dimanche 30 septembre 2007

Un racisme pernicieux perdure en France

Les jeunes d'origine immigrée "se sentent discriminés et rejetés par une conception rigide de l'identité nationale française", affirme une émissaire de l'ONU.

Lire l'article du NouvelObs

Les campagnes de l'UDC sont un risque pour les Suisses à l'étranger

Lire cet article de Swiss TXT

Les campagnes de l'UDC sont un risque pour les Suisses à l'étranger, estime M.Calmy-Rey
30.09.2007 14:16
Les campagnes de l'UDC contre les étrangers constituent un risque pour la sécurité des Suisses à l'étranger, estime la présidente de la Confédération M.Calmy-Rey dans le journal "Sonntag". Un changement de l'image de la Suisse est également perceptible à l'ONU, ajoute la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères, interrogée sur les comptes-rendus des journaux étrangers. Les diplomates évoquent aussi des réactions dans leur pays de résidence, dit-elle dans la "Mittelandzeitung". "Cette hostilité pour les étrangers ne reflète pas notre tradition. La Suisse est un pays ouvert", rappelle Calmy-Rey

Racisme : En Suisse, l’UDC ouvre la chasse aux moutons noirs

Le parti nationaliste fait campagne avec une affiche appelant à la haine raciale

Des moutons blancs qui expulsent un mouton noir. C’est l’image qui illustre l’affiche de l’Union démocratique du centre (UDC), placardée partout en Suisse. Le parti met aussi en avant son programme xénophobe en vue des élections parlementaires d’octobre prochain. Une initiative qui suscite la polémique.

Lire la suite de cet article paru dans Afrik.com

Extrait:
Un parti raciste et xénophobe

Cette affiche est à l’image du discours de l’UDC : raciste et xénophobe. Avec comme fond de commerce, la haine raciale et l’immigration, le premier parti suisse n’en est pas à sa première attaque. Dirigé par Christoph Blocher, au gouvernement depuis 2004, il joue sur la peur de l’étranger afin de rallier le plus d’électeurs en vue du prochain scrutin. Il propose l’expulsion systématique de tout immigré reconnu coupable d’un délit ou d’une infraction. Il y a quelques mois, le parti soumettait un projet de loi anti-minarets, à inscrire dans la Constitution. « Pour renforcer la culture chrétienne et occidentale et sauvegarder la paix religieuse, nous devons freiner la propagation de l’islam. Une interdiction des minarets est indispensable », affirmait le texte, qui a finalement été rejeté par le Parlement.

Des jeux en ligne pour expulser les immigrés

Le parti ne se contente pas d’affiches chocs pour diffuser ses idéaux racistes. Sur son site internet, plusieurs jeux en ligne permettent de mettre virtuellement à exécution les idées du parti. Que ce soit avec « Halte aux naturalisations abusives » ou avec « Halte aux étrangers criminels », le but est le même : se débarrasser des étrangers. Pour le premier, il faut « attraper les passeports avant qu’ils ne tombent dans de mauvaises mains », quant au deuxième il suffit de renvoyer « les moutons noirs de là où ils sont venus » en les éjectant « d’un mouvement rapide (…) hors des frontières ».

Sur le même sujet, lire ce post de rue89

Yvan Perrin défend bec et ongle la campagne aggressive de son parti

Lire absolument cet interview de Didier Kottelat sur le site de la Première
A moins d'un mois des élections fédérales, Yvan Perrin, vice-président de l'UDC et candidat pour un second mandat sous la Coupole fédérale, défend bec et ongles la campagne agressive et provocatrice de son parti

Commentaire: Pour une fois un journaliste pose vraiment toutes les bonnes questions à l'UDC, un vrai plaisir de dévoiler les manipulations et les manigances de ces dernières semaines pour cacher les slogans creux et le bilan minimal...

vendredi 28 septembre 2007

60% des romands souhaitent le départ de Christoph Blocher

Lire cet article de la Première

Röstigraben

Des différences significatives se manifestent entre les régions linguistiques notamment autour de la question de la réélection du ministre de la Justice. Si outre-Sarine, 55% des sondés sont pour son maintien (39% contre), ils ne sont que 35% à partager cette opinion en Suisse romande et surtout 60% à souhaiter sa démission

Noirs africains en Suisse : de l'intégration et de l'entre deux cultures

Cikuru Batumike est Suisse né à Bukavu de parents congolais. Journaliste, il nous propose sa vision de la Suisse et des possibilités d'intégration des Africains.

L'image “http://www.afriblog.com/personnes%5C0_999%5C338%5C2007722196.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.
Cikuru Batumike

Pourquoi la Suisse ?, demande le peuple à qui de droit. La réponse à cette question peut être donnée sous forme d'une boutade : parce que la Suisse est sur la carte du monde ! Plus sérieusement, on ne quitte pas son pays pour le plaisir de le quitter. Les Noirs africains arrivent en Suisse pour exercer un droit à la vie voire à la survie. Ce droit qui fait défaut chez eux et, à notre connaissance, non-prohibé par aucune loi. On quitte l’Afrique à la suite d’un conflit, des violations flagrantes des droits de l’homme, des conditions difficiles de vie, de l’image idyllique de l’Europe que véhiculent, sur le continent noir, les médias occidentaux ou les membres de la communauté ethnique déjà installés.

Lire la suite de cet article
Lire également "L'intégration en Suisse vue par des Africains" sur Swissinfo

Adem Salihi peut souffler

Adem Salihi, qui lutte pour sa régularisation en Suisse, peut souffler. Dans une décision datant du 28 août, le Tribunal administratif vaudois a accordé l'effet suspensif à son renvoi, d'ici à ce qu'il statue sur le recours déposé par le Kosovar de Bassins le 15 août dernier. Adem Salihi était menacé d'expulsion à compter du 1er octobre.

Un peu d’humanité s.v.p.!

Réactiondans 24 Heures de Madame Anne-Lise Pletscher de Lausanne, suite à l'expulsion d'un jeune père de famille togolais.


En début d’année, Atchimou Issifou avait choisi la clandestinité plutôt que le retour au Togo. Malgré sa crainte de voir arriver la police, il était revenu pour embrasser sa femme et ses filles, Nesrine, 3 ans, et Jayda, 7 mois. AIGLE, LE 11 JANVIER 2007
PATRICK MONAY

Au gré de certaines circons­tances, j’ai eu le privilège de passer le mardi 4 septembre en compagnie de cette famille togolaise – dont le jeune père a été arrêté le lendemain par la police lausannoise – et d’amis communs.
Ayant un long passé d’ensei­gnante, j’ai eu affaire à des centaines de familles durant ma carrière. Or, pour caractéri­ser celle-ci brièvement, trois mots me viennent à l’esprit: équilibre, harmonie et simpli­cité.
A ma connaissance, on n’est pas censé pratiquer en Suisse la torture… Mais, depuis que j’ai appris quels moyens l’admi­nistration a utilisé, pour attirer ce «NEM» (vivant depuis 7 mois dans la clandestinité) dans ses filets et l’arrêter, je suis forcée de constater qu’il existe ici une torture morale, un sadisme, qui équivalent largement à certaines tortures
physiques: la tromperie et le mensonge, la brutalité et l’hu­miliation, et ceci à proximité de l’épouse, mère de deux fillettes de 4 ans et de 15 mois.
Et dans quel but?
Dans le seul but d’appliquer aveuglément des lois inhumai­nes, sans le moindre souci des conséquences dramatiques sur ces existences éclatées… J’ose espérer que le dévouement sans limites des membres de l’Association «Coordination Asile» aura allumé, chez les victimes, suffisamment d’étin­celles de résilience, pour qu’une fois sorties du tunnel, elles aient enfin droit à une vie normale.


Lire également
"Un Togolais débouté refuse de rentrer au pays"

Immigration: leçons d'Amérique

Des expatriés français aux Etats-Unis racontent leurs expériences d'immigrants aux Etats-Unis et les comparent avec les tracasseries administratives et l'atmosphère de suspiscion qui prévaut en France (et en Suisse donc...)
Lire ce témoignage

jeudi 27 septembre 2007

Table ronde sur les affiches de l'UDC

IMAGES ET MEMOIRE

Quelques interrogations et réflexions
sur la communication politique en général,
les moutons noirs et les moutons blancs en particulier.


Jeudi 4 octobre 2007, à 20 h 00,

Table ronde

à la Fondation L’Estrée, à Ropraz.

