jeudi 15 mai 2008

Ne rater pas Blocher vs EWS vendredi soir à Arena

La ministre de la justice Eveline Widmer-Schlumpf sera confrontée à son prédécesseur, Christoph Blocher, vendredi prochain sur le plateau de l'émission Arena de la TV alémanique SF1.

(c'est en Suisse-Allemand)

Contrairement à ce qui était prévu, c'est l'ancien conseiller fédéral et non le conseiller national bernois Adrian Amstutz qui participera au débat consacré à l'initiative UDC sur les naturalisations, a annoncé mercredi la TV alémanique.

La rédaction d'Arena a également décidé d'étoffer le nombre des participants au débat. Du côté des opposants à l'initiative se trouvera le conseiller national Christian Wasserfallen (PRD/BE), mais également son collègue Daniel Jositsch (PS/ZH). Ils seront face au président de l'UDC Toni Brunner et au vice-président du parti Christoph Blocher. Eveline Widmer-Schlumpf défendra la position du gouvernement.

La ministre de la justice aura droit à une position séparée dans ce débat. La rédaction d'Arena a ainsi tenu compte de la décision prise mercredi par le Conseil fédéral de n'autoriser ses membres à prendre part à un débat sur les votations que s'il se voit accorder une place séparée. Cette condition tend à souligner son statut de membre du gouvernement.

L'Union démocratique du centre avait déjà annoncé mardi soir vouloir remplacer Adrian Amstutz par Christoph Blocher. Ce changement est justifié car le second s'était beaucoup occupé des naturalisations en tant que chef du Département fédéral de justice et police, avait relevé le parti.

Source: AP

Abstimmungsarena zur Einbürgerungsinitiative

Eveline Widmer-Schlumpf als Regierungsmitglied wird in der Diskussionsrunde zur Einbürgerungsinitiative eine separate Rednerposition erhalten. Auf der Kontra-Seite diskutieren Christian Wasserfallen und Daniel Jositsch, auf der Pro-Seite befinden sich Toni Brunner und alt Bundesrat Christoph Blocher.

Der Bundesrat hat am Mittwoch entschieden, dass Mitglieder der Regierung in Zukunft nur noch an Abstimmungsarenen und ähnlichen Veranstaltungen teilnehmen, wenn sie eine separate Rednerposition erhalten, was ihre besondere Stellung als Regierungsmitglied unterstreichen soll. Parallel dazu hat die SVP den Wunsch ausgedrückt, mit Toni Brunner und Christoph Blocher (anstelle des ursprünglich geplanten Adrian Amstutz) an der Diskussion teilzunehmen. Die Redaktion Arena hat daher die Zusammenstellung der «Abstimmungsarena» vom Freitag zur Einbürgerungsinitiative nochmals überprüft.

Die Verantwortlichen der «Arena» haben in dieser Situation entschieden, die Diskussionsrunde zu ergänzen: Auf der Gegnerseite tritt neben Christian Wasserfallen, Nationalrat FDP BE, Daniel Jositsch, Nationalrat SP ZH an. Sie diskutieren mit SVP-Präsident Toni Brunner und Vizepräsident Christoph Blocher. Bundesrätin Eveline Widmer-Schlumpf vertritt die Position des Bundesrates.

Es diskutieren unter anderen:

Externer Link Eveline Widmer-Schlumpf, Bundesrätin

Auf der Kontra-Seite:
-Christian Wasserfallen, Nationalrat FDP/BE
-Daniel Jositsch, Nationalrat SP/ZH

Auf der Pro-Seite:
-Toni Brunner, Präsident SVP
-Externer Link Christoph Blocher, alt Bundesrat


Wiederholungen:
Samstag, 17. Mai 2008
SF 1: 15.30 Uhr

Initiation au français

Les écoles primaires et la commission Suisses-Etrangers de la ville étrennent un programme unique en Suisse: sensibiliser les enfants allophones au français avant leur arrivée au cycle initial. Un article de Céline Fontannaz dans 24 Heures.

Les enfants suivent depuis le mois dernier un cours hebdomadaire d’initiation au français au collège du Pontet.


