mercredi 17 octobre 2007

Droit de vote et d'elligibilité pour les étrangers dans le canton de Vaud ?

Lire l'article de Jérôme Cachin dans le Courrier
DROITS POLITIQUES - Comme dans les communes depuis deux ans, les étrangers pourront-ils participer aux institutions cantonales? Les Vaudois pourraient trancher en 2008.
Avec une autorisation de séjour depuis dix ans au moins et trois ans de résidence, un étranger aura-t-il bientôt les droits de vote et d'éligibilité cantonaux? Le corps électoral vaudois va peut-être devoir trancher bientôt cette question, puisqu'elle implique de modifier la constitution cantonale. La semaine dernière, une commission du Grand Conseil y a déjà répondu positivement

Kevin Grangier devra s'expliquer

Lire l'article de Michael Rodriguez dans Le Temps
L'utilisation de recrues de l'armée suisse pour faire du courrier électoral en faveur d'un candidat UDC ne restera pas sans suites. Responsable de la campagne des jeunes UDC vaudois et sergent-major à l'armée, Kevin Grangier sera entendu demain par son commandant de compagnie, indique-t-on au Département fédéral de la défense. Kevin Grangier avait chargé des recrues de copier des adresses sur des enveloppes contenant un tract en faveur du candidat UDC Eric Bonjour (notre édition de samedi). A l'issue de cette discussion, le commandant de compagnie décidera d'ouvrir ou non une enquête disciplinaire.
Si tel est bien le cas, comme l'intéressé lui-même s'y attend, il risque un blâme ou une amende (300 francs au maximum), voire des jours d'arrêt.

Pour devenir Suisse, faudra-t-il être de la bonne religion ?

Lire l'article de Rachad Armanios dans le Courrier
PROJET DE LOI - La commission contre le racisme voit un risque de discrimination dans le fait de mentionner la confession dans la procédure de naturalisation.
Faut-il connaître la confession d'un candidat à la nationalité suisse pour évaluer s'il mérite ou non le passeport à croix blanche? Le 2 octobre dernier, discutant de l'initiative de l'UDC pour maintenir la naturalisation par les urnes, le Conseil national s'est refusé à confier au peuple le destin d'individus, en invoquant le risque d'arbitraire et de discriminations. Battu, le parti xénophobe l'a aussi été dans le cadre du projet de loi sur la nationalité –émanant du sénateur Thomas Pfisterer (PRD/AG) et vu comme une contre-proposition à l'initiative de l'UDC. C'est en vain que celle-ci a tenté d'imposer que les cantons fournissent aux assemblées communales toute une série de données sur l'aspirant helvète, comme la perception de l'aide sociale, le paiement d'impôts, les poursuites pour dettes ou l'invalidité. Les députés ont tout de même voulu que la confession soit dévoilée. Combattant un risque de discriminations, le National en a introduit un autre, estime la commission fédérale contre le racisme (CFR).
L'organe consultatif extraparlementaire s'en inquiète dans une lettre envoyée hier à la commission des institutions politiques du Conseil des Etats. La loi sur la nationalité étant revenue dans cette enceinte, sa commission compétente doit en effet se réunir le 23 octobre pour en rediscuter. Les commissaires sont ardemment invités à rejeter une clause jugée «ni indispensable ni utile». La missive, que Le Courrier s'est procurée, est signée par le président de la CFR, Georg Kreis.