Appel du mouvement moutons de garde



Parce que le monde n'est ni tout blanc ni tout noir ;
Parce que chacun-e doit pouvoir s'exprimer dans le respect de l'autre ;
Parce qu'aucune solution ne trouve ses racines dans la haine ou le rejet de l'autre et de ses différences ;

Nous, habitantes et habitants de Suisse, appelons les partis politiques, les lobbies et les médias du pays à refuser et condamner sans relâche toute démarche attisant la haine, la peur, le racisme ou la xénophobie.
Signez la pétition

L'obscure helvétie vue d'ailleurs

Lire l'article de Stéphane Bussard dans le Temps
La campagne électorale menée par l'UDC en vue des élections fédérales du 21 octobre prochain n'est pas passée inaperçue à l'étranger. Des Etats-Unis au Royaume-Uni et de la France à l'Allemagne, les affiches représentant trois moutons blancs chassant un mouton noir valent à la Confédération des qualificatifs qui sont loin de la douceur chocolatée et alpine dont se targue le pays...
Ainsi que l'article de Valérie de Graffenried qui met en évidence les dangers que fles moyens financiers illimités de l'UDC fait porter à la démocratie

L'amendement ADN-regroupement familial est refusé

Lire l'article du Monde
La commission des lois du Sénat a infligé, mercredi 26 septembre, une sévère réécriture au projet de loi sur l'immigration, le texte emblématique que Nicolas Sarkozy avait tenu à inscrire au menu de la session extraordinaire du Parlement et qui doit être débattu en séance au Palais du Luxembourg à partir du 2 octobre.

Les églises se taisent face à la campagne de l'UDC

"Ni moutons noirs ni moutons blancs, le racisme ne passera pas par nous".

Mardi dernier à Lausanne, ils étaient 2000 à contester la venue du Conseiller fédéral Christoph Blocher au Comptoir suisse. Sur la place de la Palut, plusieurs intervenants ont dit pourquoi il est, pour eux, urgent de dénoncer la politique blochérienne ainsi que la récente campagne d'affichage de l'UDC sur le renvoi des étrangers criminels qualifiée unanimement de "raciste". Parmi eux, la directrice du Centre Social Protestant vaudois, Hélène Küng.
Mais d'autres chrétiens, dont certains engagés de longue date aux côtés des laissé-pour-compte et des migrants, ont choisi de ne pas participer à la manifestation de mardi. C'est le cas de Michel Racloz, responsable du Département Solidarités de l'Eglise catholique vaudoise.

Hautes Fréquences s'interroge : au nom de l'Evangile faut-il oui ou non, prendre position contre un parti gouvernemental et son leader ? Ceci au moment où des voix de plus en plus nombreuses, notamment celles de chrétiens engagés évoquent une dérive raciste et une menace pour la démocratie ?

Pourquoi, à la différence de la Fédération des communautés israélites de Suisse, la Conférence des évêques et la Fédération des Eglises protestantes de Suisse ont-elless choisi de ne pas prendre position officiellement face à cette campagne électorale ?

Trois chrétiens engagés s'expriments : Hélène Küng, Michel Racloz et Antoine Reymond, membre du Conseil synodal réformé vaudois, qui s'exprimera également au nom de l'Eglise catholique vaudoise.

Ecoutez l'émission Haute Fréquence qui développe ce sujet

Résumé hyper court des interventions:
Hélène Küng qui de part son travail au côté des migrants peut constater la précarité de leur situation s'étonne du silence des églises et va poursuivre son questionnement auprès des autorités écclésiales pour obtenir des clarifications.

Pour Michel Racloz, c'est l'utilisation par l'UDC de symboles chrétiens (les moutons,mais aussi le ciel (associé aux Suisses) et l'enfer (associé aux étrangers)) pour les transformer en armes de propagandes au service de l'exclusion qui pose problé. De même le fait que Christoph Blocher n'hésite pas à insister sur le fait qu'il est fils de pasteur.

Antoine Reymond, le porte-parole de l'EERV commence par qualifier ces affiches d'inacceptables et déclare que le mutisme des églises s'explique par la crainte d'alimenter inutilement la polémique. Mais l'engagement de l'EERV auprès des requérants d'asile fut suffisament marqué pour que cette sourde réprobation soit éloquente (is it?)...

mercredi 26 septembre 2007

Les Etats rejettent les naturalisations par les urnes définitives

Lire la dépêche de l'ATS
Un refus de naturalisation doit être motivé, même en cas de votation populaire sur la demande d'un candidat au passeport suisse. Fort de cet avis, le Conseil des Etats a recommandé le rejet de l'initiative de l'UDC par 28 voix contre 7.

La Chambre des cantons a jugé que le contre-projet indirect qu'elle a élaboré est plus à même de clarifier la procédure tout en respectant l'Etat de droit. Celui-ci autorise l'octroi de la nationalité suisse par le peuple à la condition que les refus soient motivés et puissent faire l'objet d'un recours. Le texte des démocrates du centre, baptisé "pour des naturalisations démocratiques", demande pour sa part que les décisions soient définitives.

Lire le dossier de Swissinfo

Moins d’Etat, c’est moins de sécurité

«Immigration et sécurité», pour Pierre-Yves Maillard, ces thèmes sont au centre des préoccupations du Parti socialiste.

- L’UDC aborde un certain nombre de thèmes préoccupants que l’ensemble du sérail politique, la gauche inclus, n’a pas voulu aborder.

- Il y a pourtant une volonté… Nous avons toujours dit que la question de l’immigration toute seule n’avait pas de sens. Il fallait l’intégrer dans la question économique. Peut-être que nous n’avons pas bien su expliquer. En réalité, stigmatiser les étrangers ne résout pas les problèmes. On a pu voir dimanche soir à la TV française que des Suisses étaient impliqués dans un réseau de prostitution juvénile en République dominicaine. Face à cette situation comment devraient se comporter les autorités dominicaines? Faire une campagne d’affiche massive pour expliquer qu’il faut expulser les Suisses et leurs familles au moindre délit. Ou diligenter une enquête ciblée sur le réseau de prostitution et le démanteler. En l’occurrence, en Suisse, on a systématiquement la première réponse. On voit que la prostitution se développe, le trafic de drogue explose, le trafic de cocaïne explose. Que fait le ministre de la sécurité et de la justice à qui on a confié la tâche de lutter contre le crime organisé? Il soutient une campagne d’affichage et une énième révision de la Constitution ou de la loi sur l’asile et sur les étrangers. Alors qu’on l’a déjà révisé 4 ou 5 fois et que cela n’a strictement aucun effet sur le terrain. Les problèmes existent: on les voit, et il ne faut surtout pas les minimiser. Agissons. Mais arrêtons de faire comme si les 1,7 million d’étrangers qui vivent dans ce pays, ceux qui travaillent dans la fouille dans nos chantiers en pleine ville de Lausanne, ceux qui travaillent dans les sous-sols du CHUV, ceux qui nettoient les toilettes des EMS et s’occupent de nos personnes âgées, arrêtons de faire comme si c’était ceux-là qui étaient responsables de l’incurie de nos autorités à résoudre des problèmes réels. (...)

- Si la sécurité est un problème central, pourquoi le PS ne s’en empare-t-il pas? Il pourrait briguer ce département au Conseil fédéral?

- Pour le PS, les questions sociales et la question du service public sont prioritaires. Elles ont d’ailleurs un impact sur la question de la sécurité. Et on a surtout l’impression, ces quatre années, que nos conseillers fédéraux ont dû avoir une politique défensive. Dans la question du service public, M. Leuenberger a surtout évité qu’il y ait une action agressive, néolibérale, menée par l’UDC. Et la politique étrangère, c’est important. C’est aussi l’image de la Suisse dans le monde. Dans le débat public, le PS doit commencer à avoir une position rationnelle. Ruth Metzler, pour la sécurité, avait une approche équilibrée. Elle ne confondait pas les étrangers et les criminels. On avait une ministre qui disait les étrangers nés ici et qui ne posent pas de problème ont le droit à une naturalisation facilitée. En même temps, elle développait un ministère public pour pouvoir lutter contre le crime organisé. Ensuite, vous avez l’inverse! La mise en cause de la naturalisation facilitée, la critique des étrangers, avec dans le fond, un discours qui dit pour mieux lutter contre le crime, il faut éviter de naturaliser. C’est le message de l’UDC. Or si on veut lutter contre la criminalité des étrangers, il faut lutter contre le crime. Pour cela, il faut des moyens policiers, d’investigation, de poursuite pénale et de sanction. Et les étrangers qui ne sont pas des criminels, il faut les intégrer. (...)


mardi 25 septembre 2007

Genève: rive dorée, rive voilée

Genève, ville cosmopolite... rien de nouveau... Mais Genève, théâtre de débats très politisés comme la question du port du voile, le racisme latent, le travail précaire, le sait-on vraiment ?

