jeudi 20 décembre 2007

Pas de naturalisation dans les urnes

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Les naturalisations par les assemblées communales restent autorisées par le Parlement.

Légende photo: Les naturalisations par les assemblées communales restent autorisées par le Parlement. (Keystone)

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Les naturalisations par vote populaire devraient être abolies en Suisse. Désormais, seules les assemblées communales devraient être compétentes dans ce domaine.

Après la Chambre haute, la Chambre basse du Parlement a supprimé mercredi cette option de la nouvelle Loi sur la nationalité.

Qu'est-ce que c'est? Qu'est-ce que c'est?

D'abord d'avis de maintenir, avec des garde-fous, la possibilité pour les cantons et les communes qui le souhaitent d'octroyer le passeport suisse par votation populaire, la Chambre haute a fini mercredi par se rallier tacitement à la Chambre basse, qui juge cette procédure arbitraire.

Il faut une politique d'intégration


Etienne Piguet, professeur de géographie humaine à l'Université de Neuchâtel, plaide pour des visions novatrices en matière d'immigration et d'intégration.


Lire l'article dans Le Temps


Proposer une vision pour la politique d'immigration et d'intégration suisse des années à venir laisse peu de liberté à l'imagination et à l'utopie. Largement acceptés par le peuple, la nouvelle loi sur les étrangers et les accords bilatéraux de libre circulation avec l'UE vont en effet marquer pour longtemps les rapports entre la Suisse et les migrants.

La nationalité dans les listes criminelles

La violence des jeunes a largement occulté les autres préoccupations, lors du débat-fleuve au National sur l'enfance et la jeunesse. Malgré l'opposition de la gauche, les députés ont demandé l'inscription de la nationalité dans la statistique criminelle. Un article paru dans le Journal du Jura.

Un ordinateur et un permis de conduire

Cette mesure devrait toucher tant les mineurs que les adultes. La nouvelle statistique policière de la criminalité sera actualisée en 2009. Le statut de séjour des étrangers y sera enregistré, rappelle le Conseil fédéral, qui soutenait la motion. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.
La droite dure a en revanche échoué dans sa tentative d'établir une distinction entre les Suisses récemment naturalisés et les autres. Walter Wobmann (UDC/SO) a désigné les coupables, à son avis, de l'augmentation de la violence: les jeunes d'origine balkanique. Un amalgame dénoncé par la gauche. "Les jeunes qui ont sprayé le mur de la maison d'Eveline Widmer-Schlumpf ne sont sûrement pas des Kosovars", a rétorqué Ada Marra (PS/VD).
La discrimination n'est pas une solution, ont estimé les députés. Après le Conseil des Etats, le National a ainsi chargé, par 100 voix contre 82, le gouvernement de prendre des mesures pour une meilleure intégration des migrants.
"Plutôt que d'aborder la jeunesse comme un problème, attaquons-nous aux problèmes de la jeunesse", a plaidé Adèle Thorens (Verts/VD), répliquant au tableau apocalyptique brossé par la droite dure.
La gauche et le PDC ont ainsi demandé au Conseil fédéral de s'atteler à une loi sur l'enfance et la jeunesse. La Chambre des cantons devra se prononcer.
Le débat a été l'occasion, pour Pascal Couchepin, de tresser des couronnes de lauriers aux parents et aux enseignants. Tout radical et laïc qu'il est, le ministre s'est aussi fendu d'une confession: ses bêtises de jeunesse auraient pu lui valoir aujourd'hui "au minimum" des mesures éducatives. On peut se poser la question de savoir si nos société ne sont pas devenues plus répressives, a-t-il ajouté.

La question du jour

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Beaucoup en doutent ou ne le souhaitent pas, mais une faible majorité espère que la nouvelle conseillère fédérale manifestera davantage d’humanité que son prédécesseur. (24 Heures)

France: des résistances à la «chasse aux étrangers»

Dans divers services de l’Etat français, des employés refusent de se voir transformés en «auxiliaires de police». On leur demandait de repérer et de dénoncer des étrangers en situation irrégulière. Une association a été créée.


