samedi 20 décembre 2008

Une église occupée par des sans-papiers

Zurich: les sans-papiers qui occupent une église peuvent rester

(ats) Les quelque 150 sans-papiers et activistes qui se sont installés vendredi dans la "Predigerkirche" en vieille ville de Zurich peuvent pour l'heure y rester. Ils sont cependant tenus de rendre l'entrée accueillante.

Après une première nuit sur place, les occupants sont parvenus à susciter l'attention de l'opinion publique. "Maintenant, il s'agit d'approfondir les contacts personnels", a expliqué Daniel Lienhard membre de l'Eglise, devant la presse. L'homme d'église est en contact avec la police. Aucune intervention n'est pour l'heure à l'ordre du jour.

Vendredi, les responsables religieux étaient gênés par le fait que les manifestants veuillent dormir dans l'église et se disent prêts à rester longtemps. Le fait que l'administration cantonale soit en vacances pour deux semaines n'arrange pas non plus les choses.

Samedi, la direction de la paroisse a adouci sa position, et moyennant quelques aménagements pour ne pas déranger les cultes ou autres rassemblements prévus, elle a donné son feu vert pour une occupation de longue durée. Car certains des sans-papiers sont décidés à rester jusqu'à ce que leur situation dans le canton soit régularisée.



LE COURRIER
Samedi 20 Décembre 2008
OLIVIER CHAVAZ    

C'est un réveil soudain, presque inattendu. Quelque cent cinquante femmes, hommes et enfants sans statut légal ont fait irruption sur la scène médiatique et politique en occupant une église en vieille ville de Zurich, la Prediger Kirche. Un rassemblement a simultanément eu lieu à Lausanne. Soutenus par les organisations de défense des migrants, ces sans-papiers et ces recalés du circuit de l'asile réclament le droit de rester et de travailler dignement sur sol helvétique. A la veille de Noël, ces actions rappellent que la Suisse se distingue en Europe par la fermeté d'une législation sans cesse renforcée.

Que le coup d'envoi ait été donné à Zurich constitue une bonne nouvelle. Contrairement à certaines pratiques, romandes notamment, qui sont objectivement plus souples, le centre économique du pays applique avec zèle les lois fédérales. Les autorités zurichoises n'ont ainsi jamais présenté de demande de régularisation collective, alors qu'une forte proportion des 90 000 sans-papiers (une estimation basse de l'Office fédéral des migrations datant de 2004) résident et occupent un emploi au noir dans ce canton. Sans l'adhésion de Zurich, une nouvelle requête lancée par des cantons –à l'image de Genève et ses 5000 permis– n'aurait pas plus de chance d'aboutir, estiment les associations.

Au bord de la Limmat, cette politique inhumaine se décline également dans le domaine de l'asile. Réduite à sa plus simple expression, l'aide d'urgence pour les requérants frappés d'une non-entrée en matière (NEM) et ceux qui ont été déboutés est par exemple distribuée sous forme de bons Migros. Et ces personnes sont contraintes de changer de foyer chaque semaine. Une incitation à la délinquance, en quelque sorte.

Au-delà du cas zurichois, les revendications du mouvement valent néanmoins pour l'ensemble de la Suisse. L'action lausannoise en est la preuve. Parviendra-t-on à remettre la question du droit des migrants au centre du débat? Il faudra en tout cas une bonne dose de détermination. Entamée au début de la décennie, la campagne de soutien aux sans-papiers avait marqué quelques points sous le règne de la conseillère fédérale Ruth Metzler, avant d'être douchée par l'arrivée de Christoph Blocher au Conseil fédéral. L'adoption claire par le peuple des lois révisées sur l'asile et les étrangers, en 2006, n'a ensuite rien arrangé. Quant à Eveline Widmer-Schlumpf, elle ne semble pas disposée à desserrer la vis.

Reste que ces lois laissent théoriquement la possibilité de procéder à des régularisations. Leurs promoteurs en avaient fait un argument pour convaincre la population. Mais ces maigres ouvertures ne sont même pas exploitées. Dans ce contexte, c'est bien l'incurie de la politique migratoire qu'il convient de dénoncer inlassablement.



