jeudi 31 janvier 2008

Des immigrés politiquement invisibles

Sans papiers et mendicité: dossiers bloqués à Genève

Retirer la nationalité devrait devenir plus facile.

Retirer la nationalité devrait devenir plus facile.
Par Valérie de Graffenried dans le Temps

Ceux qui ont acquis la nationalité suisse de manière frauduleuse ou qui ont l'intention de le faire n'ont qu'à bien se tenir. Le Conseil fédéral vient d'approuver un projet de la Commission des institutions politiques (CIP) du Conseil national qui veut prolonger de trois ans le délai permettant d'annuler une naturalisation acquise de façon irrégulière. But poursuivi: lutter plus efficacement contre les mariages blancs.

mercredi 30 janvier 2008

La Municipalité de Vallorbe attend le soutien de Berne

Malaise à la gare de Vallorbe. La présence des requérants d’asile indispose une partie des habitants. Le syndic espère trouver une solution avec Berne. Un article de Pierre Blanchard dans 24 Heures.


Laurent Francfort place beaucoup d’espoirs
dans la réunion de vendredi, où les autorités
communales, fédérales et les CFF se mettront
autour d’une table.
VALLORBE, LE 29 JANVIER 2008
Michel Duperrex

Coincée entre la falaise et la route cantonale, sur­plombant la ville, la grande bâtisse accueille 240 personnes en quête d’un avenir plus serein. Le centre de requérants d’asile n’a rien du camp de vacances même s’il est logé dans un ancien hôtel. Rien à faire. Attendre seulement. Il y a bien la gare et son hall chauffé à quelques encablures, mais ils n’y sont pas les bienve­nus.
Le syndic Laurent Francfort déplore que la motion des radi­caux demandant l’interdiction de l’accès de la gare aux requé­rants donne une image tron­quée de Vallorbe. Pour lui, le noeud du problème c’est le peu d’investissement de la Confédé­ration dans l’encadrement des requérants d’asile. Il a l’impres­sion que Berne a abandonné sa ville.
Dialogue avec la Confédération
A sa demande, une déléga­tion de la Municipalité, des re­présentants de l’ODM (Office fédéral des migrations) et des CFF se rencontreront pour la deuxième fois vendredi.
Chaque partie reconnaît l’existence du problème, mais Berne prône une politique des petits pas alors que le syndic de Vallorbe espère que des mesu­res concrètes soient rapidement mises en oeuvre. Selon lui, les requérants doivent avoir un lieu de rencontre approprié en dehors du centre d’enregistre­ment et de procédure (CEP), et c’est à la Confédération de le financer.
Pour la Confédération, le dé­ménagement du centre de Ge­nève à Vallorbe, en 2000, a été une aubaine qui lui a permis de réaliser, sur le loyer, une écono­mie de 1 million de francs par an. Dans la Cité de Calvin les requérants se fondaient plus facilement dans l’anonymat des habitants de la ville. Les statis­tiques confirment cette impres­sion: à Vallorbe, ils représen­tent, 8,6% de la population, contre 0,33% à Bâle, 1,2% à Kreuzlingen et 3% à Chiasso.
«En votant massivement le durcissement de la loi sur l’asile, bien des Vallorbiers ne se sont pas rendu compte qu’ils acceptaient implicitement une plus grande pression du centre sur leur quotidien», ajoute Lau­rent Francfort.
Plus de pression
Depuis le printemps 2006, la prise en charge des deman­deurs d’asile a profondément été modifiée, avec pour consé­quence l’augmentation de la du­rée des séjours dans les centres. Leur moyenne a passé de 10 à 60 jours. Ce séjour plus long permet aux candidats à l’asile de prendre leurs marques et leur présence devient plus visi­ble. Sur le site de la gare de Vallorbe, le malaise a été en grandissant au point que le Parti radical a déposé, lors du dernier Conseil communal, la controversée «motion Jaillet». Le Département de l’intérieur a demandé un avis de droit sur sa recevabilité. Une étude qui de­vrait aboutir dans les jours à venir.

Le CEP en bref


Le CEP de Vallorbe
Michel Duperrex


NOM: Centre d’enregistrement et de procédure (ex-CERA, Centre d’enregistrement des requérants d’asile). Il a ouvert ses portes le 15 novembre 2000.
FONCTION: Indépendamment de la manière dont les requérants sont entrés en Suisse, ils doivent tous se présenter dans l’un des quatre CEP ouverts en Suisse (Vallorbe, Chiasso, Bâle et Kreuzlingen). C’est là que les réfugiés attendent l’acceptation ou le refus de leur demande d’asile.
RÉSIDENTS: Le nombre de requérants varie au gré des arrivées et des départs. La capacité du CEP est de 270 places. Actuellement, ce sont environ 240 demandeurs d’asile (80% d’hommes) qui sont logés dans le centre.
HEURES DE SORTIE: En dehors des entretiens liés à la procédure d’asile, les requérants peuvent sortir du centre de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h 30. De plus, ils sont libres de leurs mouvements durant le week-end. Ceux qui ont de la famille dans notre pays en profitent pour rendre visite à leurs proches. Après chaque sortie, ils doivent justifier la provenance des marchandises en leur possession.

Requérants plus visibles et moins rassurants

«Je peux vous citer dix dames âgées qui m’ont dit qu’elles ne viendraient plus faire leurs courses à Vallorbe. Elles vien­nent de Bretonnières, Premier, etc., et elles ont peur de traver­ser la gare.» C’est Jean-Luc Martignier, boucher, qui le dit.


Interdire la gare aux requérants?
C’est le remède prôné par le Conseil
communal en décembre dernier,
pour mettre un terme à
l’omniprésence des demandeurs
d’asile qui gênent les usagers.


De l’insécurité à la gare de Vallorbe? Un sentiment en tout cas, pour bon nombre d’habi­tants, né de l’omniprésence de requérants d’asile à ses abords.
Lundi, 10 h 30. Ils sont une vingtaine d’Africains réunis devant l’entrée de la gare.
Comme chaque jour. Le soleil brille et ils restent à l’extérieur, à siroter des bières. «Mais quand il pleut, ils peuvent être une quarantaine à l’intérieur à faire la fête», glisse une femme qui travaille à la gare. Du coup, les CFF ont… retiré les bancs qui se trouvaient à l’intérieur de l’édi­fice et fermé les salles d’attente.
Dehors, les réfugiés discutent. Bruyamment. Refusent toute photo et prétendent ne parler qu’anglais. Pourtant, un Ivoirien s’approche spontanément. «Je suis là depuis le 7 janvier», explique-t-il. «Nous interdire d’aller à la gare? Je ne suis pas au courant. Nous, on est des étrangers, ce n’est pas nous qui décidons. Si on nous interdit de venir ici, on ira ailleurs.» Là est le problème. A Val­lorbe, les requérants sont con­damnés à l’oisiveté. La situation a empiré aux yeux de la popula­tion car depuis quelques mois, leurs heures de sortie ont été étendues. Le CEP accueille aussi de plus en plus de réfugiés (actuellement 240) et ces der­niers restent à Vallorbe parfois 60 jours.
S’ils vont à la gare, c’est parce que c’est le lieu public chauffé le plus proche du centre. Et aussi parce que l’Aravoh (Association auprès des requérants d’asile de Vallorbe oecuménique et huma­nitaire) y a son local. Là-bas, la présidente Christiane Mathys est surnommée Mama Africa. Les 45 bénévoles de l’association s’y relaient pour accueillir avec un peu de chaleur un millier de réfugiés par semaine. Dans cette pièce exiguë (60 m2 ), deux Africains jouent aux dames, un autre lit le journal. Ils sont une dizaine à papoter devant un café. «Je suis convaincue que l’on n’a jamais réglé le moindre problème en dressant des murs et en isolant un groupe de personnes», s’insurge Christiane Mathys à l’évocation de la mo­tion Jaillet. Si elle passe la rampe, l’association devra bien sûr changer de local. «Quand je pense que, à l’époque, nous avions eu le soutien des autori­tés pour déménager ici…» A sa création, l’Aravoh avait son quartier général en ville.
La solution, toute simple, est évoquée par un réfugié: «Il nous faudrait un autre endroit où on pourrait se réunir, boire un verre et se distraire.» Reste à trouver le financement.

