vendredi 9 juillet 2010

Le show du kärcher à Saint-Denis

roms st-denisMardi  6  juillet  2010,  6h du matin,  CRS et pelleteuses  débarquent sous l'A86, à quelques encablures du Stade de France. Ici est installé le Hanul, campement de Roms vieux de dix ans, le plus ancien d'Ile-de-France. Quelques improbables barricades ne dissuadent guère les machines de faire leur travail. Les habitations sont détruites, et d'innombrables affaires disparaissent dans la fatras. Certains Roms parmi les 200 qui habitaient là contemplent la scène, bras ballants, colère rentrée.

Sébastien Thiery, docteur en science politique, témoigne de la violence de l'évacuation par la police, mardi 6 juillet à Saint-Denis, du plus ancien campement rom d'Ile-de-France. Photos de Julien Beller.

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Le salut hitlérien reste admis en Suisse

Berne, 07.07.2010 - La Commission fédérale contre le racisme (CFR) et la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme GRA estiment que la décision du Conseil fédéral de ne pas interdire comme prévu depuis longtemps les symboles racistes tels que la croix gammée ou le salut hitlérien sera lourde de conséquences. Ils critiquent les raisons avancées par le Conseil fédéral pour justifier sa décision, à savoir que l’interdiction de symboles racistes était difficilement applicable. La CFR et la GRA continueront à se mobiliser en faveur de l’interdiction, afin que la Suisse ne devienne pas un refuge pour le matériel de propagande d’extrême droite en Europe.

Le salut hitlérien, la croix gammée et autres symboles d’extrême droite pourront continuer à être exhibés, stockés et vendus en Suisse. Une minorité des participants à la procédure de consultation a jugé que l’interdiction de signes, gestes et emblèmes d’extrême droite et néo-nazis serait difficile à appliquer. La CFR et la GRA critiquent la décision de la Confédération de se rallier à cette argumen-tation, contre l’avis de la majorité des consultés, qui étaient favorables à l’interdiction. Pour chaque loi, il faut d’abord qu’une jurisprudence se mette en place, comme le prouve de manière impressionnante le recueil de jugements publié par la CFR dans le cas de la norme pénale réprimant le racisme.  La CFR et la fondation GRA continueront par conséquent à militer en faveur d’une interdiction.

Le 1er août 2000, un défilé de masse organisé par des extrémistes de droite avait secoué la Suisse. Quelques années plus tard, un membre du Conseil fédéral a été humilié sur le Grütli et, lors de la fête nationale, une présidente de la Confédération a dû faire appel à une protection spéciale, payée par des particuliers. Les néonazis étrangers se tournent vers la Suisse parce qu’ils y bénéficient d’une plus grande liberté juridique en ce qui concerne les symboles d’extrême droite, comme le montre la publication de la GRA « Racisme en Suisse », chronologie et commentaires des incidents à caractère raciste en Suisse (http://chronologie.gra.ch). Il est donc d’autant plus déplorable que cette situation soit entérinée par la décision du Conseil fédéral du 30 juin 2010. Face aux durcissements constants de la législation sur les étrangers et sur l’asile, et au vu des efforts entrepris par les pays voisins pour renforcer la législation contre le radicalisme de droite, il est particulièrement regrettable que la Suisse hésite à améliorer la protection contre l’extrémisme de droite.

Communiqué de presse de la Commission fédérale contre le racisme

Le sort des réfugiés de l’ex-Yougoslavie

Le retour difficile des musulmans bosniaques en Republika Srpska, et celui, contraint, des exilés kosovars d’Autriche dans leur pays.

Ecouter ces reportages proposés par RFI

Droit d’asile de 2000 réfugiés examiné

droit asile balkans

Trouvé sur le teletext

La violence raciste s’accroît en Europe

Le président de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), Nils Muiznieks, a fait part aujourd’hui de la vive préoccupation que lui inspire la montée des violences racistes en Europe. « Il y a eu au cours de l’année qui vient de s’écouler un durcissement du débat sur l’immigration et une aggravation des attitudes xénophobes et intolérantes en général, y compris des attaques verbales virulentes et des incidents violents », a-t-il déclaré.

Le président de l’ECRI a déploré que 29 Etats membres du Conseil de l’Europe n’aient pas encore ratifié le Protocole n° 12 à la Convention européenne des droits de l’homme, qui prévoit l’interdiction générale de la discrimination ; il les a appelés à le faire le plus tôt possible.

L’ECRI a rendu public aujourd’hui son rapport annuel, qui étudie les grandes tendances observées en matière de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie, d’antisémitisme et d’intolérance en Europe.

Dans le rapport, elle se dit préoccupée par les conséquences de la crise économique pour les groupes vulnérables – surtout l’augmentation du chômage et la réduction des services sociaux. L’opinion publique, dont l’attitude négative est alimentée par un discours politique de plus en plus xénophobe, rend les immigrés responsables du chômage et de la détérioration de la sécurité.

L’ECRI appelle les Etats européens à appliquer scrupuleusement leur législation visant à prévenir et à combattre le racisme, l’intolérance et la xénophobie, et à combler les vides juridiques qui perdurent. Si elle reconnaît que certains Etats ont adopté une législation adaptée, l’ECRI souligne néanmoins que l’application des textes « reste souvent un défi ».

L’ECRI est également préoccupée par la persistance du recours généralisé au profilage racial par la police, par les abus dans la lutte contre le terrorisme et par les brutalités policières contre des groupes vulnérables. Le rapport conclut que :

  • Les Roms et les Gens du voyage restent en butte à une hostilité ouverte et à l’exclusion sociale ; ils sont victimes de meurtres et de raids contre leurs campements.
  • Le racisme anti-Noirs perdure en Europe et se traduit souvent par des attaques organisées contre la communauté noire et par de fréquentes injures liées à la couleur de peau lors des manifestations sportives.
  • La discrimination envers les musulmans persiste dans les domaines de l’emploi, du maintien de l’ordre, de l’urbanisme, de l’immigration et de l’éducation. Depuis peu, les musulmans sont également visés par des restrictions spécifiques d’ordre juridique. Les Etats doivent faire plus pour encourager la tolérance à l’égard de la diversité religieuse.
  • L’antisémitisme perdure en Europe. Les actes de vandalisme visant des synagogues et des cimetières juifs restent, avec le négationnisme, des sujets de préoccupation.

Pour en savoir plus : http://www.coe.int/ecri