vendredi 1 juin 2007

Révérien, le combat continue


Lien vers le site de soutien à Révérien

Adem: le dernier jour au téléjournal


Voir la séquence du TJ soir
Voir l'interview de Jean-Claude Mermoud, l'homme qui applique aveuglément les lois les plus iniques.

Voici l'article de 24heures:
Interdit de séjour et de travail dès aujourd’hui, Adem Salihi n’est plus l’employé communal de Bassins. Dans le village et entre politiciens, les visions s’affrontent. Jean-Claude Mermoud reste inflexible.
«Je n’en peux plus. Mais j’ai toujours dit que je bosserais jusqu’au bout.» Adem Salihi a tenu ses promesses. Hier, il a vécu son dernier jour en tant qu’employé communal de Bassins. Aujourd’hui, il n’est plus autorisé à travailler et doit quitter le territoire suisse. Ses demandes de permis de séjour ont échoué et les voies de recours sont épuisées.

Dans son inusable pantalon orange, celui qui est chéri par la population de Bassins pour sa disponibilité et sa gentillesse est déprimé. Et même les médicaments n’y peuvent rien. «Je suis mal dans ma tête. Je n’ai plus mangé depuis deux jours», lâche-t-il le visage serré entre ses deux mains imposantes, noircies par son travail. A 17 h, son univers s’effondre, alors qu’il affiche un sourire forcé qui traduit mal sa souffrance évidente. Il n’est plus salarié de la commune, qui l’avait engagé il y a six ans. «Le plus dur, ce sera demain (n.d.l.r.: aujourd’hui) à 6 h 30, l’heure à laquelle je prenais mon service. Je ne sais pas ce que je vais faire…», murmure-t-il.

Eviter les «bêtises»

Heureusement pour lui, Adem Salihi compte un grand nombre d’amis à Bassins, qui sont devenus sa «famille». Ils l’entoureront ces prochains jours, qui seront mis à profit pour régler ses affaires courantes avant le départ définitif. Une bienveillance qui s’avérera précieuse, à en croire les membres du comité de soutien, inquiet de l’état psychique de leur protégé. «Il est au bout du rouleau, confirme Gilbert Auberson. Nous allons nous organiser pour qu’il ne commette pas de bêtises.»

Face à cette situation, les défenseurs du sans-papiers entretiennent quand même l’espoir d’un miraculeux retournement de situation du côté des services cantonaux. «Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre», estime encore Gilbert Auberson. De nouveaux combats, qui pourraient mener les protagonistes jusque devant la Cour européenne des droits de l’homme, sont même évoqués.

Entre la municipalité qui met sur pied un plan pour aider Adem Salihi à se réinsérer dans son pays d’origine, ceux qui veulent continuer à lutter bec et ongle en refusant le renvoi et d’autres qui pensent qu’on en fait trop, les visions s’affrontent dans ce village de 1000 habitants perché sur les hauts de Nyon. «C’est le bordel, note même le syndic Didier Lohri. Cette affaire va laisser des traces au sein de la population! Nous avons mis les pieds dans quelque chose qui nous dépasse…»

Silence de mise

La tension est d’ailleurs sensible dans le village. L’administration communale croule sous les coups de fil de personnes se félicitant ou s’offusquant de la situation d’Adem Salihi. Depuis quelques jours, le syndic est également la victime d’une campagne d’intimidation de la part d’un groupuscule d’extrême droite, qui le menace par courrier et par téléphone. L’élu a d’ailleurs confié la défense de ses intérêts à Maître Barillon et ne communique presque plus sur l’affaire.

La population aussi est devenue moins bavarde, préférant souvent l’anonymat pour éviter de s’exposer aux critiques. «Cette histoire n’a aucun sens et elle a pris trop d’ampleur, témoigne une habitante de Bassins, tranquillement installée au stamm de l’auberge. En plus, je suis sûr que cela a été contre-productif pour Adem…»

Aux États-Unis, l’accueil de réfugiés irakiens se fait au compte-gouttes

Lire cet article du quotidien de Beyrouth L'Orient-Le Jour
Depuis qu’ils ont attaqué l’Irak en avril 2003, les États-Unis ont accordé l’asile à 701 réfugiés irakiens au total, selon les derniers chiffres du département d’État.