Une église occupée par des sans-papiers

ZURICH • Environ cent cinquante sans-papiers occupent la «Predigerkirche». Avec cette mobilisation, ceux-ci entendent dénoncer le traitement que leur réservent les autorités.

En vieille ville de Zurich, quelque 150 sans-papiers se sont installés dans la «Predigerkirche» depuis hier. Ils protestent contre le traitement inhumain que leur réservent, selon eux, les autorités zurichoises. Une action de soutien se déroule parallèlement à Lausanne. Une action semblable a déjà eu lieu il y a un an dans le «Grossmünster», la cathédrale zurichoise. Les occupants y étaient restés 24 heures. Cette année, ils ne se sont pas fixé de limite, expliquent-ils dans un communiqué.

Selon le porte-parole du collectif zurichois de défense des sans-papiers, certains sont prêts à rester jusqu’à ce qu’ils obtiennent le droit de rester en Suisse. Les occupants demandent au canton d’appliquer les règles fédérales existantes pour les cas de rigueur. Selon eux, le canton de Zurich est désormais le seul qui ne traite aucune demande de cas de rigueur. Les manifestants réclament aussi la levée de l’interdiction de travailler pour les sans-papiers.

Le chef de l’office zurichois de la migration rejette ses accusations. Adrian Baumann a dit que le canton se tenait de façon conséquente aux directives du droit fédéral des étrangers. Selon lui, ces sans-papiers ne remplissent pas les conditions pour que leur demande de papiers soit examinée.

Parmi les 150 personnes présentes dans l’église, 130 sont des sans-papiers ou des réfugiés. On y trouve des hommes, des femmes et des enfants d’Afrique, d’Iran, d’Irak ou d’Afghanistan. Ils ont promis de ne pas déranger les services religieux. Les responsables de l’église se montrent compréhensifs. Les occupants pourront déplier des banderoles durant les messes de Noël.

Mais les responsables religieux sont gênés par le fait que les manifestants sont prêts à rester longtemps. Le fait que l’administration cantonale est en vacances pour deux semaines n’arrangera pas les choses, jugent-ils.

De plus, le président de la paroisse ne souhaite pas que les occupants dorment dans l’église. Ils leur ont proposé de passer la nuit dans une maison adjacente, mais ils ont refusé. Les négociations doivent continuer aujourd’hui. La police a décidé de ne pas intervenir car les occupants sont pacifiques.

Une action de solidarité avec les Zurichois s’est déroulée vendredi soir devant l’église St-Laurent au centre de Lausanne. Au contraire de Zurich, le canton de Vaud avait utilisé la marge de manoeuvre qu’offrait la loi et avait finalement légalisé le séjour de plusieurs centaines de sans-papiers.

Les personnes qui se retrouvent en situation d’urgence sont aussi en augmentation dans le canton de Vaud, a indiqué une participante à la manifestation. La nouvelle loi sur l’asile est inhumaine et discriminante, pouvait-on encore lire sur un papillon. ATS


La rétention, marché de la discorde


Liens:
[1] http://www.rue89.com/tag/centres-de-retention
[2] http://www.rue89.com/files/20081218Retention.pdf
[3] http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2008/10/30/annulation-du-marche-de-la-retention-par-le-juge-des-referes-du-ta-de-paris/
[4] http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2008/11/01/la-retention-nest-pas-un-marche-pour-un-embargo-associatif-sur-le-nouvel-appel-doffres/
[5] http://www.rue89.com/
[6] http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/3_questions_a/20080925.OBS2783/nous_sommes_desormais_passes_dans_un_systeme_de_marche.html
[7] http://placeauxdroits.net/petition2/?petition=5
[8] http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr
[9] http://www.rue89.com/2008/10/14/retention-hortefeux-tacle-par-le-juge-administratif

Sangatte au coeur de Paris

L'HUMANITE
http://www.humanite.fr/2008-12-19_Societe_Sangatte-au-coeur-de-Paris

Société - Article paru le 19 décembre 2008

SANGATTE AU COEUR DE PARIS

Réfugiés . Des centaines de migrants afghans, y compris des mineurs,
dorment dans les rues de Paris. Une pétition réclame de nouvelles places
d'hébergement.