La Série

lundi 24 septembre 2007

Pour Alfred Donath Christoph Blocher est "xénophobe

Lire la dépêche de l'ATS
Le président de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) estime que le comportement "limite" de l'UDC influence l'extrême-droite. Pour Alfred Donath, Christoph Blocher est "xénophobe, mais pas antisémite".

Dans une interview accordée à la "Südostschweiz am Sonntag", Alfred Donath considère que la politique de l'UDC va jusqu'à la limite de ce qui est encore permis et acceptable. La façon dont l'UDC encense le nationalisme inquiète les juifs de Suisse, souligne M. Donath. "Ce parti ne considère pour ainsi dire comme Suisses que les descendants directs de Guillaume Tell".

Conséquence, les Juifs ont parfois l'impression de ne pas être pris pour des citoyens suisses à part entière. En ce sens, la rhétorique de l'UDC encourage les antisémites à exprimer leurs sentiments, explique le président de la FSCI.

Les étrangers peuvent voter: sur internet ...


C'est une première: le site www.auslaenderstimmrecht.ch permet aux 1,6 millions d'étrangers de Suisse de prendre part aux élections fédérales du 21 octobre. Le résultat demeurera cependant virtuel.

Les concepteurs de cet isoloir électronique espèrent cependant que leur projet donne lieu à une initiative en faveur du droit de vote des étrangers en Suisse.

Alors que ni Suisses ni les Suisses de l'étranger ne pourront se prononcer via Internet lors des élections fédérales de cet automne, les étrangers de Suisse disposent eux déjà d'un isoloir virtuel pour s'exprimer. Seul inconvénient, le résultat de leur vote restera également virtuel.

Lire le dossier de Swissinfo

Le racisme ne passera pas par moi

Mazyar Yosefi, membre du comité Acor SOS Racisme et conseiller communal socialiste, est l'invité de la rubrique "Débats" du 24 Heures.


Mazyar Yosefi
www.stopracisme.ch




Un an après l’acceptation des deux lois contre l’asile et les étrangers, le climat se durcit encore à l’en­contre des étrangers. L’UDC po­larise la campagne des élections nationales autour des prétendus abus en stigmatisant systémati­quement les plus faibles. Affi­ches racistes, mensonges et slo­gans à l’appui.
Nous devons hausser le ton, nous devons manifester notre indignation contre les quatre initiatives* qui inscrivent la question des étrangers au coeur des débats. Ces initiatives lan­cées par l’UDC et consorts cons­tituent un véritable programme raciste qui met en cause les libertés de chacun et le principe fondamental de l’égalité de droit. Cette idéologie légitime les comportements hostiles qui se multiplient autour de nous. La situation s’est dégradée au point qu’après les discours, cer­tains milieux d’extrême droite passent à l’acte. Ces derniers mois ont eu lieu des tirs à balles réelles sur un centre de requé­rants d’asile et le passage à ta­bac de trois Noirs à Genève. Le parti blochérien a un but précis, à savoir le démantèlement total des acquis sociaux et un pro­gramme ultralibéral. Propager la peur dans la société et ensuite en tirer profit, voilà ce que Christoph Blocher a fait ces der­niers quatre ans. Toutes et tous, nous partageons la responsabi­lité
de combattre la progression du racisme et de la xénophobie, de restaurer le respect des droits, de la dignité et de l’iden­tité de chacune et de chacun. L’occasion nous est donnée par­ticulièrement dans cette période électorale de montrer notre in­dignation contre cette propa­gande nauséabonde. Affirmons que le racisme ne passera pas par nous et que vivre ensemble c’est possible. Je vous invite à signer le Manifeste en ligne sur .
Le 18 septembre, au Comptoir Suisse, Christoph Blocher affir­mait que «la gauche manifeste dehors». La manifestation qui
se tenait ce soir-là dans les rues n’était pas seulement une mani­festation de la gauche. Des jeu­nes gymnasiens, étudiants, filles et garçons, des personnes de tous les âges venant pour cer­tains des quartiers les plus po­pulaires de Genève et Lausanne. Une véritable mobilisation civile nourrie de très nombreuses réactions individuelles et collec­tives craignant la propagande raciste de l’UDC. Il est temps de s’opposer avec détermination et avec la plus grande fermeté aux actes de racisme, et de cons­truire un large mouvement anti­raciste. En particulier en se mo­bilisant, en décembre 2007, lors de l’élection du Conseil fédéral, pour affirmer haut et fort que nous ne voulons plus de Chris­toph Blocher au gouvernement. Dans la rue, dans tous les lieux de formation, les écoles, les uni­versités, sur nos places de tra­vail, nous avons la responsabi­lité d’organiser cette opposition, selon nos possibilités. Il est temps d’agir!

* L’acquisition de la nationalité: «Pour des naturalisations démocratiques» Le séjour des étrangers en Suisse: «Pour le renvoi des étrangers criminels (initiative sur le renvoi)» L’identité culturelle et la liberté religieuse: «Contre la construction de minarets» La lutte contre la norme pénale antiraciste: «Pour la liberté d’expression — non aux muselières!»

dimanche 23 septembre 2007

En Grèce, les demandes d'asile explosent


Alors que le nombre de demandes d’asile au sein de l’UE est en régression depuis les cinq dernières années, la Grèce battait des records en 2006 avec une augmentation de 35% par rapport à l'année précédente, aux côtés de la Lituanie +44%, de la Suède +38% et de la Hongrie +32%, tandis qu'à Chypre le nombre des demandes a été multiplié par cinq, fait savoir européen de la Statistique EUROSTAT, dans une étude parue cette semaine.

Lire le communiqué complet

Réfugiées irakiennes en Syrie

Elles attirent tous les regards. S'exhibant en habits ultramoulants au milieu de femmes voilées de la tête aux pieds, un groupe d'adolescentes irakiennes crée un choc dans Jaramana, un des quartiers les plus conservateurs de Damas. Leur présence témoigne d'une conséquence du chaos irakien encore méconnue: la prostitution. Un exil misérable a forcé des milliers de femmes, dont des centaines de mineures, à vendre leur corps pour survivre. Leurs clients, principalement des Syriens, profiteront de l'occasion pour s'offrir des soirées agréables à peu de frais.

Le phénomène prend une telle ampleur que Zeina, une journaliste syrienne, a effectué un reportage pour prouver à ses compatriotes que toutes les Irakiennes ne se prostituent pas. Cette tragédie jette donc plus encore l'opprobre sur la communauté irakienne, accusée par de nombreux Syriens d'avoir provoqué l'augmentation des prix du logement et de la nourriture. Le recours croissant à la prostitution n'étonne pas la porte-parole de l'UNHCR en Syrie, Astrid van Genderen Stort. «Dans les sociétés arabes, les hommes sont les piliers économiques de la famille. La guerre détruit les réseaux de solidarité, privant les femmes de soutien et de protection. Ce bouleversement les force à chercher n'importe quel moyen de survie.»

Interdites d'entrée

Une nouvelle loi, décidée il y a quelques semaines, stipule qu'aucune femme de moins de trente-cinq ans n'a le droit d'entrer en Syrie sans être accompagnée d'un homme de sa famille, afin de lutter contre le phénomène. Mais selon le directeur d'un centre pour les droits humains qui souhaite garder l'anonymat, cette législation est absurde. «Ce sont parfois leurs pères, frères ou époux qui les poussent à se vendre.» Le gouvernement a en effet récemment interdit aux Irakiens de travailler et ne leur accorde aucune aide financière. Le gouvernement craint que ce million et demi d'exilés ne cherche à rester, ce qui menacerait l'équilibre démographique de la Syrie. Ces mesures précipitent des milliers de famille dans une existence totalement précaire. Dépendant de leurs économies ou de la générosité de leurs proches à l'étranger, il ne leur reste souvent qu'à accepter n'importe quel travail au noir, quitte à se retrouver par la suite au ban de la société.