"C'est une idée choc !"

Interview express de Yann Jaillet, conseiller communal radical, auteur de la motion. Par Vincent Maendly dans 24 Heures.

«Nous voulons faire avancer les choses et je crois que c’est en train de marcher!»

– En voulant interdire aux requérants l’accès à la gare, n’y êtes-vous pas allé un peu fort?
– Non. Cette motion a été interprétée comme une mesure discriminatoire contre les gens du CEP, mais ce n’est pas la volonté de base de notre texte.
C’est-à-dire?
– La volonté de mettre fin au squat de la gare, qui est occu­pée toute la journée. Les usa­gers ne peuvent plus passer, il y a sans cesse du brouhaha, des déchets. Cela crée un sentiment d’insécurité. Or la gare est le portail de Vallorbe. Mais si tout cela était le fait d’un groupe de jeunes Vallorbiers par exemple, cela ne changerait rien.
– Il s’agit tout de même d’une idée choc…
– Oui, on peut le dire, c’est assez choc. Notre but était aussi de réveiller un peu tout le monde. Il semble qu’il n’était plus possible de dialoguer avec les autorités bernoises. Nous voulons faire avancer les choses et je crois que c’est en train de marcher! Je rappelle aussi que si la motion a été déposée par le Parti radical, elle a été très largement soutenue par les autres partis. C’est l’affaire de toute une population.
– Cela dit, croyez-vous que votre motion est recevable sur le plan du droit?
– Beaucoup de gens ont émis des doutes à ce sujet mais, à mon avis, elle a des chances.
Elle fixe un but à la Municipa­­lité, mais lui laisse toute lati­tude dans les moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir.
– Et si la motion est malgré tout jugée irrecevable?
– L’important, c’est que le problème soit résolu. Une mesure qui a les mêmes effets serait la bienvenue.

Témoignage de Fernand Melgar

«Les gens se précipitent pour entreprendre des travaux qui se déroulent en ce moment dans le froid»
Depuis le début du mois de décembre, l’équipe du cinéaste Fernand Melgar passe ses journées dans les entrailles du CEP pour tourner un documen­taire sur le quotidien des de­mandeurs d’asile et des person­nes qui les encadrent. Pour lui le regroupement des requé­rants sur le site de la gare est un pis-aller qui l’attriste: «S’ils passent leur temps à boire des verres sur le perron, c’est pour tromper le temps et faire face à l’inactivité qui leur est impo­sée. » La caméra capte la réalité de la vie, mais l’oeil du cinéaste se refuse à porter des juge­ments sur la politique d’asile.
«J’ai assisté à l’ouverture des inscriptions pour les candidats aux travaux d’utilité publique, organisés conjointement par le service forestier de la com­mune et les responsables du centre. J’ai été surpris de voir les gens se précipiter pour entreprendre des travaux qui se déroulent en ce moment dans le froid», rapporte Fernand Melgar.
Les places pour ces travaux sont limitées à cinq par se­maine. Cette occupation per­met
également aux requérants d’être reconnus dans leur dignité d’être humain.
«Les candidats à l’asile ont un état d’esprit proche de celui des pionniers. Ils sont prêts à déployer une énergie considé­rable pour vivre plus digne­ment. En travaillant, ils peu­vent s’échapper un instant de leurs préoccupations et évacuer les tensions liées à l’attente de la décision de l’ODM qui in­fluencera grandement leur avenir», commente encore le
cinéaste.

Fernand Melgar garde l'oeil ouvert



«Les clandestins de 2008 ont
remplacé les saisonniers de 1964.
La dégradation sociale en plus»
LAUSANNE, LE 19 JANVIER 2008
PHOTO PHILIPPE MAEDER

Que la douceur du regard ne leurre pas. Fernand Melgar, documenta­riste vaudois, est une mule. Anda­louse de surcroît. Il ne change jamais d’avis, toujours il tient son cap. Cet entêtement — en cherchant bien il l’avoue — est même un vilain défaut. «Je n’écoute pas assez les gens qui me sont proches.» C’est aussi une qualité qui avec un chouïa de patience lui a permis de gagner la confiance de l’Office fédéral des migrations (ODM). Melgar réalise en ce moment un documentaire,
La forteresse, sur le Centre d’enregistrement et de procédure (CEP) à Vallorbe.
Sourire aux inconnus reste le meilleur moyen de les approcher. Essentiel quand on veut faire partie des meubles pour filmer de très près. Voilà des mois que le documentariste habite avec l’équipe de tournage une maison près de «la Forte­resse ». Il a été jusqu’à servir à 7 h un lait chaud aux requérants d’asile pour le petit­déjeuner. Ce geste est la marque de son savoir-faire. A Vallorbe le tournage dure jusqu’à 20 h. Le documentariste est libre de se promener où il le souhaite. Viendront ensuite six mois de montage et le passage du documentaire 35 mm sur la TSR et Arte. Une mule donc.
La douceur du regard encore est empa­thique. Fernand Melgar est un frère pour l’autre. Surtout quand l’autre est un petit, un obscur, un sans-grade, un nobody.
«J’aime profondément l’humain. Alors je rencontre et raconte. Sans commentaire, sans musique. Mais à la différence des journalistes, je me donne les moyens de temps.» prendre mon Le temps, il le trouve pour vivre pendant deux ans près des membres de l’association Exit. Se faisant tout petit, il filme jusqu’au dernier moment celles et ceux qui ont choisi la mort, l’auto-délivrance. Y a-t-il eu buée sur l’oeilleton de la caméra? En tout cas le pathos n’a pas pollué la chronique de ces deuils partagés. Ensuite Exit, le droit de mourir a raflé des couronnes de lauriers dans les festivals européens.
Un père «mort de tristesse» l’été der­nier, une mère toujours «pleine de vie», les parents de Fernand sont la source du style Melgar, de sa révolte inextinguible contre les injustices. Lui, le fils de saison­nier qui devait se cacher sous le lit quand la police frappait à la porte du domicile familial à Chavannes-près-Renens. Para­doxe, l’adulte n’oubliera jamais que c’est un policier municipal qui, fermant les yeux, a invité sa famille à scolariser l’en­fant. «Les clandestins de 2008 ont rem­placé les saisonniers de 1964. La dégrada­tion sociale en plus.» Aussi fin 2008 quand il en aura terminé avec les demandeurs d’asile, Fernandito, petit clandestin de 1964, tournera sa pre­mière fiction, Loin derrière la montagne. Le scénario, écrit avec Janka Rahm, raconte l’histoire d’une famille de sans-papiers équatoriens à Lausanne.
Revendiquant une communauté de pen­sée avec les Belges Dardenne et le Britanni­que Ken Loach, Fernand Melgar rêve de fresque sociale mais se défie de tout mani­chéisme, «ce qu’aurait tendance à faire un militant d’extrême gauche». Pas de boîte à outils marxiste pour ce libertaire qui avait deux grands-pères syndicalistes anarchistes. Pas militant doctrinaire mais un oeil ouvert. Ainsi il y a plus d’un quart de siècle, plus souvent qu’à son tour, Fernand Melgar est mis au cachot dans les combles de l’Ecole de commerce au Maupas. Il voit passer des jeunes de Lausanne Bouge. Une banderole l’enchante. Il y avait écrit quelque chose comme: «Ne pas mourir de faim se paie par mourir d’ennui». Cela lui plut, il suivit la manif. Et comme il ne fait rien à moitié, arrivé au Centre autonome, il a fondé dans la foulée le Cabaret Orwell, l’ancêtre de la Dolce Vita.
Il s’y est fait les souvenirs inoxydables de ses 20 ans. Comme le soir où quintuplant leur tube La décadence c’est la bonne am­biance, les Civils finirent par défoncer l’issue de secours pour fuir leur public. Il y a tissé aussi de solides amitiés qui durent encore. Climage, collectif bien vivant de documentaristes, est toujours là pour le rappeler au coeur du Maupas.
Un article d'Alain Walther dans 24 Heures

