mercredi 17 décembre 2008

«Nous sommes traités comme des animaux»

Agence France-Presse - Athènes
http://www.cyberpresse.ca/international/europe/200812/07/01-808115-nous-sommes-traites-comme-des-animaux.php


Publié le 07 décembre 2008 à 10h58 | Mis à jour le 07 décembre 2008 à 11h03

«Nous sommes traités comme des animaux»

«Nous sommes traités comme des animaux, nous sommes souvent frappés par
la police, tous les vendredis nous passons la nuit dans la rue en
espérant obtenir un bout de papier le samedi», se lamente en ourdou,
Ali, un Pakistanais qui se bat pour sa régularisation en Grèce.

Debout, comme les centaines de sans papiers qui envahissent chaque
vendredi un parking près de la «Direction de la Police pour les
étrangers», Ali Barkatali va rester au moins 17 heures sur place dans
l'espoir de figurer parmi les 300 migrants qui seront reçus samedi à
l'aube par les autorités. Muhammad Amser, 40 ans, un Pakistanais qui
sert de traducteur, va également passer la nuit pour la quinzième fois
sur ce terrain de la zone industrielle d'Athènes, à 4 km du
centre-ville, pour tenter de déposer une demande d'asile samedi, seul
jour de la semaine fixé par les autorités pour recevoir les sans papiers.

Selon la loi, les migrants arrivés après 2005 n'ont pas droit à une
carte de séjour et «la seule solution est la demande d'asile», une
procédure longue et limitée, explique à l'AFP Anastassios Festas, chef
de la Direction de la Police.

Sur un million de migrants qui vivent actuellement en Grèce, près de 200
000 ne sont pas régularisés. Ces derniers mois, le nombre de sans
papiers, des Pakistanais pour la plupart, n'a cessé de s'accroître.

Et tenant compte du faible taux d'octroi du droit d'asile en Grèce, l'un
des plus bas en Europe, la régularisation de la majorité de ces migrants
reste peu probable.

«Ma priorité est de sauver ma vie, le gouvernement au Pakistan est
dangereux et corrompu, je veux l'asile soit en Grèce soit en Italie, ou
dans n'importe quel pays en Europe», s'énerve Mandi Bahandu, 18 ans.

Ses deux frères ont déjà quitté leur pays et travaillent en Arabie
saoudite, mais lui a choisi de se diriger vers l'Europe via la Turquie
et la mer Egée, comme de nombreux migrants d'Asie arrivant en Grèce.

Devant la foule des migrants, un barrage a été mis en place avec les
véhicules de police et les forces anti-émeutes. De l'autre côté de
l'avenue Pétrou Rali, les migrants forment une file de chaque côté de la
rue Salaminos, où se trouve l'entrée de la Direction de la police.
Certains restent debout ou accroupis.

Assise sur la chaussée, une jeune Ougandaise refuse de parler. À côté
d'elle, Dwen Rassel, un Bengladais de 30 ans, affirme être là pour la
huitième fois depuis trois mois qu'il est à Athènes. «Je veux rester en
Grèce, je veux du boulot», dit-il.

En fin de soirée, les sans papiers remplissent la rue Salaminos, un
concert d'une association de soutien interrompt la circulation sur
Pétrou Rali.

«Il faut que les autorités s'organisent autrement, il faut accorder un
jour de plus dans la semaine aux migrants (...), c'est dangereux tant de
gens dans les rues», affirme Monir Ahmet Sindu, représentant de
l'Association des Pakistanais en Grèce.

Il rappelle la chute mortelle fin octobre d'un Pakistanais dans un ravin
proche des locaux de la police, accusant les forces anti-émeutes d'avoir
provoqué sa mort en le poursuivant, et parle des coups de matraque que
ses compatriotes avaient alors reçus. Samedi à 00H00 HAE, la bousculade
commence, les policiers ne laisseront entrer que 300 des 2 000 migrants
présents.

La foule proteste, un migrant est hospitalisé d'urgence après une chute
dans le ravin incriminé. L'avenue Pétrou Rali est envahie. Un amas
d'ordures est incendié et la circulation est de nouveau interrompue.

