jeudi 21 septembre 2006

Courrier des lecteurs de 24heures

Nous faisons tout faux

Quand notre monde occidental mené par des capitalistes avides de profits voudra bien payer correctement les produits des pays de migrants, ceux-ci resteront chez eux, où il y a tant à faire. Mais actuellement, ces lois sont tout à fait indispensables. Nous payons des sommes énormes, alors que nos autorités dépensent des millions pour l’étranger. Par exemple 15 millions pour les Palestiniens: pourquoi ces derniers ne vont-ils pas travailler au Liban, en Arabie, dans les Emirats? Ce sont des Philippins, Indiens, Chinois, Sri-lankais qui y travaillent…
(…) Pour avoir enseigné dans des classes avec 80% d’étrangers, je n’ai pas constaté un apport culturel comme certains politiciens démagogues le prétendent. Au contraire, cela entraîne une précarisation pour tous dans les apprentissages et la maîtrise des matières.
Pour les «biens pensants» – les Voruz, Ruey, Huguenin, Sambuc, Neirynck, Dreifuss – il est facile de se donner bonne conscience avec l’argent de la collectivité. Combien de «sans-papiers» ont-ils accueilli chez eux?
De plus, la Suisse a trop d’étrangers, dont une partie au chômage. Pourquoi ne rentrent-ils pas dans leurs pays alors que ceux-ci accueillent et naturalisent des requérants par dizaine de milliers (Italie, Espagne, Portugal)?
(…) Par ailleurs, pourquoi y a-t-il pénurie de logements et des bouchons de circulation partout? Depuis longtemps nos autorités auraient dû comprendre qu’il faut maîtriser l’augmentation de la population et arrêter de bétonner et de «foutre en l’air» ce pays

Robert Reymond,

Pully

Petits calculs électoraux

Il y a trois sortes de citoyens favorables à la loi sur l’asile.
D’abord, les xénophobes purs et durs, qui avaient déjà soutenu James Schwarzenbach en 1970.
Ensuite, les petits poissons qui se font happer par les hameçons de la pub UDC. On y lit que la Confédération verse aux cantons 4800 fr. pour une famille de 4 NEM. Bien des
Suisses ne gagnent pas autant.
Vrai, mais… l’aide d’urgence se monte à 10 fr. par personne, donc 1200 fr. par mois au maximum. Où sont passés les 3600 fr. restant?
Enfin, ceux qui accordent une confiance aveugle à la majorité du Parlement.
Impossible que nos députés se trompent à ce point.
Seulement voilà, un député est confronté à deux optiques antagonistes: d’une part le problème migratoire et d’autre part l’aspect politique de sa décision. Pour une part importante de la droite, c’est ce dernier aspect qui a prévalu. Souffler dans la même trompe que l’UDC c’est lui couper l’herbe sous les pieds, lui enlever une arme importante si elle n’en a plus le monopole. A une année des élections c’est important. Et tant pis pour les quelques défauts de ces lois.
Dans deux ou trois ans on se rendra compte de l’énormité de l’erreur, on verra que les abus persistent et que le nombre de clandestins et de sans-papiers aura augmenté et surtout que quelques vrais réfugiés auront été renvoyés vers la misère, la prison, voire la torture

Jean-Pierre
Mutrux,
Grandson

Un goût d’abus

A propos de la «Réflexion» d’Hélène Küng intitulée «Halte aux abus: deux fois non»
(24 heures du 16 septembre 2006):
L’abus… c’est quoi? La pasteure Hélène Küng présente sa «réalité». Elle constate entre autres que «des personnes non-européennes venant chercher un travail (en Suisse)… s’inscrivent pour une demande d’asile… et ne comprennent pas qu’on les
accuse d’abuser…». Au lieu de protéger ce genre d’individus, elle ferait mieux de leur expliquer que la signification du mot «abuser» se trouve dans tous les dictionnaires.
Quelles que soient la situation d’une personne et la demande de main-d’oeuvre de l’économie, ce pays n’a vraiment pas besoin d’immigrants qui font leur entrée par le mensonge. La pasteure pourrait en outre leur rappeler l’existence du huitième commandement.
Quant au débat politique, une contribution responsable serait de faire des propositions constructives pour maîtriser le problème complexe des migrations, plutôt que de traiter le travail de nos législateurs de «mensonges» et «d’’irréalisme». En réalisant qu’une partie de mes impôts sert à payer le salaire de la pasteure, je ressens un goût… d’abus