lundi 28 janvier 2008

«Nous attendons une vague de réfugiés»


Lire cet article du Matin

Les cantons ne sont pas prêts pour faire face à un afflux de requérants. La situation explosive entre la Serbie et le Kosovo risque de provoquer une nouvelle déferlante de candidats à l'asile. Les cantons veulent laisser à l'armée le soin de les accueillir

vendredi 25 janvier 2008

Statistique de l'asile: légère baisse des demandes en 2007


Lire dans la Tribune de Genève - 23 jan 2008
En 2007, les requérants ont été moins nombreux à déposer une demande d'asile en Suisse, soit 10'387 (1,4% de moins qu'en 2006)

Persécution des femmes


Lire cette présentation d'un ouvrage de synthèse sur les violations des droits de l'homme spécifiquement appliquées aux femmes.
Dans le Courrier des Balkans

Droit d’asile ou victimisation ?

Lucie Brocard, Haoua Lamine et Morgane Gueguen

Juristes à l’association Femmes de la Terre, membre de Femmes de la Terre et permanente Cimade Île-de-France
Peu de femmes se voient accorder une protection au titre de l’asile en raison des violences spécifiques qu’elles subissent en tant que femmes. Considérées comme relevant de la sphère privée, ces violences ont longtemps été exclues du domaine d’application de la Convention de Genève. Même si, depuis peu, les choses changent, les femmes sont protégées comme victimes et non comme sujets luttant pour leur liberté.
Lire la suite...

mercredi 23 janvier 2008

Valais: permis B demandés pour 60 requérants d'asile déboutés

Sion - Le Valais veut faire un geste en faveur des requérants déboutés. Le conseiller d'Etat Thomas Burgener propose au service cantonal des...lire la suite

Situation au Sri Lanka

L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) demande aux autorités suisses de suspendre les renvois de requérents d'asile déboutés vers le Sri Lanka. Elle demande aussi que les demandes d'asile sur place ne soient pas entravées.

Colombo, une capitale sous haute surveillance.

Colombo, une capitale sous haute surveillance
(Keystone)


L'OSAR se montre "très préoccupée" des "récents développements de "la situation au Sri Lanka", a-t-elle indiqué. Depuis la rupture officielle du cessez-le-feu, "on assiste à une nouvelle augmentation des affrontements armés. Le processus de paix a échoué", déplore l'organisation.
L'OSAR prévoit donc "la poursuite des violences armées et des violations des droits humains", dont "la première victime en est la population civile."
C'est pourquoi l'OSAR "demande aux autorités suisses de ne plus procéder à des renvois" vers ce pays, rappelant que la majorité des requérants d'asile sont des Tamouls originaires des régions en guerre de l'est et du nord du pays. Et elle appelle Berne à "prolonger jusqu'à nouvel avis les délais de départ impartis à des requérants d'asile déboutés".
Enfin, l'organisation de défense des réfugiés demande que les demandes d'asile présentées par des Sri lankais à l'ambassade suisse de Colombo soient traitées rapidement et que l'Office fédéral des migrations (ODM) oublie ses "chicanes" bureaucratiques.

Clandestine Ukrainienne: «Je suis persécutée»

Le Matin revient sur le parcours de cette mère ukrainienne et de ses cinq enfants, retrouvés sur le Monte Lema au Tessin. Lire l'article.

mardi 22 janvier 2008

L'immigration indispensable

Lire cette réflexion de Frédéric Lemaître dans Le Monde
La commission présidée par Jacques Attali sur la croissance devait proposer, mercredi 23 janvier, à Nicolas Sarkozy d'ouvrir largement les frontières à l'immigration. Le sujet est d'autant plus sensible que, loin d'avoir préparé les esprits à une telle évolution, le président mène, depuis qu'il est élu, la politique inverse. Pourtant, tout indique que la rupture préconisée par la commission Attali est nécessaire, tant le gouvernement, dans ce domaine, fait fausse route.

Officiellement, la politique de Nicolas Sarkozy et de Brice Hortefeux présente une double caractéristique : d'un côté, on expulse massivement - et avec objectifs chiffrés à la clé - des clandestins. De l'autre, on accueille - voire on régularise - au cas par cas et sans indiquer de chiffres en fonction des besoins de l'économie. C'est le principe de l'immigration choisie, tel que défini par la France. La réalité est plus complexe : nonobstant les discours du gouvernement, environ 200 000 étrangers entrent chaque année en France et environ 100 000 la quittent.

Sur la politique des quotas cet interview de Pierre Henry, président de France Terre d'Asile:

"La politique des quotas est contraire à notre Constitution"

Que vous inspire la création d'une commission, chargée de réfléchir à une réforme pour instaurer des "quotas professionnels" ?

- C'était prévisible. Après la question polémique de l'ADN, cette annonce montre que nous sommes partis sur un politique d'immigration choisie. La question des quotas est une vieille idée née au XIXe siècle aux Etats-Unis qui avaient, à l'époque, interdit l'immigration chinoise. En 1965, les quotas ethniques sont abandonnés, sous la pression du mouvement des droits civique du pays.
Brice Hortefeux essaie de faire du neuf avec du vieux. La théorie, très conservatrice, montre qu'elle n'a jamais fonctionné nulle part. Sur la base professionnelle, tous les experts savent que les quotas ne sont jamais atteints pour les professions qualifiées. Il s'agit simplement pour le gouvernement de lancer un pavé dans la mare. Le moment choisi n'est pas anodin, deux jours avant les conclusions du rapport Attali. D'un côté donc, le rapport Attali promet une politique beaucoup plus ouverte en matière de visa et d'immigration car elle participe à la croissance. D'un autre, la politique des quotas est contraire à notre Constitution. Nicolas Sarkozy contente ainsi à la fois son électorat conservateur, tout en cultivant une vision cosmopolite.