Brice Hortefeux
ministre de l’Immigration de Nicolas Sarkozy (AFP)

«Nous refusons de collaborer à la chasse à l’étranger qui s’est instaurée dans ce pays.» N’ac­ceptant pas de se voir transfor­més en «auxiliaires de police» en devant dénoncer des person­nes en situation irrégulière, des salariés des services publics français viennent de s’organiser au sein du REFI (Réseau em­ploi formation insertion), afin de «résister collectivement».

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Le mouvement est né à Lyon le mois dernier. Le déclic? Un employé de l’ANPE (Agence na­tionale pour l’emploi) s’aperçoit qu’un rendez-vous a été pris avec un demandeur d’emploi dont il s’occupe. A son insu. Sa hiérarchie explique alors au fonctionnaire que l’homme est un étranger en situation irrégu­lière, et que son rôle est de le signaler à des policiers qui pourront ainsi l’appréhender, rapporte un article du quoti­dien Libération.
Priés de dénoncer
«Heureusement, ce jour-là, la personne n’est pas venue», af­firme le document annonçant la fondation du REFI. «Notre mis­sion c’est l’emploi, la formation, l’insertion, ce n’est pas le con­trôle des papiers des étrangers, et encore moins la délation», lit-on sur le texte rédigé par des fonctionnaires de plusieurs ser­vices de l’Etat. Car l’ANPE n’est pas le seul secteur de l’adminis­tration où les employés sont désormais priés de repérer des sans-papiers et de les dénoncer.
Fidèle à une des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy, son ministre de l’Im­migration Brice Hortefeux s’est en effet fixé «l’objectif» de 25 000 expulsions avant la fin de l’année. Dans ce but, il a rédigé plusieurs circulaires exi­geant un contrôle accru des documents des étrangers dans divers services de l’Etat. Pei­nant à atteindre les quotas fixés, le ministre a même con­voqué une vingtaine de préfets en septembre pour les répri­mander, et leur demander d’ac­croître leurs efforts.
Des remontrances qui ont fait leur effet sur les magistrats. En tout cas sur certains. Début octobre, la Préfecture de Hau­te- Garonne (Toulouse) a in­formé qu’elle formait des «groupes de référents». Soit des fonctionnaires chargés de «croiser» les informations des différentes administrations afin de repérer des étrangers en situation irrégulière et les dé­noncer à la police des airs et des frontières.
A la fin novembre, la France avait procédé à 21 000 «éloi­gnements », selon l’expression utilisée par Brice Hortefeux pour parler d’expulsions du ter­ritoire.

Un article de Gustavo Kuhn dans 24 Heures

Des réfugiés occupent la cathédrale à Zurich

Quelque 120 réfugiés et sympathisants occupent la cathédrale de Zurich, le "Grossmünster", depuis le début de l'après-midi. Ils protestent contre la nouvelle loi sur l'asile qui entre en vigueur en janvier prochain.

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"Nous n'avons pas d'autre choix pour attirer l'attention sur les conditions de vie de plus en plus inhumaines des réfugiés et des sans-papiers", a indiqué l'organisation "Droit de séjour pour tous" ("Bleiberecht für alle"). Le mouvement appelle les Eglises nationales à s'engager davantage pour ces personnes que la nouvelle loi sur l'asile "marginalise et criminalise".
La durée de l'occupation n'est pas encore définie, a précisé à l'ATS un porte-parole de l'organisation. Il a ajouté: "Nous resterons sûrement quelques jours". L'action n'a pas été discutée au préalable avec les responsables de l'Eglise. Des négociations ont été entamées après-coup.
La police municipale de Zurich observe la situation, a indiqué une porte-parole. Elle ne voit actuellement pas de raison d'intervenir. Les manifestants n'empêchent pas les autres visiteurs de pénétrer dans la cathédrale.

Dépêche de l'ATS


L'idée qui fait scandale

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24 Heures le révélait hier: les radicaux ont déposé une motion visant à vider la gare de Vallorbe des requérants qui s'y trouvent, histoire de sauvegarder l'image de la ville. Le Matin revient aujourd'hui sur le sujet.