Contrepartie en pétrole

Car faire le tapin, dans cette communauté patriarcale fortement conservatrice est synonyme d'une déchéance dont celles qui en sont victimes ne se relèveront jamais. «Aucune femme de leur famille ne pourra se marier. Salies, elles n'ont aucune chance de réintégrer leur clan», souligne notre interlocuteur anonyme

Une loi interdisant aux femmes de faire le trottoir, la prostitution reste cantonnée dans des night-clubs contrôlés par les services de renseignements syriens, qui veillent scrupuleusement à ce que le silence soit gardé sur ce phénomène. Le militant souligne que faire connaître ce drame aurait des conséquences politiques incalculables. «Parler de l'exploitation sexuelle des réfugiées, alors que le président Bachar el-Assad vante l'hospitalité de la Syrie, mettrait en lumière ses véritables motivations. Accueillir les Irakiens est en fait un bon moyen d'obtenir une contrepartie en pétrole, de faire pression sur les USA et l'Union européenne et de redorer son blason dans le monde arabe.»


Aller sur le site du Haut Commissariat pour les réfugiés
Les statistiques du HCR (.pdf)

Interdire Tintin au Congo ?


"Absurde !" répond Zep, mais à resituer dans son contexte historique. Une interview à lire dans le Matin.

Mendiants roms



Lire cet article du Matin, qui décrit la situation des mendiants roms en ville de Genève.

samedi 22 septembre 2007

Christoph Blocher s'explique

Dans un long entretien accordé à Valentine Zubler, Pierre Ruetschi et Thierry Meyer, le Conseiller fédéral s'explique sur les remous de la campagne en cours. Extraits.

Sur les moutons noirs: «Vous trouvez ça si mauvais?
Les moutons noirs, c’est une expression qui existe
dans toutes les langues. Et la provocation
c’est important, ça permet de faire avancer les choses.»
(Olivier Vogelsang)
(...)
– Un ministre de la Justice peut-il critiquer une loi suisse à l’étranger, comme vous l’avez fait avec la norme antiraciste en Turquie?– Oui. Cela étant, j’ai aussi critiqué cette loi ici, et personne ne s’en est offusqué. Lors de mon voyage en Turquie, je ne pouvais pas prétendre devant les autorités turques que les gens ayant un avis contraire au leur ne devaient pas être envoyés en prison pour cette raison, comme c’était le cas dans leur pays lors de ma visite. Dans le même sens, je ne pouvais pas cacher que nous avions nous aussi des limites concernant la liberté d’expression. Je suis d’ailleurs en train d’élaborer une proposition qui améliore la situation.
– Cette loi a été votée par le peuple. Le peuple n’a donc pas toujours raison?
– Le peuple n’a pas toujours raison, mais ce qu’il décide doit être exécuté. En revanche, chacun doit pouvoir mettre en discussion les normes légales
– Si vous devenez président de la Confédération dans deux ans, allez-vous poursuivre à l’étranger de telles attaques? On attend d’un président qu’il parle pour tous les Suisses.

– Un président représente le gouvernement et strictement sa ligne politique.
– Etes-vous favorable à l’élection du Conseil fédéral directement par le peuple?

– Oui.
– En l’occurrence, c’est ce qui se passe, puisque l’on demande aux candidats s’ils vont voter pour vous ou non…

– A cause de mes opposants. Mon parti n’aurait pas insisté sur ce point. Je suis le fruit de mes adversaires. Désolé. Je fais mon travail, je compte trente ans de carrière politique derrière moi et j’ai marqué mon parti, lequel m’a d’ailleurs dit: «Il y a tellement de gens derrière toi, ils doivent savoir que si l’UDC perd les élections, il y a un risque pour toi.»
– Et si vous n’êtes pas réélu?

– Je n’ai pas peur. Je me prépare aux deux cas de figure. Si je ne suis pas réélu, je retourne dans l’opposition.
– Un tel climat de haine durant une campagne était inconnu jusqu’à aujourd’hui. Engendré, notamment, par cette affiche avec des moutons blancs qui chassent un mouton noir. Difficile de croire que vous ne vous y attendiez pas.

– Vous trouvez ça si mauvais? Les moutons noirs, c’est une expression qui existe dans toutes les langues. Le proverbe veut d’ailleurs que dans chaque famille, chaque classe d’école, il y ait un mouton noir. Et la provocation, c’est important, ça permet de faire avancer les choses. Le mot vient du latin provocare , qui veut dire soulever le débat.
– Mais le double sens est évident. Et l’affiche montrant des postérieurs de musulmans en train de prier, et leur demandant d’utiliser leur tête?

– Non, les moutons noirs, ce sont seulement les étrangers criminels. Les autres, qui vivent ici légalement, peuvent rester en Suisse. Le mot «noir» n’a rien à voir avec les Africains. On parle de travail au noir, de liste noire… L’autre affiche, je ne l’aurais pas faite, même si je ne la trouve pas aussi incroyablement méchante. C’est finalement assez amusant.
– Les réactions sont très vives. Micheline Calmy-Rey se dit dégoûtée par cette campagne, Pascal Couchepin évoque le fascisme des années 30 et vous compare à Mussolini. Vous attendiez-vous à tout cela?

– Croyez-vous que les affiches du Parti socialiste me plaisent? Simplement, je ne dis rien. Pascal Couchepin parle de fascisme? Bon, c’est aussi du calcul. D’une part, je ne sais pas ce qu’il voulait dire, et d’autre part, il n’a pas dit qui, précisément, lui faisait penser à Mussolini. Moi je ne le ferais pas. Je ne sais pas pourquoi les réactions sont si sensibles, ce sont des discussions de campagne électorales.
– Votre popularité en Suisse romande a baissé.

– Je n’ai jamais été l’ami de la Romandie, notamment en raison de l’Europe. Cela dit, quand je me suis rendu au Comptoir Suisse à Lausanne, beaucoup de gens m’ont félicité et m’ont dit qu’ils me trouvaient courageux. Dans cette salle, il y avait cinq orateurs qui ont exprimé leur opinion, ont évoqué la démocratie et le droit international, sans faire la guerre. La presse n’a parlé que des casseurs. Mon discours économique a reçu un accueil favorable, j’ai été applaudi, notamment par les nombreux entrepreneurs présents. D’ailleurs, un chef d’entreprise très connu m’a dit: «J’ai honte pour la Suisse romande.» Je le remercie. Il m’a dit n’avoir jamais voté UDC, mais qu’il allait le faire cet automne. Cette solidarité, c’est le résultat de mes opposants.

(...)

Retour à la case départ, après des années de bataille

Expulsé avec sa famille en décembre dernier, après avoir passé plus de la moitié de sa vie en Suisse, Fatmir Nebija est de retour. Aujourd'hui, tout est à recommencer.
SOULAGEMENT
Fatmir Nebija a retrouvé un peu du sourire
perdu il y a dix mois, lors de son expulsion.
Il faudra malgré tout beaucoup de temps
à la famille pour retrouver une vie normale.
(JOANA ABRIEL, YVERDON, LE 19 SEPTEMBRE 2007)


Attablé au buffet de la gare d'Yverdon, Fatmir Nebija respire profondément l'air frais de fin d'été, qui contraste avec la fournaise qui écrase encore les Balkans à cette époque de l'année. Le sourire, qu'il avait définitivement perdu au moment de franchir la douane de l'aéroport de Cointrin en décembre dernier, est revenu.

Cela fait deux jours qu'il a retrouvé le sol helvétique avec son épouse et leurs deux filles, après dix mois extrêmement rudes passés dans un village du Kosovo. «Je gardais toujours un tout petit espoir qui m'a fait tenir le coup. Mais franchement, je pensais qu'une fois là-bas, on allait nous oublier définitivement», avoue Fatmir. C'était sans compter sur la ténacité de ses amis en Suisse, parmi lesquels plusieurs parlementaires vaudois. A coup d'innombrables lettres avec leurs homologues fribourgeois, ils sont parvenus à obtenir du service de la population du canton, qui avait retiré à Fatmir son permis C, que les Nebija puissent revenir en Suisse. Mais avec un permis B.

Dur de se relancer

Expulsé après seize années passées en Suisse, déchu de son permis C après un cafouillage administratif, le jeune trentenaire, dont toute la famille est installée en Suisse, s'apprête à recommencer sa vie. A zéro. «Je n'ai plus rien, soupire Fatmir. J'ai dû vendre les dernières choses qui me restaient pour payer le billet d'avion pour revenir.» Avec sa famille, il loge désormais chez des cousins à Yverdon. En attendant de trouver un appartement à Estavayer, où il habitait avant le début de ses mésaventures. Une gageure lorsqu'on n'a pas de quoi payer de caution. «Et je ne peux même pas demander à quelqu'un de se porter garant à ma place, il faut que le bail soit établi à mon nom.»