Stefan Bodmer,

Saint-Sulpice

La nouvelle loi ne fera pas mieux

Oui, notre système d’asile permet malheureusement d’entretenir quelques faux requérants d’asile et ce problème doit être résolu. Oui, les moyens légaux actuels ne permettent pas de remédier à cette situation. Accepter les nouvelles lois telles qu’elles nous sont présentées semble donc répondre à un besoin urgent de faire le ménage. Eh bien non, ilyaaumoins deux raisons qui me poussent à les refuser car selon moi elles ne sont que poudre aux yeux.
D’abord, je n’ai pas entendu chez les partisans de commentaires sur une éventuelle adaptation du
budget alloué aux fonctionnaires fédéraux en charge de ces épineux dossiers. Du coup, je me demande si ces nouvelles lois feront effectivement la différence par rapport aux textes actuellement en vigueur, alors que les ressources humaines et financières seront probablement semblables… On peut même craindre que d’ici l’année prochaine, nous ayons à subir un nouveau train d’économies, ce qui par effet de dominos nous amènera à constater dans deux ans que ces lois ne peuvent plus être appliquées avec efficacité en raison d’un manque de moyens.
J’extrapole sans doute, mais on est en droit de se demander où pourrait s’arrêter la spirale infernale?
Je reprends également l’argument de Ruth Dreifuss: si nous avons le moindre doute sur ne serait-ce qu’un seul article de ces deux volumineux projets, il est de notre devoir de nous opposer à cet ensemble d’articles, et de renvoyer ainsi nos autorités à leur copie

Eric Cornuz,

Aigle

Où sont les Suisses?

Après avoir pris connaissance des infos, je constate que le peu de Suisses encore en sursis dans un pays qui se voulait être un paradis vont peut-être voter non le 24 septembre. Et ces mêmes Suisses rouspètent sans cesse qu’il y a trop de faux réfugiés, trop de profiteurs qui viennent pour se faire soigner, vider les caisses du social, et voilà encore qu’ils vont accepter des minarets…
Alors j’ai une question. Où puis-je me réfugier pour avoir encore des droits sans avoir des interdits (de fumer, de me parquer, de boire un verre sans risque et d’aller aux toilettes quand j’en ai envie)?
Au cas où vous trouveriez ce paradis qui était mon pays auparavant, écrivez-moi. Je n’ai pas besoin d’une Mercedes payée par le contribuable, mais simplement de retrouver ce que j’ai perdu: ma fierté d’être Suisse

Guy Leresche,

Lausanne

Une question de sécurité

A propos de la «Réflexion» de M. Gérald Nicod intitulée «Aujourd’hui le tricheur est gagnant» (
24 heures du 14 septembre 2006):
Le président de l’UDC-Vaud, a clairement exprimé ce que veut le peuple suisse. Même une personne de gauche, tant soit peu intelligente, devrait comprendre, sinon ce serait de l’inconscience. Une immigration contrôlée est la base de la sécurité d’un pays et c’est l’occasion, Suisses conscients, d’y contribuer par vos votes.

Roland Johner,

Saint-Légier

Le Temps - Eclairages de Maria Roth Bernasconi

Le Temps - Eclairages
Maria Roth-Bernasconi, conseillère nationale socialiste, dénonce la manière dont le conseiller fédéral impose sa façon de voir sans accepter le débat public contradictoire.

TPrésentation du scrutin de dimanche dans le Tageblatt (Luxembourg)

Lire l'article du Tageblatt