Certains ont à peine quatorze ans. Les plus âgés, la trentaine. Tous les
soirs, place du Colonel-Fabien, dans le 10e arrondissement de Paris, des
dizaines de jeunes hommes attendent. Leur espoir ? Réussir à monter dans
les bus de l'Atlas qui transportent les sans-abri dans des centres
d'hébergement, et éviter ainsi de passer une nouvelle nuit dehors. Ce
sont des Afghans, dans leur très grande majorité, et il y a aussi
quelques Irakiens et Iraniens. Ils ont fui des pays en guerre, parcouru
l'Europe pendant des mois et atterri à Paris, au carrefour des routes
migratoires.

Selon les associations, quelque 150 migrants séjourneraient actuellement
dans le 10e arrondissement, dont de nombreux mineurs. Les gares de l'Est
et du Nord les font rêver d'ailleurs, plein de promesses : Calais pour
passer vers l'Angleterre, mais aussi les pays scandinaves, nouvel éden
pour les réfugiés. Certains espèrent aussi rester en France où ils
demandent l'asile. « Nous nous battons contre cette idée qu'ils ne
seraient ici qu'en transit, souligne Jean-Michel Centres, du collectif
des exilés du 10e. Beaucoup veulent demander l'asile, mais les
conditions de vie dans lesquelles on les maintient, c'est un frein. »

Privés de tout, ces migrants ne peuvent compter que sur les associations
pour se nourrir, se loger et se vêtir. Certaines avancées, comme
l'ouverture d'un kiosque d'informations, ne masquent pas l'insuffisance
criante de leur prise en charge. Une pétition, à l'initiative du PCF et
signée par un millier de riverains, réclame l'ouverture de cent places
d'hébergement supplémentaires. Une délégation d'élus doit être reçue
aujourd'hui au ministère du Logement pour dénoncer les « conditions de
vie inhumaines » des exilés du 10e.

« Depuis la fermeture du centre de Sangatte en 2002, le nombre de
migrants à Paris a explosé, témoigne Jean-Michel Centres. Durant l'hiver
2005-2006, nous avons assisté à une brusque augmentation du nombre de
mineurs afghans due à la fermeture des camps du haut-commissariat aux
réfugiés au Pakistan et aux renvois forcés vers l'Afghanistan. » En
2007, le collectif comptabilisait 483 mineurs, et 615 en 2008, soit 25 %
d'augmentation. La loi et les conventions internationales obligent
l'État à assurer une protection à tout mineur étranger isolé,
particulièrement vulnérable aux dangers de la rue et des réseaux. La
réalité est tout autre.

Les associations financées par l'État pour accueillir les mineurs et les
mettre à l'abri sont saturées : le dispositif Versini, mis en place en
2003, ne compte que 70 places. Il revient à France Terre d'asile et à
Enfants du monde (Droits de l'homme) la difficile tâche d'évaluer, à la
lumière des lampadaires, l'âge des migrants… « Essayez de déterminer qui
est mineur ici ! s'emporte Pierre Henry, le directeur de France Terre
d'asile. C'est très difficile. Résultat : nous allons prendre ceux qui
nous semblent les plus fragiles. Nous connaissons les limites du
dispositif, mais il a le mérite d'exister. » L'association réclame un
pilotage régional sur la question des mineurs étrangers isolés,
impliquant l'État, les associations, les collectivités…

La situation devrait s'améliorer ces jours-ci, la ville de Paris ayant
annoncé le 15 décembre la création de vingt places supplémentaires
d'accueil pour les mineurs étrangers. L'accueil reste pourtant
insuffisant. Ces jours-ci, ils seraient entre quinze et vingt mineurs à
dormir sur les trottoirs de la capitale. « Ces jeunes sont en danger,
alerte Jean-Michel Centres. Régulièrement les gardiens du square
Villemin nous alertent sur des sollicitations sexuelles. Sans compter le
froid, les problèmes de santé et la tentation de retourner sur la route
de l'exil et d'aller se cacher sous un camion à Calais. »

http://www.educationsansfrontieres.org/ ?article16889.

