lundi 6 octobre 2008

L'ONU s'inquiète des droits des d'immigrés

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International 02/10/2008 - 18:07

L'ONU s'inquiète des droits des d'immigrés

Le haut commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Navanethem Pillay, s'est déclaré jeudi inquiète face au nombre croissant d'immigrés et de demandeurs d'asile emprisonnés dans les pays développés, notamment dans l'Union européenne. "La grande majorité des immigrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile ne sont pas des criminels, et par conséquent ne doivent pas être enfermés dans des centres de détention comme des criminels", a ainsi déclaré la juge sud-africaine.

Selon les chiffres de Bruxelles, on compte 8 millions de clandestins sur le territoire des Vingt-Sept, dont environ 200.000 ont été arrêtés durant le premier semestre 2007 et moins de 90.000 expulsés.


Lien sur le document (en anglais) du Commissariat aux droits de l'homme :

http://www.unhchr.ch/huricane/huricane.nsf/view01/11D31EC19A6DCFA6C12574DA00389A5B?opendocument

Le dossier du Courrier sur les mariages forcés

Durcissement annoncé dans l'asile

Eveline Widmer-Schlumpf avait déjà évoqué de possibles restrictions. Ses propositions devraient être mises en consultation ces prochaines semaines. Un article de Caroline Zuercher dans 24 Heures.
Le tour de vis envers les requé­rants d’asile se précise. Eveline Widmer-Schlumpf avait déjà an­noncé en avril sa volonté d’agir. Là, les choses se précisent: la NZZ am Sonntag a présenté hier les grandes lignes d’un projet de révision des lois sur l’asile et sur les étrangers qui devrait être mis en consultation courant octobre. Objectif: rendre la Suisse moins attractive. Ces derniers mois, les demandes d’asile sont en effet reparties à la hausse. Durant le premier semestre, elles ont aug­menté de 6,3% par rapport à la même période en 2007. A Berne, on s’inquiète des coûts que cela va engendrer et des difficultés de loger ces migrants.
Eveline Widmer-Schlumpf veut donc agir. Son projet pré­voit notamment une admission provisoire pour les objecteurs de conscience et les déserteurs et non plus un statut de réfugié. Il biffe aussi la possibilité de dépo­ser une demande d’asile dans les ambassades. La ministre gri­sonne l’a déjà dit: l’examen de telles requêtes, dont le nombre est passé de 980 en 2004 à 2652 en 2007, génère des dépenses administratives démesurées.
Eviter la prolongation abusive des procédures

D’autres restrictions seraient prévues pour éviter une prolon­gation abusive des procédures avec des demandes réitérées et injustifiées. Plus question non plus de participer à des manifes­tations en Suisse ou de critiquer son pays sur internet pour obte­nir la protection helvétique: ces étrangers pourraient être mis à l’amende.
Ces propositions risquent de susciter de nombreuses criti­ques. Le mois dernier, l’Observa­toire romand du droit d’asile déplorait déjà que l’application des nouvelles lois sur l’asile et sur les étrangers, dont le durcis­sement a été approuvé par le peuple en 2006, a parfois des conséquences inhumaines. Et même l’UDC Yvan Perrin s’est montré hostile à l’idée de fermer les ambassades aux requérants.
Plus attendue, la levée de bou­cliers de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés: «Face aux critiques UDC, Eveline Widmer­Schlumpf veut se profiler comme une hardliner dans le domaine de l’asile, réagit son porte-parole, Yann Golay. Cette intervention est précipitée: nous n’avons pas encore pu mesurer les effets des révisions des lois sur l’asile et sur les étrangers. Et la hausse actuelle des demandes, qui n’est pas catastrophique, s’observe dans tous les pays occi­dentaux.

Lire l'article de la NZZ am Sonntag: "Weitere Verschärfungen im Asylrecht"