mercredi 15 juin 2005

Silvia Zamora dénonce la politique du canton en matière d'asile


La ville de Lausanne critique une nouvelle fois la politique du canton en matière d'asile. C'est aujourd'hui au tour de la socialiste Sylvia Zamora de dénoncer le renvoi des requérants d'asile déboutés.
Voir la séquence du TJ soir en qualité modem / en haute qualité.

Le SAJE demande la suspension de quatre renvois

Le Service d'aide juridique aux exilés (SAJE) demande de suspendre le renvoi de trois familles et d'un célibataire faisant partie "des 523" requérants déboutés. Elle a en effet déposé un recours auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.

Le SAJE a écrit une lettre au conseiller fédéral Christoph Blocher et au conseiller d'Etat vaudois Jean-Claude Mermoud, a-t-il indiqué mercredi. L'association à but non lucratif est soutenue par Caritas Vaud, l'Entraide protestante suisse, le Centre social protestant et SOS-Asile Vaud.

Le SAJE a demandé la suspension des renvois de trois familles et d'un célibataire en attendant que la Cour européenne des droits de l'homme ait statué sur leur sort. Elle a en effet déposé des recours auprès de cette cour en automne dernier, dans lesquels il conteste les décisions de renvoi de ces requérants déboutés.

L'examen des requêtes par la Cour européenne des droits de l'homme prend en moyenne trois ans, explique l'association, qui demande à Christoph Blocher et à Jean-Claude Mermoud de "faire preuve tout à la fois de bon sens et d'humanisme en suspendant les renvois de ces requérants dans l'attente de la décision".
© SDA-ATS News Service

Les musulmans sont fatigués d'être les otages des campagnes de l'UDC


Les organisations islamiques de Zurich veulent combattre les préjugés. Elles ont adopté un texte soulignant leur adhésion aux valeurs suisses.
Lire le dossier de Swissinfo

Symboles racistes: le Conseil fédéral pressé d'agir

Le parlement veut punir le fait d'arborer une croix gammée. Comme le National, le Conseil des Etats a pressé le gouvernement de présenter le projet visant à sanctionner l'usage public de symboles racistes ou violents, sur lequel il planche depuis des années.
Lire la dépêche de l'ATS

Bisbille de 4 millions autour des coûts de l’asile dans le canton

Olivier Kernen, administrateur de la Fareas

Les députés prennent acte du rapport de la commission de gestion sur la Fareas, en attendant la transformation de la structure juridique de la fondation prévue pour cette année, projet actuellement en consultation. Restent de grosses tensions financières entre le Canton et la Confédération.

Michel Pont dans 24 heures nous explique:
D’ici à la fin de l’année, la Fareas (Fondation vaudoise pour l’accueil des requérants d’asile) sera soumise à un nouveau cadre légal. On sait que le Conseil d’Etat a choisi d’en conserver la structure de fondation privée, mais qu’il en modifiera l’organisation. L’Exécutif a décidé en particulier de supprimer l’étage du Conseil de fondation. Le magazine Bilan, qui paraît ce jour, annonce ainsi qu’Olivier Kernen, administrateur unique de la Fareas, va quitter ses fonctions. Par ailleurs, le Grand Conseil a entendu hier la commission de gestion sur les difficultés passées de l’organisme. Le manque de coordination et de contrôle entre les différentes instances est à nouveau stigmatisé. Un amateurisme qui coûte cher au canton. Berne, via l’Office des migrations (ODM), refuse de rembourser l’intégralité de la dette due au Canton pour les années 2001-2003. Le litige porte sur près de 4 millions de francs.
Dans le Courrier, Michael Rodriguez rédige également un article sur ce sujet.
Il raconte lui aussi les critiques sévères de la commission, mais il met aussi en évidence les réponses peu convaincante du gouvernement:
Le rapport d'enquête de la commission de gestion a été approuvé mardi par 108 voix contre 1 et 6 abstentions. Le rapport intermédiaire du Conseil d'Etat, qualifié par le député des Verts Jean-Yves Pidoux de «texte sélectif et évasif», n'a été lui que tièdement appuyé par les parlementaires, avec 49 oui contre 27 non et 45 abstentions.

Des Bourla-Papey au secours des requérants


Des manifestants ont brûlé l'accord de la honte.

Ci-dessous, une brève de 24heures qui raconte la manifestation de la coordination asile pour commémorer l'année écoulée depuis l'"accord de la honte".
Hier soir, un feu de contestation a flambé sur les marches du Palais de Rumine, à la Riponne. En point d’orgue à une manifestation qui a drainé environ 200 personnes, les militants de la Coordination Asile Vaud ont brûlé l’accord signé il y a un an entre le Département fédéral de justice et police et le Conseil d’Etat vaudois. Rebaptisé «accord de la honte», ce protocole d’engagement a débouché sur la situation actuelle des «523» requérants déboutés. «Si le gouvernement veut continuer à se faire respecter, il doit revenir à l’exception vaudoise», a demandé Bruno Clément de la Coordination, exhortant les autorités à prendre en compte la motion signée par la majorité du Grand Conseil qui s’oppose aux renvois. Les représentants des Eglises étaient présents. Tous ont condamné l’interdiction de travailler qui frappe désormais les requérants déboutés. Spécialement touchés, les Ethiopiens et Erythréens ont aussi défilé. En début d’aprèsmidi, ils manifestaient pour la quatrième fois consécutive devant le Grand Conseil pour leur régularisation.

Le Conseil d'Etat veut surveiller la FAREAS de plus près

Michaël Rodriguez rend compte dans le Courrier et La Liberté des intentions contenues dans la nouvelle loi en préparation:
- suppression du conseil de fondation de la FAREAS
- financement de l'activité directement par une négociation annuelle cantonale (sans dépendre des forfaits de la confédération)
- élargissement de la mission de la FAREAS qui incluerait également le "suivi" des NEM (versement de l'aide d'urgence)
Sur le même sujet, lire aussi la dépêche de l'ATS
Extraits:
La mauvaise gestion de la FAREAS est due en particulier à sa structure de fondation privée et au contrôle insuffisant de l'Etat. Le rapport de la commission de gestion pointe aussi du doigt le manque de coordination entre les différentes instances.