Le piège des stéréotypes


Il souligne que la mesure «contredit la séparation constitutionnelle entre Eglise et Etat, bien ancrée, ainsi que la neutralité confessionnelle de l'Etat». La lettre rappelle la pesée d'intérêts à effecteur entre la garantie de la sphère privée des candidats et la nécessité d'obtenir des informations sur eux. «Quelle valeur informative apporte l'appartenance religieuse?» se demande la CFR. C'est une donnée «abstraite» qui ne permet pas de conclure quoi que ce soit sur le degré d'intégration d'un étranger, car chaque religion «peut être vécue de diverses manières» et est traversée par des courants multiples, allant des plus libéraux aux plus fondamentalistes.
Le danger est donc grand qu'un refus de naturalisation soit «consciemment ou inconsciemment» influencé par des stéréotypes sur certaines religions. La CFR s'inquiète surtout de possibles discriminations à l'égard des musulmans au vu de «la promotion par certains d'un discours visant ouvertement à confondre l'islamisme et l'islam». Mais la stigmatisation étant un virus très contagieux, qui sait si d'autres confessions ne seront pas demain dans le collimateur, prévient Boël Sambuc, vice-présidente de la CFR.
La conseillère nationale Maria Roth-Bernasconi (PS/GE) approuve. En commission, elle a combattu avec acharnement une mesure qu'elle juge «scandaleuse». Mais le 2 octobre, en plénière, elle a finalement voté la révision de la loi sur la nationalité – acceptée de justesse – pour une question stratégique. «La priorité, c'était que la naturalisation par les urnes ne passe pas et que le droit de recours (d'un candidat malheureux, ndlr) soit garanti.» Mais elle espère que, dans les allers et retours de la loi entre les deux Chambres, puis en votation finale en plénière, la mention de la religion disparaisse.I

ISRAËL: Des conditions de vie déplorables pour les demandeurs d'asile africains


Lire ce communiqué des nations unies (IRIN)
TEL-AVIV, 16 octobre 2007 (IRIN) - Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) quelque 3 000 réfugiés africains vivraient en Israël, dont plus de 2 000 seraient originaires du Soudan. Toutefois, bien que l’Etat israélien n’ait pour l’instant aucune politique claire concernant le statut et les droits de ces demandeurs d'asile, il s’est dit prêt à accueillir, à titre exceptionnel, 498 réfugiés du Darfour.

La vraie Suisse

Concernant la campagne actuelle, voici l'opinion de M. Daniel Monthoux de Lausanne, publiée dans le courrier des lecteurs de 24 Heures.

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Réserver la Suisse aux seuls Suisses authentiques est une entreprise dont nous ne pou­vons contester la légitimité.
Nous devons donc envisager l’expulsion, ou lorsque ce n’est vraiment pas possible au moins la privation des droits civiques, pour tous les étrangers (et leurs descendants) venus au cours des siècles s’installer chez nous et manger notre pain.
Pour le canton de Vaud (qui n’a été rattaché à la Suisse, sous forme de colonie – bailliage qu’en 1536, mais c’est un détail), il s’agit des ethnies ou des groupes suivants: tous les réfu­giés actuels venus du monde entier, les ressortissants de l’Union européenne qui profi­tent de la libre circulation, les ouvriers italiens des années 50 à 60, les réfugiés anticommu­nistes tibétains (1959), hongrois (1956), ou ayant réussi à fran­chir le rideau de fer, les resca­pés des camps de concentra­tion, les antinazis et antifascis­tes et les soldats anglais et américains prisonniers évadés d’Allemagne lors de la dernière guerre, les Juifs persécutés, les indépendantistes italiens du Risorgimento, les bonapartistes, jacobins et monarchistes fran­çais selon les époques, les Ré­formés persécutés lors de la Révocation de l’Edit de Nantes, les Burgondes, les Romains, les Helvètes et les Tigurins, les agriculteurs du groupe de Cortaillod, et les prédateurs nomades du groupe de Cro­Magnon (à Villeneuve).
Nous nous retrouverons alors avec fierté entre nous, les seuls vrais Suisses, les Suisses authentiques, ceux qui forment le peuple suisse. Nous, les descendants directs des habi­tants de la grotte de Cotencher.
Des Neanderthaliens.

Montreux veut encourager les candidats à la naturalisation

Pourquoi ne pas inciter encore davantage les candidats à la naturalisation à franchir le pas? Par exemple, en distillant une information personnalisée et plus ciblée. Les élus ont plébiscité l'idée du libéral Pierre Rochat.


