vendredi 15 avril 2005

Le SPOP dicte sa loi aux maîtres d'apprentissage



Une enquête parue dans le journal "La Côte" démonte une des nouvelles techniques de management des requérants (après le chantage et le mensonge); le faux dans les document.
En effet pour pouvoir plus facilement expulser un jeune apprenti voici ce que rapporte cet article (aussi publié dans le courrier).
Il s’est vu signifier son renvoi de Suisse en début d’année, suite à une décision négative de la Commission fédérale de recours en matière d’asile.
La Commission d’apprentissage du Nord vaudois, présidée par le préfet Albert Banderet, a alors rédigé un document officialisant la rupture du contrat de travail «par consentement mutuel». Or, selon le Syndicat vaudois des maîtres de l’enseignement professionnel (SVMEP), ni l’employeur ni l’apprenti n’ont donné leur accord à cette rupture....Quant à l’employeur, Frank Siffert, il se dit surpris à l’évocation d’un prétendu «consentement mutuel» quant au licenciement de son apprenti: j’ai reçu une lettre du Service de la population m’enjoignant de licencier immédiatement B., car il n’avait plus de statut légal en Suisse, mais j’ai toujours dit que j’étais prêt à le garder.
... Ainsi, l’administration aurait contraint la Commission d’apprentissage à donner un motif inexact de rupture de contrat pour faire cesser la formation d’un jeune tombant sous le coup d’une expulsion.

Eduard Gnesa, la voix de son maître

Alors que les manoeuvres préparatoires au passage devant le Conseil National s'engagent il est nécessaire de présenter l'un des nouveaux acteurs de la problèmatique.
C'est ce que Fabio Lo Verso fait dans la Tribune de Genève avec le haut-fonctionaire qui dirige le nouvel office des migrations (ODM)dont voici le logo du site web :


Ce Valaisan moustachu de 52 ans qui fait déjà regretter aux défenseurs de l'asile Peter Arbenz et Jean-Daniel Gerber s'appelle Eduard Gnesa.

Voici un extrait de ce portrait peu flatteur:
Mais le choix de ce fonctionnaire effacé, à la moustache rassurante, presque inconnu sous la Coupole, commence à agacer. Une lettre que celui-ci a envoyée aux sénateurs, à la veille du débat sur l'asile, en décembre, a fait froncer les sourcils.

Eduard Gnesa y prône le durcissement des mesures sur l'asile, au-delà même du souhait du Conseil fédéral. Prenant ainsi fait et cause pour la politique répressive de Christoph Blocher. Une démarche «curieuse», analyse Yann Golay, porte-parole de l'OSAR (Organisation suisse d'aide aux réfugiés). «Un très haut cadre de l'administration peut-il faire de la politique?», s'interroge Denise Graf, responsable «asile» chez Amnesty. Dans la maison socialiste, on est résigné: «Il semble taillé sur mesure pour appliquer la volonté de son chef», assène le porte-parole du PS, Jean-Philippe Jeannerat.