lundi 22 mai 2006

Profonde consternation

Lire la lettre de Bernard Barbey dans le Courrier qui est choqué par la prise de position du Parti démocrate-chrétien concernant les lois sur l’asile et les étrangers.
C’est avec une profonde consternation et aussi en tant que chrétien avec une profonde humiliation que j’ai pris connaissance par l’entremise des quotidiens du lundi 1er mai 2006 de la pitoyable prise de position des délégués du PDC (parti démocrate-chrétien) lors de leur réunion à Coire concernant le douloureux dossier des requérants d’asile et des étrangers. Car c’est par un véritable plébiscite qu’ont été approuvées les deux lois sur l’asile et sur les étrangers: 151 oui contre 45 non pour la première et 153 oui contre 37 non en ce qui concerne la deuxième loi! A la suite de cette décision, c’est
avec des minuscules que le sigle de ce parti doit être écrit. Car il bafoue, il piétine les bases fondamentales, les valeurs mêmes de ce mot «chrétien» qui vraiment n’a plus aucun sens aux yeux des membres dirigeants de ce parti. La démagogie n’a plus de limite, car ce qu’il faut uniquement comprendre à travers cette prise de position est l’approche des prochaines élections fédérales en 2007. On essaye d’attirer le plus grand nombre possible d’électeurs prêts à se ranger du côté de
l’UDC pour ce qui est du problème touchant aux requérants d’asile et des étrangers. Le «pdc» tente de se justifier par des explications nauséabondes pour soi disant lutter plus efficacement et pouvoir ainsi, par exemple, renvoyer les requérants déboutés. Dès l’instant où l’on sait qu’aujourd’hui ils sont, pour la plupart, déboutés! En adoptant une telle attitude le «pdc» attente gravement à la dignité
de l’Être humain et en encourageant le durcissement de la loi sur l’asile et sur
les étrangers à travers l’utilisation du mot «chrétien» il trahit le citoyen car,
par cette décision, le parti démocrate «chrétien» se rapproche dangereusement de la droite de la droite pour ne pas dire plus. Sur le dictionnaire, le mot «chrétien
» veut dire: «qui appartient à l’une des religions issues de la prédication du Christ». Il est grand temps, je pense, que ce parti modifie son nom!
BERNARD BARBEY,
MEYRIN (GE)

Il tire sur un requérant de 17 ans

Lire l'article dans le Matin

Le droit de vote au plan cantonal, nouvelle ambition des étrangers


Lire l'article de Michel Pont dans 24 heures
Un constat s’est imposé lors des 5es assises de l’immigration de samedi: les droits politiques des étrangers doivent être élargis.
Les droits politiques des étran­gers, tel était le thème des 5e assises de l’immigration orga­nisées samedi à Yverdon par la Chambre cantonale consulta­tive des immigrés (CCCI).
L’occasion pour Jean-Claude Mermoud de tirer un bilan jugé encourageant de la première participation des étrangers à un scrutin dans le canton. Que ce soit le taux de participation des étrangers pour ce premier scrutin (27%) ou le nombre de candidats élus (310 élus dans des conseils communaux, 28 dans des Municipalités, dont une syndique à Vufflens-le-Châ­teau). Le chef du Département des institutions et des relations extérieures a dit son intention de chercher des solutions pour que le nombre de bulletins nuls diminue.
La complexité technique du vote fait que des suffrages ont été annulés, alors que l’inten­tion du votant pouvait être comprise clairement. Par exem­ple quand un citoyen prend une liste électorale et met des croix en face des personnes qu’il souhaite faire élire.
Tirant le bilan de ces assises, Josef Zisyadis, qui présidait la séance, juge qu’une simplifica­tion du vote serait bienvenue. Mais l’essentiel du message qu’il souhaite transmettre au Château touche à l’élargisse­ment des droits politiques des étrangers. Le souhait de la CCCI est que l’étape suivante, soit le droit de vote et d’éligibi­lité au plan cantonal, soit fran­chie. Jura et Neuchâtel connais­sent ces droits, alors que les constituants vaudois ont pré­féré une politique des petits pas, pour ne pas mettre en péril tout l’édifice de la nouvelle constitution.
Quel serait le délai pour cet élargissement? Personne ne fixe de calendrier. Mais les re­présentants de tous les partis politiques (y compris l’UDC) réunis samedi pour un débat ont admis qu’une telle étape serait à terme inévitable. Les partis de gauche et les Verts estiment que le plus tôt sera le mieux, les représentants du centre droite estimant cepen­dant qu’il ne faut pas brusquer les Vaudois, sous peine de pro­voquer des réactions hostiles.
En juin, le Service cantonal de recherche et informations sta­tistiques (SCRIS) publiera une étude détaillée sur le vote des étrangers au plan communal. Elle précisera notamment de quelle nationalité sont issus les élus. Les milieux politiques at­tendent ces données avec impa­tience, mais ont dit dans leur majorité qu’ils ne souhaitent pas que l’analyse soit trop fouillée, le secret de l’isoloir restant à leurs yeux essentiel.

On frise le drame à Bex !

Suite à une dispute, un jeune Ivoirien de 17 ans a été blessé par une arme à feu déguisée mais peu dangereuse samedi soir.
Voici l'article de Jérôme Lathion dans 24heures ou lire la dépêche de l'ATS
Sous l’emprise de l’alcool, son agresseur a été appréhendé.
Nouvelle nuit mouvementée ce week-end à Bex! Peu avant 1 h dimanche, la police cantonale reçoit l’appel d’un homme décla­rant avoir été blessé par balle au bar de la rue Centrale «Le City». Dépêchés sur place, les secours prennent en charge l’auteur de l’appel: un jeune ressortissant ivoirien de 17 ans, hébergé au centre des requérants d’asile de la Fareas, souffrant d’une légère blessure cutanée au niveau du sternum, causée par une balle de petit calibre.
Les faits? Une dispute aurait éclaté entre la victime et un client d’origine suisse, qui a fait feu, communique la police. Mais selon le témoignage d’un client ivoirien rencontré hier, le coup de feu n’aurait pas été précédé d’éclats de voix. Du côté policier, on exclut pour l’heure un atten­tat raciste. Mais l’homme – rapi­dement identifié par la police et appréhendé à 2 h 40 par deux agents de la brigade canine alors qu’il quittait son domicile pré­sumé – est connu pour s’épan­cher dans les bars et semble vouer rancoeur aux hôtes du centre de la Fareas: «Il m’a dit qu’un jour il allait en flinguer un, témoignait hier la serveuse du bar voisin. Je ne l’ai pas pris au sérieux, en lui rappelant que nous sommes tous des êtres hu­mains ».
Arme prohibée en cause
Valaisan de 40 ans, cuisinier au chômage domicilié chez son amie, à proximité des lieux du drame, l’auteur de l’agression a été conduit à Rennaz pour inter­rogatoire. Il a reconnu les faits, accusant plus de trois pour mille à l’éthylomètre.
L’arme utilisée a été retrouvée à son domicile: il s’agit d’un stylo pistolet de calibre 22 long rifle. «Une arme dite camouflée, interdite de possession et de port par la loi fédérale», confiait hier Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police canto­nale.
Par chance, la faible charge de poudre de la munition utilisée n’a pas causé l’irrémédiable: la victime s’en sort avec une bles­sure légère. Pour crime manqué de meurtre, l’agresseur a été im­médiatement incarcéré sur or­dre du juge d’instruction.