Et finalement cette réaction venue d'Afrique
Politique anti-immigration L’impératif de résultat sépare des familles et inquiète les populations.

Paru le Mardi 22 Jan 2008

La politique de l’immigration zéro et des quotas d’expulsion réclamée par Nicolas Sarkozy, est depuis quelques semaines, en train de prendre des ampleurs inquiétantes. L’arrestation et la conduite massive et aveugle de sans-papiers dans des zones d’attente provisoire, (Zapi), sont au centre des débats. L’impératif de chiffres que les politiques réclament à la police est une porte ouverte à toutes les dérives.

Le «burqini», une burqa pour la plage

Lire l'article du Matin
DR
Le burqini - contraction de «burqa» et de «bikini» - a été inventé en Australie pour que les musulmanes voilées puissent profiter de la plage.

lundi 21 janvier 2008

Drame de la migration au Tessin

Une mère ukrainienne et ses cinq enfants, dont un seul majeur, ont été sauvés au Tessin alors qu'ils s'étaient égarés, certains à pieds nus, sur le Monte Lema. Ces réfugiés erraient, légèrement vêtus, dans la montagne enneigée.

Les Ukrainiens ont été retrouvés dans la neige près du sommet du Monte Lema.
Les Ukrainiens ont été retrouvés
dans la neige près du sommet
du Monte Lema
(digilander.libero.it)

Selon les premières constatations de la police cantonale tessinoise, il s'agit d'une famille ukrainienne qui voulait demander l'asile en Suisse. Ils ont manifestement pénétré dans le pays par la frontière verte. La mère et ses enfants ont été récupérés par un hélicoptère de la Rega. Trois d'entre eux souffraient de gelures. Ils ont été emmenés à l'hôpital de Lugano.
Cette famille a pu être sauvée grâce au fait qu'elle disposait d'un appareil de radio. Un radio-amateur italien a en effet entendu des appels au secours lancés en anglais. Il en a déduit que quelqu'un pourrait se trouver en détresse en Suisse, a indiqué la police cantonale tessinoise.
Le radio-amateur a alerté les autorités tessinoise est a maintenu le contact avec la centrale de la police et avec la famille en difficulté. Un autre radio-amateur, dans le Malcantone tessinois, est aussi entré en liaison. La famille égarée ne pouvait pas donner d'indications sur sa localisation.
Grâce à l'aide des radio-amateurs, les malheureux ont finalement pu être localisés près de la frontière italienne. Ils se trouvaient en dessous de la cabane du Monte Lema et la nuit n'était heureusement pas encore tombée.
La mère est âgée de 47 ans, a précisé la porte-parole de la Rega au Tessin. Le plus jeunes des fils a 9 ans. Les autres enfants sont deux filles de 10 et 13 ans, un garçon de 15 ans et un jeune homme de 21 ans.

Une dépêche de l'ATS
Lire également l'article "Drame de la migration clandestine" sur Swissinfo

L'enfer du travail au noir

Mépris des ouvriers clandestins, arnaques, logements insalubres… Dans son dernier long-métrage, Ken Loach présente un tableau sombre de la Grande-Bretagne. Et en Suisse, que filmerait-il? Regard de trois spécialistes. Un article de Caroline Zuercher dans 24 Heures.


Dans It’s a Free World, Ken Loach
condamne les dérives de l’économie
souterraine britannique. Sa caméra
montre des hommes et des femmes
exploités par la propriétaire d’une
petite agence au croisement entre
travail temporaire et trafic
d’ouvriers clandestins.

L’enfer du travail au noir. Dans It’s a Free World, le cinéaste Ken Loach condamne les dérives de l’économie souterraine britannique. Sa caméra montre des hommes et des femmes exploités par Angie, propriétaire d’une petite agence située au croisement entre travail temporaire et trafic d’ouvriers clandestins. Ce tableau correspond-il à la réalité suisse? Nous sommes allés au cinéma avec Aldo Ferrari, secrétaire vaudois du syndicat UNIA, Roger Piccand, chef du Service de l’emploi de l’Etat de Vaud, et Olivier Sandoz, directeur général adjoint de la Fédération des entreprises romandes à Genève.

«Cette description est une caricature, nous sommes proches du Moyen Age!» s’exclame Roger Piccand à la sortie de la séance. «Je suis convaincu qu’en Grande-Bretagne, ce tableau est une réalité», répond Aldo Ferrari. Nos trois critiques s’accordent toutefois sur un point: en Suisse, de telles situations n’existent pas.

Commissions tripartites, contrôles et CCT

A l’écran, l’Anglaise Angie ne craint pas les pouvoirs publics, les peines prononcées dans ce genre de cas n’en étant pas réellement. En Suisse, rappellent nos spécialistes, les commissions tripartites (patrons, syndicats, administration) effectuent des contrôles sur le terrain. Sans oublier les conventions collectives de travail (CCT) et leurs garde-fous. «Si une entreprise ne respecte pas les règles, ses concurrents ne manqueront pas de réagir en raison de la concurrence déloyale», ajoute Olivier Sandoz.

«Les politiciens ont longtemps fermé les yeux, persuadés que le travail au noir était bon pour l’économie, précise Roger Piccand. Mais les choses ont changé.» Depuis le 1er janvier et l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le travail au noir, le ton s’est durci et aujourd’hui, un employeur peu regardant risque de payer le prix fort (lire notre édition de samedi). D’autant que l’ouverture du marché aux travailleurs de l’Union européenne permet de recruter tout à fait légalement les ouvriers nécessaires à l’économie.

Angie, elle, trie avec mépris ses ouvriers dans une arrière-cour glauque, renvoyant sèchement les plus âgés. Elle diffère les paiements et certains ne seront pas rétribués. Au passage, elle arnaque les illégaux sur leurs logements, estimant qu’ils peuvent utiliser les mêmes lits à des heures différentes… Qu’en est-il des firmes de travail temporaire helvétiques? «Dans l’ensemble, les choses se passent de façon assez correcte, en particulier dans les moyennes et grandes entreprises de placement», résume Aldo Ferrari.

Ken Loach, version suisse

Toutefois, les scandales existent. Nos interlocuteurs rappellent la découverte, en 2004 à Moudon, d’une vingtaine d’Equatoriens en situation irrégulière logés dans des combles non aménagés et non isolés. Pour une quinzaine de mètres carrés délimités par des draps, le propriétaire empochait 300 francs par mois. «Il ne faut pas se voiler la face, admet Olivier Sandoz. Comme partout, il y a des bons et des mauvais employeurs. Et des employés exploités, on en trouve, notamment dans l’économie domestique. Mais il s’agit de cas isolés.»

Chez nous aussi, Ken Loach pourrait filmer des sans-papiers. Mais aujourd’hui, précisent nos interlocuteurs, son intrigue ne se déroulerait probablement plus dans la restauration ou le bâtiment. «Les salaires sont généralement respectés, mais il peut y avoir des problèmes avec les horaires», explique Roger Piccand. «Ouais… dans l’hôtellerie, les revenus ne sont pas toujours corrects, nuance Aldo Ferrari. Mais c’est vrai, la situation est en train de s’améliorer, avec le renforcement des contrôles liés aux mesures d’accompagnement à la libre circulation.»