Une section des forces anti-émeutes est sur le point d'intervenir. Une
heure plus tard, les migrants se dispersent. Un nouveau rendez-vous leur
est fixé pour vendredi prochain.

Emeute de demandeurs d'asile à Athènes

Emeute de demandeurs d'asile à Athènes

AP | 06.12.2008 | 11:53

Des centaines de migrants candidats au droit d'asile, qui faisaient la queue pour déposer un dossier ont déclenché une émeute dans le centre-ville d'Athènes, incendiant des poubelles et s'en prenant à des voitures.

Selon les manifestants, les troubles ont débuté quand un homme est tombé à l'eau dans un canal après que les autorités annoncent à la foule qu'il n'était plus possible de déposer de demande ce samedi. Seul un nombre restreint de dossiers peuvent être déposés chaque semaine, déclenchant systématiquement bousculades et foire d'empoigne.

L'homme, tombé dans le canal dans des circonstances non encore déterminées, a été blessé et transféré à l'hôpital, selon la police. Une enquête a été ouverte.

Des aspirants à l'asile, furieux, ont commencé à incendier des poubelles et à les jeter à la rue. D'autres, bien moins nombreux, ont lancé des pierres sur les voitures qui passaient par là.

Le mouvement de colère a duré environ une heure, et la police anti-émeutes stationnée non loin du groupe n'est pas intervenue. Un camion de pompiers a éteint les feux de poubelles.

En octobre, selon l'ONG Stop the War, un Pakistanais avait été mortellement blessé en tombant dans ce même canal. Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, il cherchait à échapper à la police après un affrontement entre immigrés cherchant à déposer une demande d'asile et forces de l'ordre.

Les ONG dénoncent fréquemment la Grèce pour son traitement des immigrés clandestins et les conditions de vie dans les centres de rétention.

Selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l'ONU (HCR), Athènes n'a approuvé que 140 des 20.692 demandes d'asile déposées en 2007. Des dizaines de milliers de clandestins arrivent chaque année en Grèce, arrivant par la mer depuis la Turquie, ou bravant des champs de mines pour entrer. AP

Comment EVAM gère "l'afflux" des requérants d'asile

http://www.evam.ch/index.php?id=88

Aux troisième et quatrième trimestres 2008, le nombre d'arrivées de requérants d'asile a pris l'ascenseur en Suisse, avec une augmentation de 40% par rapport au deuxième trimestre. Cette situation a fait l'objet de plusieurs communications de l'Office fédéral des migrations.

Dans le canton de Vaud, cette hausse a commencé à se ressentir dès le mois d'août. L'EVAM a constitué un groupe de travail qui suit la situation de près et coordonne les mesures de recherche de logements.

  • Les centres de Ste-Croix et de Crissier ont été optimisés: les requérants y restent 6 mois et y bénéficient d'une phase accueil et socialisation.
  • Les autres structures de l'EVAM ont été aménagées pour permettre une occupation optimale, en utilisant toutes les pièces disponibles et par la remise en état de certaines chambres.
  • Les requérants qui sont placés dans ces autres foyers par manque de place à Ste-Croix ou Crissier reçoivent des prestations d'encadrement adaptées (entretien social, cours de français, modules de sensibilisation à la vie en Suisse).
  • En octobre, un appel a été lancé pour trouver de nouvelles solutions d'hébergement. Deux mois plus tard, près de 100 nouvelles places ont ainsi été créées. Les visites continuent pour élargir le parc locatif de l'EVAM.
  • Des contacts sont en cours avec les autorités de la Côte afin de rechercher une structure d'hébergement collectif dans l'Ouest du canton, afin de mieux répartir l'accueil des requérants d'asile sur le territoire vaudois.
  • Une quarantaine de requérants d'asile ont été logés dans des hôtels bon marché, en attendant une autre solution.
  • L'EVAM n'exclut pas de devoir ouvrir un abri de la Protection civile en attendant de disposer d'un nouveau centre.

Voir également la revue de presse

Article mis à jour le 16 décembre 2008

Inégaux devant l'aide d'urgence

Lu dans swissinfo

Les requérants d'asile inégaux devant l'aide d'urgence

L'aide d'urgence dispensée aux requérants d'asile en instance de renvoi est inégalitaire et disparate, critiquent les milieux d'aide aux réfugiés. Principaux visés, les cantons tempèrent et soulignent que dans ce domaine, comparaison n'est pas raison.

