samedi 26 septembre 2009

L'UDC ne paiera pas pour la campagne d'affiches


Le comité de l'initiative contre les minarets n'aura pas d'argent de l'UDC pour sa campagne d'affiches.


L'affiche alémanique des initiants. (photo: dr)

Le président du parti Toni Brunner l'affirme vendredi dans la version internet de «20 Minuten». Les moyens de l'UDC sont limités, précise-t-il.

Silvia Bär, vice-secrétaire générale du parti, confirme les propos de Toni Brunner. Il ne s'agit pas d'une initiative de l'UDC, rappelle-t-elle. Le texte est issu du «groupe d'Egerkingen», composé de politiciens de l'UDC et de l'Union démocratique fédérale (UDF). Ce groupe est à la recherche de fonds pour financer sa campagne d'affiches.

Le comité central de l'UDC - qui peut décider d'un soutien financier à l'initiative - se réunit le 2 octobre. S'il débloque des fonds, «il devra me dire d'où nous les prenons», ajoute Toni Brunner.

L'initiative contre la construction de minarets est soumise au peuple le 29 novembre. Le Parlement rejette nettement ce texte.

Et maintenant, un charter pour Kaboul…

Asile . La France souhaite expulser les Afghans arrêtés mardi matin lors du démantèlement de la « jungle » de Calais.
Pour ceux qui avaient encore un doute, éric Besson a confirmé l’information hier : « Il y aura des retours forcés pour les personnes ne relevant ni du droit d’asile ni du retour volontaire » a expliqué le ministre de l’Immigration. Autrement dit, une partie des Afghans arrêtés mardi matin lors du démantèlement de la « jungle » de Calais pourraient bien être expulsés. Soit vers la Grèce, en vertu de la directive Dublin II qui oblige le premier pays européen traversé à gérer les demandes d’asile, soit directement… en Afghanistan. Et éric Besson de préciser : « Le Président dit qu’il faut le faire partout, y compris dans les pays où c’est sensible, à condition que la protection des personnes soit assurée, qu’il n’y ait pas de risque pour leur intégrité physique. »

Des mineurs expulsés ?

Mais pour les associations, les risques pour l’intégrité physique sont permanents dans un pays notoirement instable. Ainsi, la Cimade dénonçait hier un projet « inacceptable » : « L’Afghanistan est un pays en guerre, ces personnes venues chercher asile et protection sont menacées d’y être renvoyées. »

Plus grave encore : selon l’association oecuménique, des mineurs pourraient également faire partie du voyage. Mercredi soir, la Cimade comptabilisait 138 migrants enfermés en centre de rétention administrative (CRA) et menacés d’expulsion. Parmi eux, une cinquantaine se déclarait mineurs. « Sur les papiers des procédures, comme par hasard, une majorité est née le 1er janvier 1991 », dénonce Julie Chancel de la Cimade. Tout juste majeurs, ils sont donc expulsables… Après l’opération médiatique du démantèlement de la « jungle », l’administration n’aurait donc pas hésité à falsifier des documents officiels afin de pouvoir expulser un maximum de migrants.

Le charter est donc une « possibilité », reconnaît Julie Chancel, qui rappelle qu’en novembre 2008, les autorités françaises avaient renoncé à organiser une opération de

retour groupé avec les Britanniques, faisant valoir que « les conditions de sécurité » n’étaient pas réunies. En attendant, c’est dans les prétoires que se déroule la bataille. Hier après-midi, les migrants arrêtés dans la « jungle » devaient comparaître devant les juges des libertés. Les associations comptaient sur les vices de procédure pour les voir libérés.

disparus sans laisser de traces

Par ailleurs, France terre d’asile rendait publics hier quelques chiffres bien dérangeants pour le ministre de l’Immigration… Ainsi, parmi les quelque 130 mineurs interpellés dans la « jungle » et placés dans des foyers, notamment en Moselle et dans le Pas-de-Calais, vingt-neuf avaient déjà disparu sans laisser de traces. Prouvant ainsi, s’il le fallait, l’inutilité d’une telle opération.

Marie Barbier


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Sans-papiers : la sous-préfecture de Calais occupée

Une vingtaine de militants alter-mondialistes du réseau "No borders" ont occupé brièvement, vendredi 25 septembre, la sous-préfecture de Calais pour demander "l'arrêt immédiat de la persécution des migrants". Les militants ont été délogés dans le calme par la police une quinzaine de minutes après le début de l'occupation. Ils prônent une "liberté de circulation et la fin des frontières et des contrôles migratoires".
Les "No borders" avaient accroché dans la sous-préfecture des banderoles confectionnées par les migrants avant leur expulsion de la "jungle" du Calaisis. "La jungle est notre maison, ne la détruisez pas", pouvait-on lire en anglais sur l'une d'entre elles.

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Lire également “La loi ou la jungle” dans le Figaro et “Dans la jungle de Calais avec les migrants expulsés par la police” témoignage paru sur Rue89