«Le film de Ken Loach démontre la nécessité d’effectuer des inspections, d’être scrupuleux et d’avoir des syndicats forts, conclut le syndicaliste. Nous voyons les dangers de l’économie thatchérienne, qui a assoupli sa législation sur le travail au maximum.»

Sur l’idéologie, nos trois cinéphiles d’un soir divergent. «L’aspect pernicieux de ce long-métrage est de faire croire que plus un système est libéralisé, plus c’est la jungle, regrette Roger Piccand. Mais regardez la France, son économie centralisée se porte bien plus mal et il y a davantage de chômeurs qu’en Angleterre.» Olivier Sandoz n’est pas en reste: «Pour moi, le libéralisme, c’est la liberté et la responsabilité. Dans ce film, on ne voit ni l’un, ni l’autre. Et surtout, si quelqu’un triche, cela ne doit pas remettre en cause le système.»

samedi 19 janvier 2008

Camps de rétention toujours plus nombreux

Plus de 30 000 étrangers non européens vivent dans des centres fermés sur tout le continent. Demandeurs d’asile ou en instance d’expulsion, ils sont retenus à l’abri des regards dans des conditions souvent insalubres.


Dans un camp de rétention
à Malte (AFP)

On en trouve dans des hangars de chemins de fer, des vieux silos à céréales, des usines désaffectées, des annexes de prison et même sur un bateau ancré dans le port de Rotterdam. De l’Irlande à la Bulgarie, de la Finlande à l’Espagne, les camps de rétention pour étrangers se sont multipliés dans l’Union européenne. La plupart sont apparus au cours de la dernière décennie, l’Europe devenant de moins en moins favorable à l’accueil de migrants.On dénombre aujourd’hui 224 camps de rétention disséminés dans l’UE. Ils peuvent accueillir plus de 30 000 personnes au total – des demandeurs d’asile et des clandestins en attente d’expulsion. “La rétention est une mesure très grave dans une société démocratique : l’Etat prive les gens de leur liberté quand ils sont condamnés pour crime grave”, observe Katrine Camilleri, juriste à Malte auprès du Service jésuite pour les réfugiés. Les plus petits de ces centres accueillent quelques dizaines de personnes, les plus grands plus d’un millier.
Un réseau s’est ainsi discrètement formé, sans grande surveillance ni beaucoup de règles, remettant parfois en service d’anciens sites, comme celui de Rivesaltes, dans le sud de la France, qui fut l’un des plus grands camps d’internement de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Lire la suite de cet article paru dans le Courrier International le 10 janvier 2008

Tisserands du Monde

Les bénévoles de l'association yverdonnoise Les Tisserands du monde offrent une aide alimentaire aux requérants d'asile qui en ont besoin, sur le modèle des Cartons du coeur: "Notre action pourrait être risible si, derrière, il n'y avait pas des pleurs." Vincent Maendly, pour 24 heures, a suivi une de leurs tournées.


Les bénévoles de l'association
Les Tisserands du monde offrent
des sacs de victuailles aux requérants
d'asile dans le besoin. Créée il y a un an,
l'association ne compte que cinq membres actifs.
YVERDON, LE 16 JANVIER 2008
Olivier Allenspach



Un groupe de requérants d'asile patientent devant le numéro 10 de la rue Haldimand, à Yverdon. Il est un peu plus de 15 h et, comme chaque mercredi, ils attendent une camionnette blanche. Celle des Tisserands du monde, qui ne tarde d'ailleurs pas à débouler.

Les Tisserands du monde? Une association caritative créée il y a un an et qui offre des sacs d'aliments aux requérants d'asile peinant à joindre les deux bouts. Aujourd'hui, c'est Marie-Guillemette et Ali* qui font la tournée. Laquelle passe fatalement par la rue Haldimand, où sont logés bon nombre de requérants.

La nourriture est emballée dans des sacs-poubelle «peu élégants mais ô combien pratiques et résistants», glisse Marie-Guillemette. La distribution peut commencer, dans le calme. L'ambiance est détendue et la verve d'Ali n'y est pas étrangère. Ce trentenaire, originaire du Moyen-Orient, parvient à communiquer sa bonne humeur malgré son français hésitant. Lui aussi est requérant. Le bénévolat, c'est une manière «d'aider les autres» et «d'être actif». «Car j'aime travailler!» lance-t-il.

Un peu de roublardise

Arrive Momo*, hilare, qui lui aussi souhaite avoir un sac de nourriture. Refusé. «Il n'y a pas droit: il habite à la rue de la Faïencerie et c'est le vendredi qu'on livre là-bas», dit en souriant Marie-Guillemette. Or, chaque foyer a droit à une livraison par semaine, pas plus. «On s'est fait avoir au début, mais maintenant on reconnaît les visages.» Qui plus est, les bénévoles ont une feuille de route et les noms de chaque bénéficiaire. Tous les requérants n'en sont pas, cela dépend d'une entrevue avec un assistant social de l'EVAM (Etablissement vaudois d'accueil des migrants, ex-Fareas).

Le duo de choc ne s'occupe pas que des requérants. Petit détour à la rue Saint-Roch, où habite un étudiant africain. «Il ne mangeait pas tous les jours», souffle Marie-Guillemette. «Alors, vous avez trouvé un emploi?» s'enquiert-elle. «Non pas encore, mais je continue de chercher!» Les échanges sont généralement brefs et courtois. «Quand on livre la nourriture, on n'a pas beaucoup de temps pour discuter, observe la bénévole. On le fait lors des cafés-contacts que l'on organise, c'est une autre de nos activités.» C'est même à cette occasion que de nombreux requérants sollicitent l'aide alimentaire.

750 francs par mois

La tournée se poursuit dans le quartier des Moulins. Ali connaît par coeur chaque palier où il doit déposer son chargement. Chaque sac pèse entre 10 et 15 kilos: c'est lui qui les porte. Une mère de famille kurde invite ses «anges gardiens» à boire un café. Elle vit seule avec son jeune fils dans un studio loué par l'EVAM et touche 750 francs par mois. Soit environ 14 francs par jour et par personne pour les détenteurs de permis provisoires. Les déboutés n'ont, eux, que l'aide d'urgence: 9 fr. 50 par jour. Dans ce quartier, les visites s'enchaînent à un rythme soutenu.

Un peu plus loin, une famille de Roms reçoit sa première livraison. La mère ne parle pas français et c'est son fils qui fait office de traducteur. «Vous devez voir l'assistant social demain, n'est-ce pas? Eh bien, on vous livre déjà, mais n'oubliez pas d'aller le voir quand même, hein?»

Trente et un sacs plus tard, le soleil se couche et la tournée s'achève. Marie-Guillemette est heureuse. «On pourrait avoir de la compassion pour les pauvres, pour moi c'est un honneur de les rencontrer. Ils ont une richesse que les autres n'ont pas. Notre action pourrait être risible si, derrière, il n'y avait pas des pleurs...»

