jeudi 1 février 2007

Ils défendent une famille menacée d’expulsion

Lu dans 24heures


Un groupe de Suisses sou­tient avec force une fa­mille de demandeurs d’asile menacée de renvoi immi­nent en Albanie. «Nous avons le devoir d’agir! Moi, je ne pourrai pas dormir si personne ne réagit devant une situation pareille», lance Pierrette Rohrbach. Cette Payernoise fait partie du collectif local appelé «groupe de soutien aux migrants».
Elle se bat contre le renvoi de Gezim Gjauri, un requérant d’asile albanais, et de sa femme et ses trois enfants ( 24 heures du 27 janvier). Berne leur a refusé le statut de réfugiés. Vaud les a convoqués le 22 janvier dernier à Cointrin, pour un vol simple vers l’Albanie. Les Gjauri ont déposé un recours de la dernière chance au Tribunal administratif fédéral. «M. Gjauri a sauté sur une mine au Kosovo. Actuellement il a be­soin de soins et doit rester en Suisse, les médecins l’affirment», explique Jean-Luc Chaubert.
Le collectif a fait signer une pétition (1500 paraphes). Il aide Gezim Gjauri dans ses démar­ches et soutient le moral de la famille. «On a de la chance de les avoir, ces gens font beaucoup de bien», dit Gezim Gjauri. Le des­tin de ce chauffeur de camion a basculé le jour où une mine anti­personnel lui a déchiqueté la jambe. Il était venu au Kosovo pour trouver du boulot et nourrir sa famille. Retourner au pays? Là-bas, «un handicapé touche une rente de 40 francs par mois, alors qu’un kilo de mouton coûte 10 francs.»

Des institutions trop dures

Ces derniers temps, nous avons appris par nos journaux que des familles intégrées chez nous depuis des années auraient été renvoyées du territoire suisse vers un avenir incertain. Et que d’autres craignent d‘être expulsées à tout moment vers leur pays d‘origine où la persécution les attend.
Depuis, je pense continuellement à toutes ces femmes, ces hommes et ces enfants dont le destin me tient à coeur. Et de jour en jour j‘espère trouver dans vos pages des informations sur ce qui leur arrive et comment ils réussissent à continuer à vivre dans ces conditions inhumaines. Mais chaque jour, je n’y trouve que le bulletin de santé d‘un chat blessé… La dureté de nos institutions envers nos semblables ne semble pas nous toucher autant que les souffrances d’un animal de compagnie, et tout cela m‘attriste profondément.
Maria Schönenberger
Lausanne

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