Condition sine qua non pour l'obtention de son permis, un travail l'attend. Comme chauffeur de poids lourd. Mais il lui faut d'abord repasser en Suisse le permis de conduire qu'il a obtenu en Albanie, patrie de son épouse Alma. Pour cela aussi, il lui faudra de l'argent.

Dix ans pour un permis C

Le plus dur pour lui aujourd'hui? Devoir demander de l'aide aux services sociaux. «C'est plus que dur, c'est grave pour moi... Car je suis jeune, en bonne santé. Avant toute cette histoire, j'ai toujours travaillé, je gagnais bien ma vie, insiste-t-il. Mais là, je n'ai pas le choix, je dois demander de l'aide pour me relancer. Mais je veux tout rembourser le plus vite possible.» Après tout ce temps perdu, Fatmir n'attend aujourd'hui qu'une chose: recommencer à vivre normalement dans ce qu'il considère toujours comme son pays. Avoir un toit, travailler, envoyer ses filles à l'école. Dans dix ans, si tout va bien, il récupérera son permis C, obtenu une première fois en 1998.

Un article de Marc Ismail paru dans 24 Heures

Paroisse d'Ecublens - Saint-Sulpice interdite d'organiste japonaise

Un permis B avec activité lucrative refusé pour cause de nationalité non européenne. L'artiste de renom avait pourtant été la seule à répondre à l'offre d'emploi.


L'église romane de Saint-Sulpice, très prisée pour les mariages,
devrait selon la justice se contenter d'un organiste «amateur éclairé».

Délices et orgues en berne à Ecublens et à Saint-Sulpice, depuis le couperet du Tribunal administratif vaudois, tombé le 6 septembre. Pour le plaisir et pour le recueillement, les deux voisines, qui forment une paroisse réformée commune, avaient trouvé la perle rare en la personne de la jeune organiste virtuose japonaise Ezko Kikuchi, bardée de distinctions du Conservatoire de Lausanne. Perle unique en vérité, puisqu'elle fut la seule personne à postuler lors de la mise au concours du poste suite au départ du titulaire.

C'était compter sans les tracasseries administratives. «Le permis de travail a été refusé, en application de la limitation du nombre des étrangers non européens, explique Philippe Vogel, son avocat. Les juges ont estimé que les communes n'avaient pas fait tous les efforts de recrutement requis pour bénéficier de l'exception consentie au personnel spécialisé. Et puis, ils se sont demandés si une organiste aussi confirmée n'était pas finalement un luxe pour des églises de village.»

Le Tribunal administratif ajoute que pour bien faire, l'employeur potentiel doit démontrer «qu'aucun travailleur indigène ou ressortissant de l'UE ou de l'AELE ne peut être recruté pour ce travail en Suisse». Qu'il doit signaler la vacance du poste à l'Office régional de placement.

«Doit-on en déduire qu'il faudrait faire une offre dans toute l'Europe pour être en règle?», s'interroge le greffe municipal d'Ecublens.

Président du conseil de paroisse, Jacqueline Hefti souligne combien il est difficile de repourvoir un tel poste. «Cela nécessite une grande disponibilité en termes d'horaires et beaucoup de souplesse, étant donné la diversité des offices. Sans parler bien sûr de la dimension spirituelle inhérente à la fonction.» Autant de critères que la candidate japonaise semblait être la seule à satisfaire, ou du moins à être disposée à le faire. Ce qui n'empêche pas les juges de se demander si un «amateur éclairé» ou un étudiant ne ferait pas tout aussi bien l'affaire. «Sans doute les communes n'ont-elles pas envisagé cette solution, dès lorsqu'elles disposaient d'une perle rare. Il s'agit là d'un choix compréhensible, mais de convenance, que la jurisprudence exclut de faire.»

Un article de Georges-Marie Bécherraz pour 24 Heures

Le PS examine la campagne de l'UDC

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
Le Parti socialiste a décortiqué les quatre campagnes d'affichage et d'annonces de l'UDC. Et arrive au chiffre de 15 millions de francs. De son côté, un directeur de Publicitas souligne que le nombre d'annonces pour cette campagne a explosé.


L'UDC refuse de révéler combien elle investit dans sa campagne électorale? Qu'à cela ne tienne: le PS a fait les calculs à sa place. Et il arrive au chiffre de 15 millions de francs, en ne prenant en compte que les affiches et les annonces publiées dans la presse. Voilà comment Nicolas Galladé, chef de campagne du PS, arrive à cette somme...

Selon Philippe Leuba, Vaud a retrouvé sa crédibilité à Berne sur l'asile

Lire l'article de Marco Danesi dans Le Temps
Depuis le début de l'année, l'Office fédéral des migrations (ODM) n'a refusé aucune des interventions du canton en faveur de requérants déboutés. Questions au conseiller d'Etat libéral élu ce printemps.

vendredi 21 septembre 2007

Pendant ce temps, au Comptoir ...

Pierre-François Veillon à 24heures


Extrait d'un entretien accordé à Laurent Busslinger



Approuvez-vous l'affiche qui appelle à «chasser les moutons noirs»?

On a assez parlé de cette affiche, je ne vais rien rajouter. Deux mots: peut-être n'est-ce pas de la meilleure sensibilité, mais l'affiche socialiste montrant un avion percutant une usine atomique allusion aux tours de New York n'est pas mieux... Ce qui est sûr, c'est que lorsqu'on engage la discussion avec les gens sur le renvoi des étrangers criminels, ils admettent le problème et nous disent que l'UDC a bien fait de le soulever.

Que dites-vous à Dominique Kohli, président des libéraux vaudois, avec qui vous êtes associé professionnellement, qui juge (24 heures du 31 août) «inacceptable une campagne qui transforme tout étranger en criminel en puissance»?

Dominique Kohli est un excellent ami et collègue. Laissez cela à notre sphère privée.

Micheline Calmy-Rey et Rudolph Merz s'expriment

Lire la réaction de Rudolph Merz
Selon Micheline Calmy-Rey, l'UDC est "le moins suisse des partis". Interrogée sur la TV "Léman Bleu", la présidente de la Confédération a une nouvelle fois critiqué les affiches de l'UDC. "Je suis triste d'une telle campagne, car elle appelle à la haine raciale. Et le plus paradoxal, c'est que le parti qui utilise la croix suisse sur ses affiches est le moins suisse des partis", a déclaré la socialiste. Tout en reconnaissant les défis en matière d'intégration, M.Calmy-Rey a estimé que "la Suisse,ce n'est pas cela". Et de citer la multiculturalité du pays ou les 40% d'étrangers vivant à Genève. (SWISS TXT)

Propagande et argent

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
Bottée en touche! L'initiative de Roger Nordmann (PS/VD) qui demande la transparence pour le financement des partis politiques, des lobbies, des campagnes électorales et des campagnes de votation ne sera pas traitée durant cette session parlementaire. Ainsi en a décidé jeudi matin le Bureau du National. Furieux, le PS a immédiatement réagi par communiqué. Pour fustiger la droite.


«C'est incompréhensible!», grogne Roger Nordmann. «Cette campagne électorale prend des dimensions totalement inédites, dans le domaine financier surtout. Selon nos calculs, l'UDC dépensera entre 15 et 20 millions de francs pour cette campagne. Il est donc plus que normal que les électeurs sachent qui subventionne qui!», lâche-t-il.
Facsimilé d'un article de l'Hebdo

Dans un autre article Yelmarc Roulet revient sur les questions qui se posent sur la ligne rédactionnelles de la Weltwoche ( ou Blocher-Woche)
Pour le soutien systématique qu'elle apporte au conseiller fédéral Christoph Blocher Die Weltwoche suscite la controverse. Celle-ci a pris de l'ampleur avec l'affaire Roschacher. Klaus J. Stöhlker, l'un des plus grands noms suisses des relations publiques, vient de lancer contre l'hebdomadaire alémanique une critique virulente. Dans son édition de jeudi, la Weltwoche rétorque en justifiant une ligne éditoriale qui n'aurait qu'un seul objectif: trancher avec la fadeur des autres journaux.

Les chiffres explosifs que Vaud a choisi de publier

Le canton joue la transparence depuis des années avec la nationalité des auteurs d'infractions. Il suffit de se rendre sur son site internet pour découvrir la réalité de la situation et son évolution depuis une décennie. A prendre avec des pincettes.



Les esprits s'échauffent, vous doutez de la vérité des uns comme de celle des autres? Allez faire un tour sur internet, parcourez Cripol, la statistique policière annuelle de la criminalité dans le canton de Vaud*. On y trouve de tout, et notamment le pays d'origine des auteurs d'infraction pénale, depuis 1998 jusqu'à 2006.