*Prénoms fictifs

vendredi 18 janvier 2008

Les Bâlois veulent sauver leur balayeur fétiche de l'expulsion


Du fan de foot à la présidente de la commission de naturalisation, toute une ville se mobilise contre l'expulsion de son plus célèbre cantonnier... et accessoirement pirate de l'air.

Heinrich Ueberwasser
Dalip Singh Khalsa est défendu par de nombreux Bâlois. Un graphiste lui a même dessiné un logo de soutien (à g.).

Lire la suite dans Le Matin
Ou l'article original en allemand dans le Tages Anzeiger

Der Basler Publikumsliebling hat vor 23 Jahren ein Flugzeug ...


Der bekannte Strassenputzer Dalip Singh Khalsa war an einer Flugzeugentführung beteiligt.

Hausse du nombre de demandeur d'asile Tamoul

Lire cette dépêche de l'ATS publiée dans 20 minutes

La fin de la trêve au Sri Lanka risque de se traduire par une nouvelle vague de réfugiés tamouls.



Les conditions de vie des Sri Lankais se péjorent de jour en jour. (AP)
En 2007, l'ODM a déjà constaté une nette hausse des demandes d'asile de ce pays. Les violences ont redoublé d'intensité depuis plusieurs semaines.


Et pour comprendre les causes géopolitiques de cette nouvelle, lire cette analyse du Temps

Mariage avec un(e) migrant(e), situation «kafkaïenne»

De nombreux migrants qui veulent épouser une personne de nationalité suisse se heurtent à de plus en plus de difficultés. La Plateforme pour les sans-papiers, qui réunit églises, syndicats et oeuvres d'entraide a tiré jeudi la sonnette d'alarme et organisera une table ronde mercredi prochain à Berne pour interpeller les autorités.
Pour en parler, Forums recevait Anne-Catherine Ménétrey, présidente de la Plateforme, et Yves Nidegger, Conseiller national UDC genevois.

Attention, étrangers !

En Suisse, la xénophobie est une réalité quotidienne. Elle est encouragée par les partis populistes qui ont aujourd'hui le vent en poupe. Mais ces formations politiques n'ont pas le monopole de la méfiance à l'égard des étrangers. Cette dernière est aussi répandue dans de larges couches de la population qui jugent les étrangers menaçants ou leur accordent une moindre valeur.
(...)
Par rapport à la France et surtout à la Grande-Bretagne, les migrants qui vivent en Suisse restent quasiment invisibles. S'ils sont pris en compte par l'opinion publique, c'est en tant que cas problématiques, à titre de représentants d'une culture étrangère ou éventuellement de victimes, mais pour ainsi dire jamais en tant qu'acteurs politiques potentiels, susceptibles de faire valoir leurs intérêts et leurs droits, et de formuler des exigences dans l'espace politique.

Lieu de rencontre d’une communauté étrangère dans une zone industrielle.
Pourquoi les étrangers
en Suisse restent-ils
invisibles du point
de vue politique?


Lire la suite de cet article (format pdf), signé Urs Haffner pour le texte et Roberto Ceccarelli pour les photos, paru dans la revue Horizons, que publie le Fonds National Suisse pour la recherche scientifique.



Education et extrêmisme de droite

La famille et l'environnement proche influencent fortement le comportement raciste et d'extrême droite chez les jeunes. Ces derniers ne sont donc pas des "perdants de la modernisation", conclut une étude du Fonds national de la recherche (FNS).

[ats] - Le Centre de recherche sociopédagogique de l'Université de Zurich s'est penché sur 26 jeunes, dont six femmes, âgés en moyenne de 19 ans. Tous affichaient une attitude raciste avec un penchant pour la violence. Près de la moitié étaient membres d'un groupe ou d'un parti situé très à droite voire à l'extrême droite, a indiqué le FNS.
Les chercheurs ont mis en évidence trois schémas débouchant sur une attitude d'extrême droite et des actes de violence. Dans le premier cas, les jeunes reprennent les attitudes politiques et la logique de leurs parents ou grands-parents.
Dans le second groupe, l'expérience d'impuissance des jeunes par rapport à la violence au sein de la famille joue un rôle important. Dans le troisème cas de figure enfin, l'impression de ne pas être pris en compte par les adultes s'avère marquante.

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Communiqué de presse du FNS

Présentation des résultats de la recherche PNR 40+

jeudi 17 janvier 2008

Améliorer l'accès aux soins des migrants

Article paru dans Le Courrier
La Chaux-de-Fonds a vu l'ouverture en juin d'une permanence santé pour les sans-papiers des Montagnes neuchâteloises, née d'une initiative conjointe de l'Entraide protestante Suisse (EPER) et de Médecins du monde (MdM): le Réseau santé migrations. Président de MdM-Suisse, Nago Humbert sera ce soir au Club 44, au coeur de la ville du Haut, où se tiendra un débat sur l'accès aux soins des migrants sans statut légal1.


Quel bilan tirez-vous des premiers mois d'existence du Réseau?


Nago Humbert: Cette initiative est malheureusement un succès! Notre permanence est régulièrement sollicitée, ce qui nous conforte dans notre démarche. Certes, notre objectif à terme est que l'on n'ait plus besoin de nous, car nous ne voulons pas nous substituer à l'Etat. Mais le soutien financier que nous accordent les Villes de La Chaux-de-Fonds, du Locle et l'Etat de Neuchâtel représente un geste politique fort. En effet, nous sommes parfois accusés de subventionner l'illégalité.


En Suisse, que peut faire Médecins du monde pour venir en aide aux migrants?

Notre rôle est de soigner et de témoigner. Dans le cadre du Réseau santé migrations, nous faisons bénéficier des populations vulnérables de notre expérience en matière d'amélioration de l'accès aux soins. Par ailleurs, nous devons témoigner de la situation de ces migrants afin d'inciter les pouvoirs publics à intervenir. Mais aussi pour prévenir l'adoption de lois créant des exclus, comme les nouvelles lois sur l'asile et les étrangers, qui fabriquent des clandestins.


Quelles sont ces populations précarisées?

Ces migrants clandestins ont des profils divers: certains travaillent, d'autres sont des NEM (non-entrée en matière) ou des requérants déboutés. Mais tous se situent à la marge du filet de la sécurité sociale. Ils craignent de se rendre à l'hôpital par peur d'être dénoncés aux autorités. De plus, leur situation précaire les expose particulièrement aux maladies. Ils souffrent en outre d'un déficit d'information: seule une minorité d'entre eux connaissent leurs droits.

Vallorbe et sa gare interdits au x requérans: face-à-face

En décembre dernier, le groupe radical du Conseil communal de Vallorbe déposait une motion, visant à interdire la gare et ses alentours aux requérants d'asile. La presse en a fait l'écho, que l'on retrouve dans deux articles du blog:
Aujourd'hui, la rubrique Réflexions du 24 Heures revient sur ce sujet et laisse la parole à deux intervenants de même appartenance politique et pourtant aux points de vue opposé:
Deux opinions à lire ci-dessous.

Discrimination! Inique et illégale

«S’engager contre toutes les initiatives racistes, comme celle de l’UDC, mensongèrement intitulée Pour des naturalisations démocratiques»

Mazyar Yosefi, conseiller communal socialiste, SOS Racisme, Epalinges


Il n’y a pas longtemps, sur d’autres continents, il y avait des bus et des quartiers in­terdits aux Noirs. Heureuse­ment, les esprits ont évolué et les lois racistes ont été abolies en Afrique du Sud comme aux Etats-Unis. Les autorités de Val­lorbe regrettent-elles cette évolu­tion des consciences?

