lundi 16 juillet 2007

Visite dans un camp de réfugiés

Micheline Calmy-Rey s’est ren­due hier dans l’est du Tchad pour visiter un camp de réfugiés. Cette région jouxtant la province du Darfour (Soudan) accueille quelque 380 000 réfugiés et déplacés issus de différents conflits.
Après un trajet sous lourde escorte militaire, la présidente de la Confédération a visité le camp d’Iridimi, au nord de la ville d’Abéché. Plus de 17 000 réfugiés venant du Darfour y sont entas­sés, certains depuis plus de quatre ans. Leur survie dépend entièrement de l’aide internatio­nale. La ministre entendait discuter avec les autorités tcha­diennes des moyens d’aider ces personnes sur place. La Suisse participe actuellement à hauteur de3à4millions de francs par année à l’aide dans les camps de l’est du Tchad. Depuis l’éclate­ment des combats dans la pro­vince du Darfour en 2003, quel­que 230 000 réfugiés sont arrivés du Soudan dans les camps tcha­diens. Une douzaine d’emplace­ments ont été mis sur pied le long de la frontière. S’y ajoutent quelque 150 000 déplacés tcha­diens chassés de leurs villages par des combats entre milices et armée gouvernementale. ATS

Une réfugiée du Darfour comme il en est tant, arrivée côté tchadien.
Une réfugiée du Darfour comme il en est tant
arrivée côté tchadien. (Keystone Archive)


"En voyage officiel en Afrique subsaharienne, la présidente de la Confédération s'est rendue dimanche à l'est du Tchad, dans un camp de réfugiés originaires du Darfour voisin": lire la suite et découvrir un dossier complet sur la situation sur swissinfo.ch




Repas de soutien

YVERDON L’Association d’aide aux démunis du Congo RDC organise un repas de soutien samedi prochain. La manifestation aura lieu dès 17 h à la salle de Pro Ticino, rue de la Jonction. Les bénéfices réalisés à l’occasion de ce repas africain (12 francs) serviront à financer la réfection d’un centre d’hébergement pour enfants de la rue à Kinshasa.
Tél. 079 569 59 41 ou par e-mail:

Les défis africains qui attendent Berne

Quelle place y a-t-il pour la Suisse en Afrique à l’heure de la redistribution des cartes? Alors que Micheline Calmy-Rey poursuit sa tournée, l’analyse des experts.



VISITE Micheline Calmy-Rey à l’île de Gorée.
«Diplomatiquement et dans des conflits comme le Darfour,
la Suisse, de par son image et sa neutralité, peut jouer un rôle pacificateur»
estime un analyste
ÎLE DE GORÉE, LE 13 JUILLET 2007 AP

Quelle présence pour la Suisse en Afrique? C’est le thème central du voyage de Micheline Calmy-Rey dans sept pays africains, à l’heure où les ONG demandent plus d’ar­gent pour enrayer la pauvreté qui frappe ce continent.
Longtemps délaissée, l’Afrique se retrouve aujourd’hui au coeur d’une redistribution des cartes géostratégiques. «Actuellement, la Suisse est libre de réfléchir à toute sa politique dans ce continent, estime Jean-Pierre Gontard, direc­teur adjoint de l’Institut universi­taire d’études du développement. Car, contrairement à la France, le pays n’a pas de passé colonial et ne se retrouve pas en première ligne en matière de pression migra­toire. » D’autre part, poursuit-t-il, la Suisse y jouit d’une grande
crédibilité. «Sa seule contrainte, c’est que les fonds consacrés par Berne au développement sont ridi­culement bas», note Jean-Pierre Gontard. Selon lequel la carte à jouer du pays réside dans sa tradi­tion de neutralité et la promotion et le maintien de la paix.
Un point de vue partagé par le journaliste économique suisse Di­dier Planche, directeur, au Came­roun, du mensuel
FinancEco en Afrique centrale. «Diplomatique­ment et dans des conflits comme le Darfour, la Suisse, de par son image et sa neutralité, peut jouer un rôle pacificateur. Mais sur le plan de la coopération économi­que bilatérale, c’est très limité», estime-t-il. Car Berne a placé des exigences de gouvernance élevée. Autrement dit, elle s’investit là où ilyalemoins de corruption.
Chine et USA très présents

Les intérêts de la Suisse, résume Didier Planche, ne sont pas les mêmes que ceux des autres pays occidentaux: «Elle est en terre in­connue en Afrique subsaharienne, sauf en Afrique du Sud, où elle a longtemps eu un rôle de bailleur de fonds.» Selon l’expert, si ce continent représente un nouvel en­jeu de développement économi­que,
c’est surtout pour des raisons de ressources pétrolières. «La Chine et les Etats-Unis y sont très présents. La Suisse, elle, ne peut pas tellement tirer son épingle du jeu. A part dans certains secteurs comme l’alimentaire, les engrais, les médicaments, les transports ou le contrôle, les entreprises helvéti­ques n’ont pas beaucoup d’intérêt à s’implanter en Afrique.» De son côté, Jean-Pierre Gon­tard relève: «Certes, la Suisse ne peut pas régater économiquement avec certains pays, et l’absence de cadre légal freine les investisse­ments helvétiques. Mais les entre­prises suisses ont tort de ne pas s’intéresser davantage à l’Afrique.» Selon lui, les possibilités de bénéfi­ces mutuels existent en nombre, notamment avec le développe­ment de l’urbanisation et des be­soins à satisfaire au niveau de l’assainissement de l’eau, de l’élec­tricité ou des transports urbains. «La Suisse à y gagner. Et l’Afrique aussi.»

Chasse aux moutons noirs

L’affiche de l’UDC qui accompagne le lancement de l’initiative visant à ren­voyer les criminels étrangers suscite la colère du Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noir (CRAN).
Elle représente une brebis galeuse noire boutée hors du pré suisse pas ses congénères blancs. Le CRAN la considère comme raciste et dangereuse et dénonce l’amalgame entre la couleur de la peau noire et l’insécurité en Suisse.

Education sévère

Selon un sondage paru dans la presse dominicale, huit personnes interrogées sur dix estiment que les parents sont les premiers responsables de la violence des jeunes. Plus de la moitié des sondés ap­prouvent la proposition de l’UDC de renvoyer les jeunes délinquants étrangers et leurs parents.