Une «loterie». C'est ainsi que l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) qualifie la manière dont la Suisse traite les personnes dont elle a refusé la demande d'asile ou à propos de laquelle elle n'est pas entrée en matière.

En 2007, 7919 requérants ont ainsi dû faire leurs bagages. Avant de partir, ils ont pu bénéficier non plus de l'aide sociale - puisqu'il est possible de les en exclure depuis 2004 -, mais d'une aide d'urgence.

Le hic, c'est que les formes de cette aide varient d'un endroit à l'autre car elle est de la compétence des cantons. Concernant par exemple la nourriture et l'entretien, les sommes versées vont de 4,25 à 11,50 francs par jour.

Nombreuses à être fermées le jour, même en hiver, les structures d'accueil ne disposent pas toutes de machines à laver ou de cuisinières. Et le cas des Grisons, où certains requérants sont hébergés dans des containers, a récemment fait parler de lui.

Autre point noir, le Tessin, où la tendance est de refuser systématiquement l'aide d'urgence aux personnes jugées aptes à se débrouiller par elles-mêmes, comme l'a dénoncé mardi l'OSAR en présentant son rapport «Aide d'urgence pour les demandeurs d'asile déboutés».

Un «patchwork» problématique

Si l'organisation estime impossible de dresser un tableau global - et si elle se refuse donc à distribuer des bonnes et des mauvaises notes -, elle critique, à l'instar d'autres œuvres d'entraide telles que Caritas, ce «patchwork typique de la Suisse fédérale».

«Cela ne serait pas problématique si ce patchwork impliquait qu'une aide d'urgence minimale correcte soit accordée partout. Mais tel n'est pas le cas», relève le porte-parole de l'OSAR Yann Golay.

Il indique à cet égard que «plus on se dirige à l'est de la Suisse, plus les problèmes apparaissent». Quant aux cantons romands, leurs pratiques dans le domaine de l'aide d'urgence constituent plutôt des exemples à imiter.

Sur le plan juridique, la nouvelle loi acceptée par le peuple en 2006 avait certes pour objectif de rendre la Suisse moins attractive pour les requérants via le durcissement des conditions d'asile et la suppression de l'aide sociale. Mais, l'OSAR le souligne, Berne avait alors promis une aide d'urgence respectueuse de la dignité humaine. Ce qui est loin d'être la règle dans tous les cantons.

Cas de rigueur

Auteure du rapport, la juriste Muriel Trummer a cité plusieurs cas dans lesquels les autorités auraient dû s'abstenir de prononcer une exclusion de l'aide sociale. Comme celui de cette Congolaise placée dans un abri de protection civile schwytzois où elle était la seule femme et où elle ne disposait d'aucune douche séparée pour se laver.

Aux yeux de l'OSAR, les cantons disposent en fait d'un pouvoir d'appréciation assez large qu'ils n'utilisent pas assez. Ce faisant, ils violent l'article 12 de la Constitution, qui garantit un droit à l'assistance à toute personne en situation de détresse.

Lorsque l'Etat abandonne le terrain, ce sont les aides d'entraide, les églises et les privés qui prennent le relais. Un phénomène qui, à en croire l'OSAR, prend de plus en plus d'ampleur en Suisse.

«Aujourd'hui, nous demandons aux cantons de s'aligner sur une pratique qui corresponde à un octroi de l'aide d'urgence dans des conditions humaines», réclame par conséquent Yann Golay.

Rester à tout prix

Pour ce faire, inutile de se tourner du côté de la Confédération. Compétent en matière d'asile, l'Office fédéral des migrations (ODM) indique que les compétences liées à l'aide sociale et à l'aide d'urgence appartiennent aux cantons et que c'est aux tribunaux de vérifier la constitutionnalité de leurs pratiques.

Du côté de la Conférence des directeurs des affaires sociales (CDAS), qui réunit les ministres cantonaux en charge de ce dossier, on se réfère aux recommandations relatives à l'aide d'urgence émises à leur intention au printemps 2007.