Les faits: la présence des re­quérants d’asile à la gare gêne certains Vallorbiers. Les conseil­lers communaux volent au se­cours de ces personnes en dépo­sant une motion, Rétablir l’image de marque de Vallorbe, qui propose d’interdire aux re­quérants d’asile l’accès à la gare et à ses environs.
La fraction radicale du Conseil l’a proposée et ce sont des élus socialistes de Vallorbe qui lui ont apporté leurs voix, la faisant ainsi passer avec un meilleur score! Belle intervention huma­niste de la part des radicaux alliés pour l’occasion avec les socialistes afin d’évincer quel­ques malheureux requérants!
Cette proposition n’est pas sans rappeler l’affaire de l’élu de Bex qui couvrit les murs de sa ville des inscriptions «Nègres go home», geste qui a conduit à sa condamnation par la justice. Ici, on va plus loin, puisqu’il ne s’agit pas d’un acte isolé, mais bien d’une décision officielle d’un Conseil communal.
Ont-ils songé une seconde, lesdits élus, à la signification de leur acte? Seuls deux socialistes ont refusé de rejoindre cette ma­jorité de la honte et ont choisi l’éthique politique plutôt que la manipulation des émotions. Leur attitude conséquente doit être relevée. Elu socialiste moi aussi, j’estime qu’en tant qu’être humain nous n’avons en aucun cas le droit de procéder à une telle discrimination et d’inter­dire un endroit à un groupe de personnes! L’histoire ne nous a donc pas appris comment on appelle ce genre d’actions?
Ont-ils songé, ces élus locaux, qu’ils violent la Constitution suisse, qui interdit la discrimina­tion, et la Convention internatio­nale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination ra­ciale, qui interdit la ségrégation? Bien sûr que non! Voilà l’effet des plates-formes politiques au langage xénophobe, l’effet de l’horrible affiche des moutons!
Une proposition inique, inhu­maine, illégale plonge une fois de plus Vallorbe au centre des débats, au moment où les nou­velles lois* votées en septembre 2006 entrent en vigueur, laissant les cantons agir à leur guise; ces durcissements vont créer de ter­ribles injustices entre les immi­grés de chaque canton.
La situation des immigrés se dégrade tous les jours en Suisse, c’est en passe de devenir une banalité.
Le 3 octobre dernier, le Conseil national a introduit l’uti­lisation du pistolet à électro­chocs (Taser) dans le cadre d’un refoulement de migrants, même s’il s’agit d’un enfant! Le Conseil des Etats a refusé deux fois ces mesures criminelles, en ren­voyant le projet devant le Natio­nal qui doit encore se prononcer. L’année 2008 sera marquée de combats tout aussi durs que les précédents. Le moment est plus que jamais opportun de s’enga­ger contre toutes les initiatives racistes, à commencer par celle de l’UDC, mensongèrement inti­tulée Pour des naturalisations démocratiques.
* La nouvelle loi sur les étrangers et la nouvelle révision de la loi sur l’asile

Le droit de vivre en paix

«Le droit d’asile, certes; et celui du peuple de disposer de soi-même et de vivre en paix? Et la défense des transports publics?»

Jacques Favre, conseiller communal socialiste, Vallorbe

Soutenir une motion qui dénonce une situation devenue intolérable à la gare de Vallorbe, ce n’est pas faire preuve de racisme, mais uniquement donner un signal clair aux autorités compétentes pour qu’une solution satisfai­sante soit enfin trouvée. Espé­rons que l’exaspération des Val­lorbiers sera entendue. Il faut souligner d’emblée que tous les socialistes n’ont pas voté la mo­tion. Plusieurs se sont abstenus et deux l’ont refusée, trouvant sa formulation excessive.

Aux grands principes sur les­quels repose le droit d’asile, il faut opposer un autre principe du droit international, à savoir celui des peuples à disposer d’eux-mêmes et à vivre en paix. Le «peuple de Vallorbe» aspire à vivre en toute quiétude. La présence de requérants dans nos murs dérange la population pour plusieurs raisons déjà évo­quées dans les médias. Au­jourd’hui, c’est surtout le nom­bre qui fait problème: 9% de la population quand le centre est plein, ce qui est de plus en plus le cas. Par ailleurs, notre popu­lation est exaspérée par la mau­vaise image que les médias don­nent de notre localité. Les jour­nalistes sont souvent influencés par des groupuscules qui utili­sent les réfugiés à des fins poli­tiques. Si beaucoup de socialis­tes sont sensibles à la misère du monde qui arrive chez nous, ils doivent aussi tenir compte des préoccupations des citoyens qui les ont élus.
L’envahissement de la gare de Vallorbe par des requérants qui cherchent un endroit chauffé représente une telle préoccupa­tion. En raison du brouhaha qui règne dans le hall exigu, il est difficile de se faire entendre au guichet, et il faut souvent en­jamber les requérants qui dor­ment dans l’escalier menant au quai des trains régionaux!
Ce genre d’entrave à l’acti­vité des chemins de fer – à l’image d’une voiture qui serait stationnée sur un passage à niveau – n’est pas sans consé­quences. Face à cet environne­ment peu favorable, de nom­breuses personnes disent ne plus vouloir prendre le train en gare de Vallorbe: certaines prennent la voiture, des pa­rents conduisent leurs gymna­siens à la gare du Day et un cas de changement de domicile a été signalé.
En cas de baisse significative du nombre de voyageurs, la desserte de la gare de Vallorbe pourrait être abandonnée au profit du rebroussement des trains régionaux au Day en vue d’assurer une liaison directe en­tre Lausanne et la Vallée de Joux, comme cela a déjà été envisagé. Vu que les trains de Lausanne sont déjà presque vi­des dès La Sarraz ou Croy, on peut aussi craindre un rempla­cement par des bus dès ces localités, du moins au milieu de la journée.
Victime de plusieurs rationa­lisations ces dernières années, la gare de Vallorbe risque d’être totalement abandonnée par les CFF. Il est donc compréhensible que les socialistes de Vallorbe s’émeuvent de l’entrave au bon fonctionnement du trafic cau­sée par la présence massive de requérants. Des transports pu­blics performants font partie des objectifs du Parti socialiste suisse. En défendant la gare de Vallorbe comme lieu où on prend un train dans des condi­tions normales, les socialistes locaux s’inscrivent dans la ligne du parti.

Tragédie en trois actes

Lire cet article de Federica Sossi, professeure à l'université de Bergame, sur la politique migratoire européenne, paru en 2007 dans "Migrare. Spazi di confinamento e strategie di esistenza" (Emigrer. Espaces de confinement et stratégies de vie)

mercredi 16 janvier 2008

Comment le Conseil fédéral répond aux interrogations sur l'islam à l'étranger

Micheline Calmy-Rey a évoqué l'initiative anti-minarets en marge du premier Forum annuel de l'Alliance des civilisations à Madrid, consacré aux défis de la diversité religieuse et culturelle. Le Conseil fédéral la prend au sérieux.

mardi 15 janvier 2008

Pas de droit de vote pour les étrangers au plan cantonal

Le Grand Conseil vaudois a enterré mardi une initiative constitutionnelle de Josef Zisyadis, souhaitant accorder le droit de vote et d´éligibilité aux étrangers sur le plan cantonal. A une voix près, les députés ont refusé de franchir le pas.
L´initiative d´"A gauche toute" a donné lieu à un débat-fleuve. Ses partisans ont souligné qu´elle représentait un important facteur d´intégration pour les étrangers, qui sont toujours plus impliqués dans la vie économique, sociale et associative du canton.

