dimanche 21 mars 2010

Mon opinion sur l’asile

chapatte asile opinion

Trouvé sur le site de l’OSAR

Funérailles islamiques: le rapatriement, jusqu’à quand ?

Tombes musulmanes Lugano Des musulmans installés en Suisse demandent des carrés réservés à leurs morts dans les cimetières. Pour l'instant, beaucoup rapatrient les corps dans leur pays d'origine. Des entrepreneurs de pompes funèbres islamiques se sont emparés du créneau Un article d’Albertine Bourget dans le Matin Dimanche.

«Je suis en route pour l'aéroport de Kloten, je m'apprête à livrer deux dépouilles qui doivent partir pour la Macédoine.» Au téléphone, Ali Furat. D'origine turque, il gère depuis Regensdorf (ZH) la plus grande entreprise de pompes funèbres islamiques du pays. Créée il y a une douzaine d'années, Furat International Repatriation organise 400 funérailles par an, essentiellement des rapatriements. Les coûts, qui varient avec le prix du fret et les taxes administratives, tournent autour des 4000 à 5000 francs.

Le refus, la semaine dernière, de la commune bernoise de Köniz (BE) de créer un carré réservé aux musulmans dans son cimetière, suivi de l'appel de la Coordination des organisations islamiques de Suisse (COIS) à la création d'un cimetière musulman par canton, a relancé le débat sur les sépultures islamiques. Au total, la Suisse compte neuf emplacements de ce type, notamment à Berne, Zurich, Bâle, et, depuis 2007, Genève. Des emplacements insuffisants pour une partie de la communauté. Soit parce qu'elle ne veut pas enterrer les siens dans les cimetières communaux, soit parce que les défunts ne peuvent bénéficier d'une place dans les carrés musulmans faute d'appartenance à la commune. Enfin, selon les préceptes de l'Islam, la sépulture doit être éternelle.

Résultat, nombreuses sont les familles qui choisissent de faire rapatrier la dépouille dans le pays d'origine du défunt. «Nous faisons tout selon les rites islamiques, du lavage du corps à la récitation de la prière avant l'ensevelissement le plus rapidement possible. Dans les pays musulmans, si une personne décède dans la nuit, elle est enterrée le lendemain. Ici, ce n'est pas possible, mais nous essayons de faire au plus vite. Cela peut prendre jusqu'à quatre jours, vol compris», explique Ali Furat.

Enver Fazliji, qui vit près de Soleure, a fondé les Pompes Funèbres Ahiret suite au décès de sa grand-mère il y a cinq ans. «Nous avons dû laver son corps nous-mêmes. On nous proposait un cercueil avec une croix, et la paperasserie pour l'envoi de sa dépouille au Kosovo était si compliquée», explique-t-il.

Tous deux s'accordent à dire que ce ne sont pas uniquement les musulmans pratiquants - estimés de 10 à 15% de la population musulmane résidant en Suisse - qui font appel à eux. «Avec la mort, la religion reprend une grande importance. Même si elles n'allaient jamais à la mosquée et qu'elles ignoraient ce que le défunt aurait voulu, les familles sont mal à l'aise à l'idée qu'il ne soit pas enterré religieusement», explique Ali Furat. Il a d'ailleurs, après la fin du conflit au Kosovo, dû procéder à des exhumations, afin que des dépouilles provisoirement enterrées en Suisse soient renvoyées définitivement au Kosovo. Aujourd'hui, dit-il, il est bien connu des autorités et de l'administration. «La police zurichoise me contacte si elle est confrontée au décès d'un musulman.»

Avec les années et l'intégration, des compromis apparaissent. «On trouve des solutions, souligne Enver Fazliji. Par exemple, si le ou la défunte venait d'un couple mixte, l'imam côtoie le prêtre lors de la cérémonie religieuse. Et le mort est enterré dans le cimetière communal, mais en direction de la Mecque, si c'est possible.»

Le rite funéraire fait partie intégrante de la foi
Les deux entrepreneurs plaident de concert pour plus de cimetières musulmans en Suisse. La question, ils en sont persuadés, va se poser avec une insistance accrue pour les générations suivantes, dont le lien avec le pays d'origine va toujours plus se distendre. «Il y a quelques mois, j'ai organisé pour un jeune homme le rapatriement de la dépouille de son père à Istanbul, raconte Ali Furat. Sa mère est Française, lui-même ne parle pas un mot de turc. Son pays, c'est la Suisse, pourquoi n'a-t-il pas pu y enterrer son père?» «Moi-même, poursuit-il, je suis ici depuis vingt-deux ans. Mon épouse et mes enfants sont Suisses. Je pourrai être enterré à Zurich car j'habite le bon endroit. Pourquoi les autres n'ont-ils pas ce droit?» Lucia Dahlab, Genevoise convertie, a lutté contre l'initiative anti-minarets. Mais elle estime autrement plus crucial l'enjeu des lieux d'inhumation. «Le minaret, ici, a une fonction architecturale, d'identification. Mais le rite funéraire fait partie intégrante de la foi. Même si un seul musulman demandait à être enterré selon les préceptes de l'islam, il faudrait l'écouter. Il ne faut pas faire de la mort une lutte entre les vivants.»

500 manifestants à Zürich pour un arrêt des renvois forcés

Environ 500 personnes ont exigé à Zurich l'arrêt immédiat des renvois forcés de requérants d'asile. Cette manifestation fait suite au décès, mercredi à l'aéroport de Kloten, d'un Nigérian qui allait être ramené dans son pays par un vol spécial.

Environ 500 personnes ont exigé à Zurich l'arrêt immédiat des renvois forcés de requérants d'asile. Cette manifestation fait suite au décès, mercredi à l'aéroport de Kloten, d'un Nigérian qui allait être ramené dans son pays par un vol spécial.

"Expulsions de force, plus jamais" ou "Alex 29 ans est mort - pourquoi ?", pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants. Avant le défilé en vieille-ville, une représentante de l'organisation des droits de l'homme "Augenauf" a exigé la fermeture immédiate des prisons où se trouvent les requérants en attente de renvoi.

Selon la police municipale, la manifestation s'est déroulée de manière pacifique et aucun incident n'est à déplorer. Le collectif "Bleiberecht Zurich" (droit de rester à Zurich), l'école autonome de Zurich et une trentaine d'autres organisations avaient appelé à ce rassemblement.

Selon leur communiqué, la répression et l'exclusion de tout ce qui s'écarte du mainstream néolibéral devient toujours plus la règle en Suisse. Les manifestants exigent "une vie digne pour tous, un droit à rester, des places d'apprentissage pour les jeunes, des logements bon marché en ville ainsi qu'une université ouverte et critique".

ATS

Etre clandestin à Athènes

Je suis retourné au département médias de l’université d’Athènes pour que Nikos me présente à des amis, des Sénégalais arrivés clandestinement en Grèce. “Certains viennent pour les cours de grec du soir, d’autres  simplement pour discuter”, m’explique-t-il. Parmi eux, Omar, 28 ans, arrivé il y un an et demi. Au physique aussi imposant que sa voix est douce, Omar précise immédiatement que la Grèce, pour lui, n’est qu’une étape. “Je n’ai jamais voulu rester ici”, explique-t-il. “Les gens viennent parce que c’est la porte d’entrée à l’Europe. Mais ils cherchent à atteindre la France ou la Belgique”.

Lire la suite de cet article signé Luc Vinogradoff sur son blog du Monde