«Dans ce domaine, il est difficile d'avoir une vue d'ensemble. Il faut être très prudent car les variations entre les cantons pourraient s'expliquer par des modes de calcul différents, indique la secrétaire générale de la CDAS Margrith Hanselmann. Nous ne prenons pas position sur le fond car nous venons de recevoir ce rapport, mais nous en ferons une analyse dans le courant de l'an prochain.»

Dans ces conditions, déterminer combien de requérants déboutés sont aujourd'hui dans une situation de détresse s'avère difficile. Dans son rapport, l'OSAR estime que 16'939 personnes étaient concernées par l'exclusion de l'aide sociale à fin juin 2008. Or seules 3500 d'entre elles ont eu recours à l'aide d'urgence.

Cela permet-il d'en déduire, comme le fait l'ODM, que les requérants ont tendance à obtempérer à leur décision de renvoi et à quitter la Suisse sans demander leur reste, et surtout sans opter pour la clandestinité? «Illusion», rétorque Beat Meiner, secrétaire général de l'OSAR.

«D'après notre expérience, on constate bien plutôt que les personnes qui prennent tant de risques pour arriver en Suisse entreprennent tout ce qui est en leur pouvoir pour y rester», souligne-t-il.

swissinfo, Carole Wälti

AUDIOS

TENDANCE À LA HAUSSE POUR 2008

D'ici fin 2008, la Confédération estime que le nombre des demandes d'asile se situera aux alentours de 13'000.

Par rapport à 2007, la tendance s'affirme donc à la hausse.

L'an dernier, Berne avait en effet reçu 10'844 demandes d'asile. 1537 avaient été acceptées. 2747 personnes avaient en outre été admises provisoirement.

A noter cependant que la moyenne des huit dernières années frise les 17'500 demandes annuelles.

Au niveau de la provenance, la plupart des réfugiés qui font une demande en Suisse sont originaires du Sri Lanka, de Somalie, du Nigéria, d'Erythrée et d'Irak.


CONTEXTE

En septembre 2006, plus de deux tiers des Suisses ont approuvé en votation la nouvelle loi sur l'asile et la loi révisée sur le séjour des étrangers.

La nouvelle législation autorise le renvoi dans les 48 heures de tout demandeur dénué de papiers d'identité en règle et qui ne peut donner de motifs valables pour son séjour.

Les demandeurs d'asile déboutés et qui ont épuisé toutes les voies de recours sont exclus de prestations de l'aide sociale et ne reçoivent qu'une aide d'urgence.

Actuellement, la capacité d'accueil des cantons est de 10'000 places environ. Il en faudrait 12 à 13'000 pour répondre aux besoins croissants.

Trois unités d'urgence ont été ouvertes près des centres d'enregistrement et de procédure (CEP) de Chiasso, Bâle et Kreuzlingen (Thurgovie).



URL de cet article:http://www.swissinfo.ch/fre/swissinfo.html?siteSect=105&sid=10104077&ty=st

Douloureux relogement pour des familles de requérants

Le quotidien des déboutés se dégrade

Les 523 restent d'actualité

   MICHAËL RODRIGUEZ    

VaudLe Grand Conseil estime qu'il est encore trop tôt pour clore définitivement le dossier des «523» requérants d'asile déboutés. Il a refusé hier de jeter aux orties un décret antirenvois voté en premier débat... il y a près de trois ans. Retour sur image. Janvier 2006. Au grand dam du ministre alors en charge de l'asile, Jean-Claude Mermoud, le Grand Conseil adopte en premier débat un décret bloquant les renvois des «523». Mis sous pression, le Conseil d'Etat vaudois accepte d'aller renégocier à Berne le sort de ces requérants d'asile déboutés. Le parlement décide alors de suspendre l'examen du décret. 
Décembre 2008. Le texte litigieux réapparaît à l'ordre du jour du Grand Conseil. Le nouveau ministre de l'asile, Philippe Leuba, demande aux députés de faire un sort à ce texte considéré comme sans objet: presque tous les requérants concernés ont obtenu une régularisation. Presque, donc pas tous. C'est pourquoi la commission parlementaire chargée du dossier estime, à l'unanimité, qu'il n'est pas encore temps de le clore définitivement. 
Au moment où la commission s'est réunie pour siéger, en mai 2008, douze requérants d'asile n'étaient pas fixés sur leur sort. Aujourd'hui, il en reste trois: deux sont en attente d'une réponse à leur demande de régularisation, et un a échoué à l'aide d'urgence, mais ne peut pas être renvoyé par la force. 
En plénum, le député UDC François Brélaz appelle à «liquider cette affaire». Mais la majorité du parlement ne l'entend pas de cette oreille, et décide à une large majorité (79 oui, 40 non et 11 abstentions) de maintenir la pression jusqu'à ce que tous les cas soient réglés.