La suite de cet article paru dans 24 Heures
Les statistiques de la police cantonale vaudoise
Les statistiques de l'office fédéral de la police



Le racisme ne passera pas par moi!

Lire le communiqué d'ACOR SOS Racisme:
ACOR SOS Racisme a pris l’initiative du manifeste Le racisme ne passera pas par moi, décidé par une large assemblée réunie le 3 septembre à Lausanne.
Publié sur le site www.stopracisme.ch, ce manifeste a réuni près de 1500 signatures en moins de deux jours. Le racisme ne passera pas par moi est un cri d'indignation de la société
civile contre la propagande raciste de l’UDC.
Exeptionnelle, cette émotion s'explique. Depuis six semaines un véritable appel à l'apartheid s'affiche sur les murs de la Suisse entière «Les Suisses sont blancs et ils expulsent les Noirs». Sans précédent au 20e siècle, cette campagne raciste se déploie impunément.
Le droit ne suffit pas à l'interdire, la volonté des autorités fédérales ne suffit pas à l'empêcher. Elle contrevient pourtant à un principe fondamental de la Constitution (art. 8 de la Cst.), elle contrevient au droit international (Convention internationale des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale).
Voilà pourquoi la LICRA et les responsables d'Amnesty International y ont adhéré dès la première heure, voilà pourquoi des élus de tous les partis à l'exception de l'UDC, et notamment des conseillers aux Etats et nationaux Pierre Bonhôte, Yves Guisan, Ueli Leuenberger, Maria
Roth-Bernasconi, Claude Ruy, Pierre Vanek, Josef Zisyadis l'ont signé avec des dizaines de députés cantonaux, de conseillers et d'élus aux exécutifs communaux.
Avec que des centaines de syndicalistes, de responsables associatifs et des églises, d'enseignants, d'assistants sociaux et d'infirmières, d'artistes et des centaines d’autres travailleurs de toutes les
professions, des mères au foyer, des étudiants.
Lire l'article de la Tribune de Genève sur ce sujet
Allez sur le site de la pétition

jeudi 20 septembre 2007

Buffet interculturel

YVERDON-LES-BAINS Dans le cadre de la Semaine du goût, un buffet interculturel et un repas communautaire auront lieu demain de 12 h à 13 h 30 à l’Espace Prévention (rue de la Plaine 9). Des femmes vont cuisiner et proposer une dégustation des plats typiques de leur pays. Cette activité est proposée par la section nord-vaudoise d’Appartenances, association ayant pour but d’améliorer la collaboration entre les migrants et les Suisses. Inscriptions: 078 652 23 44. 2

L’UDC, un cas à part au sein de l’Europe

Le parti de Christoph Blocher fait campagne pour rester numéro un en Suisse. Mais partout en Europe, les populismes reculent. Le politologue français Yves Mény explique ce Sonderfall helvétique. Une interview réalisée par Serge Gumy pour 24 Heures.


AFFICHES Selon Yves Mény, les mouvements comme l’UDC «se disent les représentants de l’immense majorité travailleuse de la communauté, par opposition aux élites qui tiennent à l’écart le «vrai peuple» pour s’accrocher à leur pouvoir.» (Keystone,Genève, 31 août 2007)

– Yves Mény, l’UDC est pour vous un parti populiste. A quoi cela se voit-il?
– Le populisme, qui peut être de gauche comme de droite, est par définition «contre»: contre les institutions, contre les élites en place, taxées de corrompues, d’inefficaces et d’insensibles aux intérêts du peuple, ce «vrai peu­ple » dont les mouvements popu­listes se veulent les porte-parole. Ces partis mettent aussi l’accent sur la communauté, incarnée par un leader. Communauté forte, homogène, à l’exception de quel­ques résidus à exclure (étrangers, ennemis de classe, etc.).

– Les partis populistes reculent en Europe. Pourquoi pas en Suisse?

– C’est vrai que les populistes refluent en Europe, sauf peut­être en Pologne. Le déclin peut survenir quand ces mouvements ne parviennent pas au pouvoir et sont dépouillés de leur pro­gramme
par d’autres formations voisines sur l’échiquier politique. C’est ce qui est arrivé au Front national en France, dont Nicolas Sarkozy a pillé l’électorat. Par ailleurs, les populismes meurent ou perdent de la vitesse quand ils arrivent au pouvoir à l’intérieur d’une coalition. L’exercice des responsabilités gouvernementa­les les oblige en effet à ravaler une partie de leurs revendica­tions et leur fait perdre leur virginité politique.
– Mais l’UDC siège au Conseil fédéral et pourrait rester malgré tout le premier parti de Suisse le 21 octobre!

– Le cas suisse est intéressant, car vous avez une forme de gou­vernement très diluée qui rend plus difficile d’attribuer la res­ponsabilité du pouvoir à une per­sonnalité ou à un parti. Cela a
pour effet de ralentir l’ascension des mouvements populistes et de freiner leur descente. J’ajoute que les systèmes politiques qui comprennent une part de démo­cratie directe, comme en Suisse ou aux Etats-Unis, offrent aux populismes des canaux d’expres­sion plus forts que dans les systè­mes parlementaires. J’en conclus que le mouvement peut durer plus longtemps en Suisse qu’ailleurs en Europe.
– L’UDC, dans sa campagne, dénonce le complot dont elle serait victime. Marque de fabrique du populisme?

– Tout à fait. Ces mouvements se disent les représentants de l’im­mense majorité saine et tra­vailleuse de la communauté, par opposition aux élites qui tiennent à l’écart le «vrai peuple» pour s’accrocher à leur pouvoir. Ce «seul contre tous» est un dis­cours récurrent dans les populis­mes.

– Vous mettez l’UDC sur pied d’égalité avec le Front national et le FPÖ autrichien. Est-elle pour vous un parti d’extrême droite?

– J’hésiterais à aller aussi loin. Il y a certes dans le discours popu­liste une part de provocation. La
rhétorique populiste s’appuie sur la communauté à l’exclusion de «moutons noirs», mais cette rhé­torique a été utilisée aussi à gauche contre les ennemis de classe. Et puis, si le populisme a énormément de défauts, il a une seule qualité: il permet de faire émerger des problèmes que la classe politique a enfouis sous le tapis.
– L’UDC survivra-t-elle au départ de Christoph Blocher?

– Ce défi n’est pas propre aux populismes, souvenez-vous de ce qui est arrivé aux gaullistes après le départ du Général! Cela dit, dans ces mouvements, la person­nalisation est effectivement beau­coup plus forte que dans d’autres partis. La preuve: beaucoup d’Européens ont entendu parler de Christoph Blocher, alors que personne ne connaît les autres conseillers fédéraux. Le départ du leader constitue donc pour les populismes un défi plus grand, dans la mesure où le chef sert de ciment à une formation dont les électeurs sont naturellement mo­biles. Mais les autres partis suis­ses auraient tort d’attendre la retraite de Christoph Blocher pour voir l’UDC refluer…

Blocher sur Euronews

...Le leader du parti du peuple, une formation de droite, est au coeur d'une polémique alors que se profilent les élections générales du 21 octobre. Les opposants du ministre de la Justrice l'accusent de mener une campagne raciste. Sa tactique est même critiquée par la présidente Michèle Calmy Rey et le ministre de l'Intérieur qui l'a comparé à Benito Mussolini. Climat inhabituel dans un pays marqué par le consensus entre partis.

C'est une affiche de campagne présentée par l'UDC de Blocher qui a mis le feu aux poudres d'après ses opposants. On y voit un mouton blanc chasser à coup de pied un mouton noir, promettant plus de sécurité en Suisse. Le parti du peuple fait campagne sur les valeurs traditionnelles suisses, le refus du multiculturalisme, la critique de l'Islam ou du travail des femmes.

Christoph Blocher est également au coeur d'une autre affaire. Des programnes diffusés par une webtv qui lui est dédiée vont maintenant passer sur des chaînes régionales. L'organisme de surveillance des médias soupçonne une violation des règles électorales par de la publicité déguisée.

Avec ses affiches polémiques, son ton vindicatif et provocateur, l'UDC de Blocher fait la course en tête dans les sondages, à un mois des élections générales.
Voir la séquence TV

Regroupement collectif, La Suisse procède déjà à des tests ADN

Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
La France s'agite autour de l'introduction de tests génétiques pour les migrants qui veulent rejoindre leur famille. En Suisse, c'est déjà possible. Pour éviter les cas de fraudes. Mais un certain flou juridique subsiste.