Marie Barbier

Un homme meurt après avoir reçu une décharge de Taser


Lors de la lutte, le suspect a reçu un tir de Taser d´un policier de la ville voisine de Campbell, et perdu connaissance.

"Des policiers ont immédiatement pratiqué un massage cardiaque. Le suspect a été transporté aux urgences (...) où de nouvelles tentatives de réanimation ont eu lieu", selon la même source.

"Le personnel médical des urgences n´a pas réussi (à le ranimer) et sa mort a été constatée" peu après minuit, selon le bureau du shérif. Une enquête a été ouverte sous la supervision du parquet, selon la même source.

Cette affaire intervient trois jours après la publication par Amnesty International d´un rapport sur les Taser, qui selon l´organisation peuvent tuer et doivent être réservés aux situations extrêmes.

Selon Amnesty, 334 personnes sont mortes aux Etats-Unis entre 2001 et août 2008 après avoir subi le choc électrique d´un Taser. Cette arme n´a toutefois "provoqué ou contribué à" donner la mort de façon directe que dans une cinquantaine de cas, selon les conclusions des experts citées par Amnesty.

Les sans-papiers s'invitent pour Noël

Les sans-papiers s'invitent pour Noël

Paru le Dimanche 21 Décembre 2008 dans le Courrier
   OLIVIER CHAVAZ    

SuisseC'est un réveil soudain, presque inattendu. Quelque cent cinquante femmes, hommes et enfants sans statut légal ont fait irruption sur la scène médiatique et politique en occupant une église en vieille ville de Zurich, la Prediger Kirche. Un rassemblement a simultanément eu lieu à Lausanne. Soutenus par les organisations de défense des migrants, ces sans-papiers et ces recalés du circuit de l'asile réclament le droit de rester et de travailler dignement sur sol helvétique. A la veille de Noël, ces actions rappellent que la Suisse se distingue en Europe par la fermeté d'une législation sans cesse renforcée. 
Que le coup d'envoi ait été donné à Zurich constitue une bonne nouvelle. Contrairement à certaines pratiques, romandes notamment, qui sont objectivement plus souples, le centre économique du pays applique avec zèle les lois fédérales. Les autorités zurichoises n'ont ainsi jamais présenté de demande de régularisation collective, alors qu'une forte proportion des 90 000 sans-papiers (une estimation basse de l'Office fédéral des migrations datant de 2004) résident et occupent un emploi au noir dans ce canton. Sans l'adhésion de Zurich, une nouvelle requête lancée par des cantons –à l'image de Genève et ses 5000 permis– n'aurait pas plus de chance d'aboutir, estiment les associations. Au bord de la Limmat, cette politique inhumaine se décline également dans le domaine de l'asile. Réduite à sa plus simple expression, l'aide d'urgence pour les requérants frappés d'une non-entrée en matière (NEM) et ceux qui ont été déboutés est par exemple distribuée sous forme de bons Migros. Et ces personnes sont contraintes de changer de foyer chaque semaine. Une incitation à la délinquance, en quelque sorte. Au-delà du cas zurichois, les revendications du mouvement valent néanmoins pour l'ensemble de la Suisse. L'action lausannoise en est la preuve. Parviendra-t-on à remettre la question du droit des migrants au centre du débat? Il faudra en tout cas une bonne dose de détermination. Entamée au début de la décennie, la campagne de soutien aux sans-papiers avait marqué quelques points sous le règne de la conseillère fédérale Ruth Metzler, avant d'être douchée par l'arrivée de Christoph Blocher au Conseil fédéral. L'adoption claire par le peuple des lois révisées sur l'asile et les étrangers, en 2006, n'a ensuite rien arrangé. Quant à Eveline Widmer-Schlumpf, elle ne semble pas disposée à desserrer la vis. Reste que ces lois laissent théoriquement la possibilité de procéder à des régularisations. Leurs promoteurs en avaient fait un argument pour convaincre la population. Mais ces maigres ouvertures ne sont même pas exploitées. Dans ce contexte, c'est bien l'incurie de la politique migratoire qu'il convient de dénoncer inlassablement.