Albanophones de Gruyère, l'union contre les clichés

Albanophones de Gruyère, l'union contre les clichés
FRIBOURG. La communauté albanaise compte plus de 1000 membres rien qu'à Bulle. Elle vient de fonder une structure dans le but de cultiver ses racines tout en développant les liens avec les Suisses.

François Mauron
Mercredi 17 décembre 2008


La Gruyère a pris brutalement conscience de l'existence de sa communauté albanaise il y a quelques années, au travers d'«événements malheureux», selon les termes du préfet Maurice Ropraz (PLR). Viol collectif sur une pensionnaire AI, brigandages, agressions, affaires de stupéfiants: Bulle était subitement la proie de faits divers violents, mettant en scène, dans bien des cas, de jeunes albanophones. 

La salle d'attente de l'espoir

Der Wartsaal der Hoffnung

Im 3000-Seelen-Dorf Vallorbe scheiden sich die Geister am Empfangszentrum für Asylbewerber. Ein Film über das Leben in «der Festung» soll Brücken schlagen.

Einer der jungen, dunkelhäutigen Männer, die im Asyl-Empfangszentrum auf eine ungewisse Zukunft warten.

Einer der jungen, dunkelhäutigen Männer, die im Asyl-Empfangszentrum auf eine ungewisse Zukunft warten.
Bild: PD


«Vallorbe ein europäischer Kreuzungspunkt» steht auf einer grossen grauen Tafel mit den Umrissen der Schweiz. Die Tafel im Treppenhaus der Schalterhalle erinnert an die Zeit, als Vallorbe ein internationaler Bahnhof war. Die Abfertigungshallen, wo einst französische und Schweizer Zöllner Passagiere und Gepäck überprüften, stehen leer. Die SBB degradierten Vallorbe zur Endstation einer S-Bahn, die das Dorf im Waadtländer Jura mit Lausanne verbindet.

Détenus de Guantánamo en Suisse?

guantanamo La Suisse va-t-elle accueillir des détenus de Guantánamo? Sollicité par les Etats-Unis qui souhaitent libérer des prisonniers contre lesquels aucune charge n'a été retenue, le Conseil fédéral promet d'étudier la question «avec minutie». Mais la probabilité d'un tel accueil paraît bien maigre en regard du casse-tête juridique qu'il implique.

Lire cet article du Matin

Aide d'urgence: octroi "arbritraire"

L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) a dé­noncé «l’arbitraire» dans l’octroi de l’aide d’urgence aux requérants d’asile dé­boutés. D’importantes inéga­lités de traitement apparais­sent d’un canton à l’autre.
radin Trop souvent, les person­nes particulièrement vulné­rables ne sont pas traitées de façon adéquate, selon un nou­veau rapport présenté par l’OSAR. Et les inégalités de traitement touchent les requé­rants au hasard de leur attribu­tion cantonale. Le Tessin est très critiqué: l’aide n’y est pas accordée aux personnes jugées suffisamment solides pour se débrouiller elles-mêmes. De façon générale, l’aide d’urgence implique des conditions d’exis­tence «extrêmement précai­res ». Il arrive que le montant pour se nourrir et subvenir aux besoins élémentaires s’élève à moins de 8 francs par jour.
  Dans bien des cas, les person­nes touchées doivent quitter leur abri durant la journée, même au plus froid de l’hiver.
  Quant aux personnes particuliè­rement vulnérables, leur situa­tion n’est guère prise en compte. Il arrive qu’une femme isolée soit placée dans un abri PC en la seule compagnie d’hommes inconnus. Enfin, certains cantons interdisent aux enfants de fréquenter l’école.

source ats / 16 décembre 2008 11:27