Cette année, lors de la cérémonie de réception
des nouveaux bourgeois montreusiens,
le gâteau a été partagé par le syndic Pierre Salvi.
MONTREUX, LE 11 SEPTEMBRE 2007


«Et... vous êtes originaire d'où, dans le canton de Vaud?» Parmi l'éventail de réponses possibles 378 le nom de Montreux sort avec une belle fréquence. Sur les 2877 personnes naturalisées Suisses l'an dernier en Pays de Vaud, 115 avaient la ville du jazz comme port d'attache. Contre 77 pour sa voisine Vevey, 286 pour Yverdon, deuxième ville du canton, et 539 pour la capitale.

Sans vouloir grignoter une place dans ce hit-parade, Montreux songe pourtant à instaurer une sorte de porte-à-porte de la naturalisation. L'idée? Penser intégration. Et jouer la carte de la spontanéité auprès des intéressés qui s'ignorent, sachant que, pour la plupart, l'engouement y est.

Sur les 959 titulaires d'un permis C et d'une adresse en Suisse depuis douze ans dont cinq ans dans le canton de Vaud et quatre à Montreux qui sont susceptibles de franchir le pas, 389 personnes traversent actuellement les divers stades de la naturalisation.

Restent les autres... Reculent-ils par crainte de la démarche même facilitée par désintérêt ou tout simplement par manque d'information? Auquel cas, un geste s'impose. Pierre Rochat l'a verbalisé devant le Conseil communal de Montreux: «La seule bonne solution favorisant la vraie et authentique intégration, c'est la remise de la pleine et entière citoyenneté, donnant le droit de vote et d'éligibilité aux trois niveaux, fédéral, cantonal et communal.»

Une conviction que l'élu libéral a fait suivre d'une proposition: «On pourrait mettre sur pied, au moins une fois par législature, une procédure consistant à s'adresser individuellement à tous ces gens dans un esprit clairement prospectif.»

Informer et c'est tout!

Cette perspective touche-t-elle au libre arbitre? Est-ce mettre trop de pression? Le «pour» et le «contre» débattus, le Conseil communal, exception faite du camp UDC, a voté la «spontanéité» au nom de «l'incitation» et de «l'encouragement». «Il ne s'agit que d'informer», ont encore rappelé Yanick Hess (rad.) et Olivier Blanc (Verts). Avant que la motion «Proposer la naturalisation à tous les étrangers établis depuis longtemps à Montreux» ne soit transmise à la Municipalité, avec charge à elle d'en étudier la mise en pratique.

A la tête d'une commune de 23 000 habitants, dont 42% d'étrangers, le syndic Pierre Salvi s'en est réjoui: «Cette suggestion va dans le sens d'une politique d'intégration que nous pratiquons déjà.»

Par amour... de Montreux

Certaines personnes décrochent même le sésame une dérogation en poche. Et... la bague au doigt. «Lorsqu'un(e) jeune marié(e) se retrouve de facto originaire d'un village suisse allemand dont il n'a jamais entendu parler, il arrive souvent qu'il demande la bourgeoisie de son lieu de résidence, en l'occurrence Montreux», relève Krystin Bise, secrétaire municipale adjointe en charge des dossiers de naturalisation.

Mais les vrais amoureux de la ville, ceux qui tiennent absolument à être... de Montreux, Krystin Bise les compte sur les doigts de la main. Avec un souvenir particulier. Celui de la comédienne Madeleine Robinson, française de naissance: «Son envie était liée à une histoire d'amour.»

Un article de Florence Millioud Henriques dans 24 Heures

Rafale de critiques sur la Suisse


La Suisse fera demain la une du Courrier International, après plusieurs articles négatifs dans la presse étrangère. Notre image est-elle ternie ? Lire la réponse dans le Matin.
Et allez voir ce post qui fait la synthèse des réactions début octobre

Nouvelle plainte

Les étrangers filmés à leur insu à Bienne, pour illustrer la partie "Enfer" du clip de l'UDC, déposent plainte à leur tour. Lire l'article du Matin.


Dans «L’enfer», une séquence du clip de l’UDC,
des promeneurs ont été filmés à leur insu.
Ils attendent des excuses publiques.