Occupation de l'Eglise de St Laurent

POUR LA FIN DE L’AIDE D’URGENCE ET LA RéGULARISATION

Groupe actionS des états généraux pour les droits des Migrant-e-s

Coordination Asile Migration Lausanne, etatsgenerauxmigration@gmail.com
Pour en savoir plus sur cette action, rendez-vous sur le site de droit de rester

Schulhauskeller wird Asylunterkunft

Weil die Zahl von Asylsuchenden schweizweit markant zunimmt, weicht die Empfangsstelle Basel auf die Zivilschutzanlage unter dem Primarschulhaus Kleinhüningen aus. Der Quartierverein reagiert empört. Von Pieter Podervaart in der Basler Zeitung

Asylsuchende sind in der Zivilschutzanlage unter des Primarschule Kleinhüningen untergebracht (Foto Lea Hepp) Für 260 Personen ist das Empfangs- und Verfahrenszentrum (EVZ) Basel ausgelegt. Die Räume sind deutlich überbelegt: heute leben 420 Asylsuchende in der Liegenschaft beim Zoll Otterbach. Vor wenigen Wochen nahm das EVZ Basel deshalb eine Zivilschutzanlage auf dem Firmengelände der Industriellen Werke Basel (IWB) an der Neuhausstrasse in Betrieb, wo aktuell 80 weitere Personen untergebracht sind. Doch auch diese Lokalität reicht nicht

Erschwerend hinzu komme die bevorstehende Festtagszeit, so Michel Pedrett, Chef des EVZ Basel: «Asylsuchende, deren Befragung abgeschlossen ist und die wir an die verschiedenen Kantone weiterleiten sollten, werden dort erst wieder im neuen Jahr übernommen.» Deshalb habe das Bundesamt für Migration (BFM) kurzfristig verfügt, eine weitere temporäre Aus-senstation in Betrieb zu nehmen. Den Entscheid zur Lokalität fällte der Gesamtregierungsrat auf Antrag von Sicherheitsdirektor Hanspeter Gass.

Schulareal tabu

Die Wahl fiel auf die Zivilschutzanlage unter der Primarschule Kleinhüningen an der Bonerstrasse 30. «Kein idealer Ort», findet Beat Widmer, Mitglied der Schulhausleitung, die schon im September über die Zwischennutzung informiert worden ist. Widmer setzte durch, dass für die maximal 80 Asylsuchenden, die sich tagsüber frei bewegen dürfen, das Schulhausareal tabu bleibt. Zudem werden die vorwiegend aus Afrika stammenden Männer erst nach 8 Uhr früh ihre Unterkunft verlassen dürfen, wenn die 230 Schülerinnen und Schüler im Alter von sechs bis elf Jahren bereits im Klassenzimmer sitzen. Widmer will die Entwicklung sehr genau beobachten, vertraut aber auch auf die strikte Kontrolle durch die private Betreiberfirma ORS Service AG und die Securitas: «Die Unterbringung von Asylsuchenden an der Neuhausstrasse jedenfalls war bei uns nicht spürbar.»

Deutlich heftiger reagiert Georges Böhler, Präsident des Neutralen Quartiervereins Kleinhüningen: «Man weiss doch, dass schwarze Asylbewerber zu einem hohen Prozentsatz in Drogengeschäfte verwickelt sind. Sie so nah bei einem Schulhaus unterzubringen ist verantwortungslos.» Böhler kritisiert, das Kleinbasler Quartier werde schon seit Jahrzehnten mit Einrichtungen belastet, um die besseren Gegenden der Stadt zu verschonen. Besonders sauer stösst Böhler die praktisch inexistente Information der Anwohnerinnen und Anwohner auf. Tatsächlich erhielten diese zur gestrigen Öffnung nur vereinzelt und erst am Dienstag einen knapp gehaltenen Zettel in den Briefkasten verteilt.

«Wir liessen ein paar Zettel verteilen in der Annahme, dass sich die Information schon herumspricht», nimmt EVZ-Chef Michel Pedrett Stellung. Von einer frühzeitigeren Orientierung habe er abgesehen, weil erst sehr kurzfristig klar geworden sei, dass man die Zivilschutzanlage tatsächlich beanspruche.

Basler Zeitung

Erstellt: 19.12.2008, 12:52 Uhr