7 candidats noirs se présentent côte à côte


Sept candidats noirs au National, presque tous de gauche, présentent leur programme. Ils ne veulent pas que l'on ne retienne d'eux que leur origine étrangère. Or n'est-ce pas le risque qu'ils encourent en faisant ainsi front commun?
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps
Lire sur le même sujet "Ensemble pour bâtir la confiance" sur swissinfo

Europe: baisse des demandes d'asile, augmentation des illégaux

Lire cette info dans fenêtre sur l'Europe
Dans son rapport 2006, EURODAC, la base de données de l’UE de comparaison des empreintes digitales des demandeurs d’asile et des immigrants illégaux, montre que le nombre de demandes d’asile continue à diminuer. Par contre le nombre de personnes ayant franchi illégalement les frontières de l'Union européenne a augmenté de 64% par rapport à 2005.

En 2006 Eurodac a traité 165 958 séries d'empreintes digitales de demandeurs d'asile, 41.312 de personnes ayant franchi irrégulièrement les frontières et 61 431 de personnes arrêtées en séjour irrégulier sur le territoire d'un Etat membre.

Faut-il interdire les BD racistes de Hergé?

Trop c'est trop! «L'album Tintin au Congo a peut-être sa place dans les musées, mais pas dans les librairies et les bibliothèques.»


Même les bêtes y sont supérieures aux Noirs !

Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), fait défiler sur un écran les pages de l'ouvrage de Hergé, publié en 1930, comme autant de preuves d'un racisme «offensant». Difficile, bien sûr, de lui donner tort. Exemple: quand Tintin guérit en un tour de main un brave chasseur qui croyait mourir, son épouse remercie le reporter à genoux: «Li Blanc est bon! Li grand sorcier! Li guéri mon mari!» En repartant, Milou, un chien faut-il le rappeler, philosophe: «N'est-ce pas que nous sommes des as?» Dans ce grand classique, deuxième de la série, «même les bêtes sont supérieures aux Noirs», s'étrangle Lozès, qui affirme avoir reçu de nombreuses demandes d'intervention.

Lire la suite dans la Tribune de Genève

mercredi 19 septembre 2007

Des candidats noirs réagissent à la campagne xénophobe de l'UDC

Lire la dépêche de l'ATS
La Suisse compte des noirs bien intégrés et prêts à s'engager pour le bien commun. Réagissant au climat de "haine" créé par l'affiche au mouton noir de l'UDC, sept candidats d'origine africaine ou haïtienne ont tenu à en faire la preuve devant la presse.

Des sept aspirants conseiller national, six sont romands. Quatre se présentent sur un liste socialiste, 2 pour les Verts et 1 est membre du PDC. La Suisse est un pays de tolérance, de respect mutuel et d'immigration. "Mais on voudrait que les étrangers restent invisibles. La population étrangère en a assez des attaques verbales xénophobes et blessantes qu'elle subit", a déclaré le socialiste zurichois Andrew Katumba.

Le racisme ne passera pas par moi


Texte de la pétition de SOS-racisme

Toutes et tous, nous partageons la responsabilité de combattre la progression du racisme et de la xénophobie. De restaurer le respect des droits et de la dignité, de l’identité de chacune et de chacun. C’est pourquoi:

Nous affirmons notre refus de tout projet de société distillant la peur et la haine de l’étranger-ère

Nous exprimons notre solidarité avec les personnes qui subissent le racisme

Nous demandons aux collectivités publiques et privées de condamner toute affiche raciste

Nous appelons les autorités politiques à s’engager contre le racisme et à suivre les recommandations formulées par le Rapporteur spécial de l'ONU contre le racisme

Nous appelons à défendre la norme pénale contre le racisme et à promouvoir une véritable égalité de traitement pour tou-te-s les habitant-e-s de notre pays

Chacune et chacun, nous nous engageons à notre niveau et tou-te-s quelle que soit notre nationalité et notre origine nous déclarons:

LE RACISME NE PASSERA PAS PAR MOI !

Signez la pétition de SOS-racisme

Manifestation pacifique


18h17 Les manifestants pacifiques anti-Blocher,
partis de la place de la Palud, remontent dans le calme
vers le Palais de Beaulieu. Le ton est à l’humour
et aux discours sur la solidarité.
(photo Patrick Martin)

Place de la Palud, 17 h 45, un bon millier de mani­festants, 1500 selon la police cantonale, s’ébranlent derrière une banderole «Ni moutons blancs, ni moutons noirs: le racisme ne passera pas par nous», encadrés par… trois po­liciers municipaux à vélo. Le cortège défile dans le calme, place Saint-Laurent, place Chauderon, emmené par les partis de gauche et les organisa­tions antiracistes. «Blocher overdose», «Blocher va paître ailleurs», le ton est à l’humour et aux discours sur la solidarité: «Nous voulons donner un autre discours que celui de Blocher, celui de la solidarité contre le racisme et la discrimination». On croise des militants socialis­tes, on rencontre Jean-Michel Dolivo, président de SolidaritéS et organisateur de l’événement, heureux de la participation (...)

Extrait de 24 Heures

Les affiches de l'UDC devant la justice valaisanne

Lire l'article de Xavier Filliez dans Le Temps
Les récentes campagnes d'affichage du parti agrarien ont incité le procureur cantonal à ouvrir une enquête pénale pour discrimination raciale.
...C'est le Ministère public lui-même qui, «par crainte de voir la situation s'envenimer», a choisi de placer l'UDC face à ses responsabilités, en invoquant «une incitation à la discrimination raciale» de la part des auteurs...

Pour le maire de Genève, l'UDC pue


Lire l'entretien de Patrice Mugny accordé à la Tribune de Genève
Le maire de la ville de Genève se lâche sur l'UDC. Il parle aussi des projets d'intégration qui lui tiennent à coeur pour « le mieux vivre ensemble ».

mardi 18 septembre 2007

La campagne UDC à Mise au point

Regardez cette séquence de l'émission de dimanche dernier.
Analogie avec la période des années trente ----> un résultat avec cette méthode l'UDC a doublé son électorat en quinze ans...

Das dunkle Herz Europas

Le politologue Allemand Oliver Geden analyse la montée en puissance de l'Union démocratique suisse (UDC), parti suisse d'extrême droite.
Traduction résumée de l'article original dans la Suddeutsche Zeitung
"Le populisme de droite suisse ne se distingue pas fondamentalement du FPÖ autrichien de Jörg Haider des années 1990. Il est simplement mieux organisé, évite les changements de sujets trop radicaux, et mise sur une stratégie à long terme. Mais alors pourquoi passe-t-il pratiquement inaperçu en Allemagne ? Pourquoi les idées de Jörg Haider étaient-elles reprises en permanence par les médias, alors que Christoph Blocher éveille à peine leur attention ? D'une part, parce que la Suisse n'est pas membre de l'UE, et que son système politique est réputé pour sa complexité et son manque de dynamisme. Mais cela a également quelque chose à voir avec le traitement spécifique accordé par l'Allemagne aux partis d'extrême droite. La plupart du temps, la sonnette d'alarme ne retentit que lorsque l'antisémitisme ou une banalisation du national-socialisme sont en jeu. Le FPÖ de Haider, dont le noyau dur se réclame de la 'nation culturelle allemande', s'en est donné à coeur joie. En revanche, on cherchera en vain tout forme de minimisation du nazisme au sein de l'UDC."
A ce propos, lire l'interview d'Oliver Geden accordée à Swissinfo en octobre 2006
  • Lire aussi "Europas Rechte schaut auf die Schweiz" (.pdf) du même Oliver Geden
  • Asile à Fribourg: le coup de gueule de la Croix Rouge

    Lire l'article de François Mauron dans le Temps.

    Le directeur de la Croix-Rouge fribourgeoise, Charles Dewarrat, est en colère. «La façon dont l'Etat parle de la gestion de notre institution, c'est du dénigrement!» tempête-t-il.

    France: nouveau tour de vis à l'entrée

    Le projet de loi, présenté aujourd’hui, durcit les conditions d’immigration.
    Pour la quatrième fois depuis le retour de la droite au pouvoir, en 2002, les parlementaires vont plancher sur un texte donnant un nouveau tour de vis à l’entrée des étrangers en France. Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du ­Codéveloppement présente aujourd’hui son projet de loi sur la maîtrise de l’immigration, l’intégration et l’asile.