Lire la suite de cet article du Matin

lundi 14 janvier 2008

L'aide au retour: quel bilan?

L'EPER annonce une table ronde avec pour sujet l'aide au retour pour les requérants d'asile déboutés:

Samedi 26 janvier
11h45 à 13h45

Théâtre Forum Meyrin
1, place des Cinq-Continents
1217 Meyrin
Salle du Couchant

Voilà maintenant dix ans que la Confédération suisse encourage les requérants d'asile déboutés à retourner volontairement dans leur pays d'origine. Chaque expulsé reçoit une « Aide au retour » sous diverses formes. Plusieurs partenaires veillent ensuite à la bonne application de cette mesure : la Direction du développement et de la coopération, l'Office fédéral des migrations, l'Organisation internationale pour les migrations, les services cantonaux et les oeuvres d'entraide. Acteurs quotidiens de cette politique, les intervenants de cette table ronde livrent leurs expériences dans ce domaine. Ils évoquent les problèmes qu'ils rencontrent tous les jours. Ils peuvent enfin dire si l'Aide au retour atteint le principal objectif qui a motivé son instauration : réduire le nombre d'expulsions sous la contrainte.

Lutte contre le racisme, la population est anesthésiée

jeudi 10 janvier 2008

La revanche de Stanley Van Tha

De retour en Suisse après une «mauvaise appréciation» de l'Office fédéral des migrations, le Birman condamné dans son pays à 19 ans de prison devrait bientôt obtenir le statut de réfugié. Récit d'une grosse maladresse fédérale.

Lire cet article très complet de Valérie de Graffenried dans le Temps

mercredi 9 janvier 2008

Davantage de prospérité grâce à l'immigration

Lire cet article de Emmanuel Garessus dans le Temps
Davantage de prospérité par une immigration accrue- Les régions les plus ouvertes à l'immigration sont les plus prospères, selon le dossier de The Economist. Les gains de l'ouverture globale dépasseraient pour les pays pauvres les bénéfices combinés de l'aide au développement, de l'abandon des dettes des pays pauvres et d'un accord commercial à l'OMC. Pour les pays développés, les estimations des gains varient, mais ceux-ci sont significatifs. Le fait d'empêcher les gens d'immigrer est moralement faux et économiquement stupide, selon l'auteur de l'ouvrage Immigrants: Your country needs them. L'ouverture ne signifie pas que des étrangers prennent des emplois aux locaux, ni qu'on laisse faire les trafiquants. Des immigrants créent des entreprises et des emplois. En outre, des idées de financement se profilent: pourquoi ne pas taxer davantage les salariés étrangers? Pourquoi ne pas prélever une taxe à l'arrivée? La question n'est pas de savoir si le taux d'immigration est durable, mais plutôt s'il n'est pas trop bas.
Sur le même sujet l'article des Echos

Torturé sur erreur de la Suisse


Remis aux policiers birmans par les autorités suisses, Stanley Van Tha a alors été battu à plusieurs reprises avant d'être transféré dans le pénitencier d'Insein, à Rangoon.

Lire l'article de Victor Fingal dans Le Matin

Vallorbe veut chasser les requérants de la gare

La Cité du fer supporte mal la présence du Centre d'enregistrement de la Confédération destiné aux réfugiés. Une motion du Parti radical demande de leur interdire l'accès à la gare, qu'ils fréquentent en nombre.
Reportage de Marco Danesi dans le Temps
Requérants d´asile à Vallorbe. Principalement originaires de l´Afrique anglophone, ils ont été, selon les chiffres de l'Office fédéral des migrations, 3 300 à passer par le Centre d´enregistrement en 2007.Photo: Thierry Porchet

mardi 8 janvier 2008

Couchepin au Maroc: les questions religieuses aux entretiens

Le président de la Confédération Pascal Couchepin a entamé une visite de deux jours au Maroc en évoquant les questions religieuses. Il a rencontré durant une heure le ministre marocain des questions islamiques, Ahmed Toufiq.

Pascal Couchepin et Ahmed Toufiq
Keystone

M. Couchepin a questionné son hôte sur le rôle de l'islam dans le royaume, a déclaré son porte-parole Jean-Marc Crevoisier à l'issue de la rencontre. M. Toufiq a notamment évoqué le rôle des 72 confréries, qui sont à la fois des organisations culturelles et religieuses et qui contribuent à la stabilité du pays. La discussion était exclusivement centrée sur le Maroc. L'initiative populaire pour l'interdiction des minarets en Suisse n'a pas été thématisée, a précisé M. Crevoisier.

Selon lui, M. Toufiq a salué la première visite d'un président de la Confédération au Maroc. Les relations entre les deux pays sont étroites, a-t-il relevé. Elles sont également favorisées par l'usage d'une langue commune, le français.

Pascal Couchepin avait déjà évoqué les questions de l'islam et de l'islamisation lors d'un petit-déjeuner avec le conseiller du roi et des personnalités du monde universitaire et intellectuel.

Une dépêche de l'ATS


lundi 7 janvier 2008

La Suisse envisage d'étendre sa propagande anti-immigration en Afrique

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
Après le Cameroun et le Nigeria, l'Office fédéral des migrations pourrait mener une campagne en RDC pour dissuader les futurs migrants de venir en Suisse.








Extrait du clip vidéo de l´ODM. Certains médias étrangers n´ont pas hésité à le lier à la campagne anti-étrangers de

dimanche 6 janvier 2008

Une ouvrière chilienne risque d'être séparée de ses enfants

La CDU allemande tentée par le "blochérisme"?

Lire l'article du Temps

A l'approche d'élections régionales, des leaders de l'Union chrétienne-démocrate réclament un renforcement des sanctions contre les délinquants mineurs étrangers.

Stanley Van Tha est de retour

L'image “http://tbn0.google.com/images?q=tbn:oAAt7SWkCdagnM:http://www.amnesty.ch/fr/themes/les-violations-des-droits-humains-en-suisse/defendre-le-droit-d-asile-1/expulses-de-suisse-et-arretes/image1_5column” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Stanley Van Tha est arrivé en Suisse en 2003 et a fait une demande d'asile. Ses activités politiques en Birmanie, en faveur des minorités ethniques et de l'opposante Aung San Suu Kyi, le mettaient en danger. Les autorités suisses ont rejeté sa demande d'asile en 2004, jugeant ses motifs peu crédibles. Il a été expulsé en 2004 et remis aux autorités birmanes. Emprisonné, il aurait été torturé pendant trois jours, avant d'être condamné à 19 ans de prison.
Aujourd'hui, grâce à l'intervention de la Suisse et de plusieurs organisations des droits de l'homme, Stanley Van Tha est non seulement libre depuis mi-novembre, mais il a pu rejoindre sa femme et sa fille, restées en Suisse.

Lire à ce sujet