    Lire la suite de cet article de Libération

    Lire la réaction de France Terre d'Asile

    Le Forum pour l'intégration cherche sa place

    Le FIMM a fait le point sur son rôle dans la nouvelle politique fédérale d'intégration. Au centre du débat, rien moins que le rôle du Forum pour l'intégration des migrantes et des migrants (FIMM) entend jouer sur le plan national. A Renens pour ses Etats généraux, l'association faîtière des associations étrangères a débattu samedi avec des politiques, l'Office fédéral des migrations (ODM) et la Commission fédérale des étrangers, de sa place dans la nouvelle politique d'intégration. «Nous aspirons à être un partenaire. Or, le migrant est relégué à un rôle passif dans le rapport émis par l'ODM», a déploré le Renanais Antonio da Cunha, président du FIMM, devant une assemblée de 80 personnes issues des communautés étrangères de Suisse et de la commune, l'une des plus cosmopolites du pays.

    La suite sur le site de 24 Heures

    Les chercheurs étrangers sont priés d'aller voir ailleurs

    La nouvelle loi sur les étrangers n'accorde pas d'exception pour les chercheurs, qui se voient contraints de rentrer dans leur pays après leurs études. Un «non-sens économique» que dénoncent les hautes écoles.


    A la fin de sa thèse, Vahid Fakhfouri sera contraint
    de faire fructifier à l'étranger une technologie prometteuse pour l'économie suisse.



    Vahid Fakhfouri n'a pas perdu son temps. Depuis son arrivée en Suisse en 1997, il est passé par les écoles de Fribourg et Neuchâtel avant de faire son diplôme d'ingénieur en microtechnique à l'EPFL. Là, il s'est largement investi dans la vie de l'école, fondant un club de robotique et participant à la troupe de théâtre du lieu. Aujourd'hui, il met la dernière main à sa thèse de doctorat. Une recherche qui lui a permis de développer un système d'impression d'hologrammes dans des polymères spécialement préparés. Il la défendra ce printemps.

    Lire la suite de cet article paru dans 24 Heures

    Où va-t-on ?


    Militant UDC mordu par un opposant
    La parti agrarien n’en finit pas de faire parler de lui. Samedi matin, sur le stand UDC de la place de la Palud, un militant s’est fait mordre à un bras au moment où il empêchait un individu d’arracher la fameuse affiche aux moutons. Le mili­tant a porté plainte. L’incident intervient dans une période tendue. Il y a quinze jours, les locaux de l’UDC à la Palud ont été tagués et des lettres de menaces auraient été envoyées.

    La grande mosquée de Genève plébiscite Couchepin


    Youssouf Ibram, imam de la grande mosquée de Genève, et surtout directeur par intérim de la mosquée, n'hésite pas à déclarer, dans un message adressé au «Matin Dimanche», que: «Monsieur Couchepin est un grand homme d'Etat, un démocrate et un humaniste. Je ne peux que le remercier au nom de tous les musulmans de Suisse». Youssouf Ibram a décidé hier matin d'envoyer une lettre officielle de remerciements à Pascal Couchepin.

    Lire l'intégralité de cet article paru dans le Matin

    Yvan Perrin et les musulmans

    Dans une interview accordée au Matin, Yvan Perrin "regrette la discrétion des musulmans pendant le ramadan", suite à un article de ce même quotidien qui souhaitait apporter le témoignage de famille musulmanes romandes sur leur pratique du jeûne.

    http://www.lematin.ch/var/plain/storage/images/contenus/editorial/articles/actu/suisse/yvan_perrin_je_ne_vois_pas_ou_est_le_probleme/5940024-1-eng-GB/yvan_perrin_je_ne_vois_pas_ou_est_le_probleme.jpg

    Le conseiller national Yvan Perrin, qui réagit au «Matin» de lundi,
    conteste que la campagne de l'UDC dénigre la communauté musulmane.


    lundi 17 septembre 2007

    La société civile française s'élève contre le projet Hortefeux

    Lire ce dossier du nouvelObs
    A la veille de l'examen par les députés du projet de loi Hortefeux, qui durcit encore les conditions du regroupement familial et pourrait autoriser dans ce cas des tests ADN, les réctions hostiles ont continué d'affluer lundi.

    La fin de Rita Verdonk au sein du gouvernement ?

    La dame de fer de la politique d'immigration néerlandaise et egérie populiste de l'extrême droite refait parler d'elle.
    Lire cet article du Monde qui annonce le retrait de sa décision d'expulser les homosexuels iraniens et celle ci qui annonce son exclusion du parti libéral
    Il semble probable qu'un nouveau parti raciste voie le jour d'ici peu. Rappellons que Rita Verdonk a initié toute une série d'expérimentation sociales (obligation de tests de langues, interdiction du port du voile, etc... ) toujours dirigés contre les étrangers.

    Victimes collatérales de l'expulsion d'un Togolais

    Lire l'article dans 24heures

    «Dès son arrivée à Lomé, mardi, la police l’a interrogé pendant trois heures. Il a ensuite pu repartir. Mais il a très peur. » Membre de la Coordination Asile Vaud, Graziella de Coulon ne peut retenir son émotion en racontant l’expulsion d’Atchimou Issifou. Ce Togolais de 34 ans s’est terré pendant sept mois en Suisse romande avant d’être renvoyé dans son pays. Il aura passé plus de cinq ans dans le canton de Vaud, enchaînant les petits boulots, notamment dans le Chablais. Les autorités fédérales
    et cantonales ont refusé par trois fois sa demande d’asile.

    En janvier dernier, 24 heures avait rencontré Atchimou Issifou dans le petit appartement qu’il louait à Aigle. Refusant de signer son «plan de vol», le jeune homme s’apprêtait à quitter sa femme et ses deux filles pour entrer dans la clandestinité. Il nous avait alors raconté son histoire. Celle d’un opposant au régime politique togolais, emprisonné en janvier 2002 pour avoir critiqué le gouvernement sur les ondes de Radio France International. Il disait s’être évadé, puis avoir fui en direction de la Suisse, via le Ghana et l’Italie.

    Or, en cinq ans, aucune des autorités compétentes n’a cru un mot de ce récit. Ne pouvant fournir la moindre preuve, Atchimou Issifou a épuisé toutes les voies de recours. Son ultime espoir? L’article 14 de la nouvelle loi sur les étrangers, entrée en vigueur le 1er janvier 2007, qui entrouvre la porte de l’asile aux requérants ayant vécu au moins cinq ans dans notre pays. Dans ces cas-là, chaque canton a la
    possibilité de trans ettre le dossier à Berne pour tenter d’obtenir un
    permis B. Une voie que l’Etat de Vaud a refusé de suivre.

    «Cette demande n’aurait eu aucune chance d’aboutir, affirme le chef du Département de l’intérieur, Philippe Leuba. L’article 14 stipule que le lieu de domicile du requérant doit avoir été connu des autorités pendant l’entier de son séjour en Suisse. Or, M. Issifou a disparu pendant plusieurs mois. Toute entrée en matière est dès lors impossible. » Le canton n’active une telle procédure que lorsque toutes les conditions sont remplies, souligne le conseiller d’Etat.

    Aide au retour proposée

    Quant au danger encouru par Atchimou Issifou au Togo, Philippe Leuba se
    montre circonspect: «La situation politique a passablement changé depuis
    la fuite de ce M. Issifou. Le leader de son parti est de retour au
    pays, et fait campagne pour les prochaines élections. De plus, le
    nouveau premier ministre est issu de l’opposition. »

    Reste à savoir ce que deviendront Mme Issifou et ses deux filles, que la
    Coordination Asile Vaud, scandalisée, a désormais prises sous son aile.

    «Nous venons de proposer à cette dame une importante aide au retour,
    indique Philippe Leuba. Espérons qu’elle saisira cette main tendue!»

    Taper sur les plus faibles, c'est cynique

    Lire l'entretien que Dario Spini, psychologue à l'UNIL accorde à Swissinfo
    Dans ses campagnes d’affichage, l’Union démocratique du centre stigmatise certains groupes de population. Les jeunes étrangers défavorisés notamment. Risqué, estime Dario Spini.

    Ce professeur de psychologie politique à l’Université de Lausanne y voit le ferment de conflits. Il en appelle à une réflexion sur l’usage de l’espace public, largement monopolisé par l’UDC.

    Un nouvel exemple du monopole de l'expression publique par les millions de l'UDC est maintenant montré avec Blocher-TV, lire l'article du Tages Anzeiger ou celui du SonntagsBlick
    en français la dépêche de l'ATS