Ils s’appellent Allan, Anna-Ma­ria, David ou encore Stefan. Ils ont entre 3 et 5 ans, viennent du Chili, du Portugal ou de Serbie et ne parlent (presque) pas le fran­çais.
Les écoles primaires et la ville d’Ecublens ont pensé à eux. De­puis le mois d’avril et jusqu’en juin prochain, ces enfants sui­vent un cours gratuit d’initiation au français, une fois par se­maine. Objectif: les sensibiliser à l’utilisation de la langue orale, avant le mois d’août, date de leur entrée à l’école enfantine Unique en Suisse, le projet, baptisé Piccolo Voice, vient de recevoir l’appui financier de l’Of­fice fédéral des migrations (ODM), lequel a fait de la langue et de la formation son cheval de bataille numéro un en matière d’intégration.
En décalage

«Piccolo Voice a démarré suite au constat que de nombreux en­fants de nationalité étrangère ne parlant pas français à la maison peinaient à comprendre ce que leur disait la maîtresse. Ils étaient en décalage avec leurs camarades, explique Eric Levrat, président de la commission d’in­tégration et d’échanges Suisses­Etrangers d’Ecublens, partenaire du projet. Dans l’esprit de cer­tains parents, l’école va apporter toutes les connaissances néces­saires à leur enfant dans les faits, ce n’est pas si évident.» Sur la centaine de têtes blondes qui feront leur première rentrée cet automne à Ecublens – ville com­posée de 40% d’étrangers –, un quart ne parlent vraisemblable­ment pas le français. Quinze d’entre eux fréquentent au­jourd’hui volontairement Piccolo Voice, cofinancé par l’ODM (4000 francs) et Ecublens (6000 francs). Il est prévu que la démarche se poursuive ces pro­chaines années.
Mission intégrative

«Nous ne prétendons pas faire de miracles, nuance Madeleine Roulet, enseignante. L’idée est que les enfants se fassent l’oreille, apprennent du vocabu­laire de base et acquièrent de l’assurance.» Un gain pour les débuts de leur scolarité enfan­tine. Le projet, qui se veut un premier barrage à l’échec sco­laire, a par ailleurs une mission intégrative: il vise notamment à permettre aux enfants et à leurs parents de faire mieux connais­sance avec le milieu scolaire suisse.

Initiative UDC: Genève s'alarme

GENEVE. Un oui à l'initiative de l'UDC aurait des conséquences concrètes pour le canton.

Lire l'article de Cynthia Gani dans le Temps



Les Genevois auraient tort de ne pas se sentir concernés. Ou de voter le 1er juin en faveur de l'initiative «pour des naturalisations démocratiques» en pensant ne donner aux autorités qu'un signal anodin de plus grande sévérité en matière de politique des étrangers. L'avertissement émane de David Hiler, ministre vert des Finances: «Si l'initiative passe, elle aura des conséquences pour Genève. Et il sera alors trop tard pour le regretter», a-t-il déclaré hier.

Berne rappelle que tout le monde a droit à l'assurance maladie

Les requérants d'asile déboutés ou frappés de non entrée en matière doivent bénéficier de l'assurance maladie tant qu'ils séjournent en Suisse. Sur demande de SOS Racisme, Berne entend rappeler à l'ordre les cantons dérogeant aux règles de la LAMal.

L'organisation avait tiré la sonnette d'alarme début mars pour dénoncer les "pratiques illégales et anticonstitutionnelles" de certains cantons dont Berne et Soleure. Dans une circulaire, les services administratifs de ces cantons avaient informé médecins et hôpitaux que les requérants d'asile concernées étaient exclus de l'assurance maladie obligatoire et qu'ils n'avaient droit qu'à des "soins d'urgence".

Interpellé par SOS Racisme, le Département fédéral de l'Intérieur (DFI) fait part de sa préoccupation par la voix du directeur de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Et de rappeler qu'une circulaire de 2002, co-signée par l'OFSP, indiquait "clairement" aux cantons et assureurs que l'assurance maladie était obligatoire pour toute personne domiciliée en Suisse.




Sur le même sujet lire l'article de Sylvie Arsever dans Le Temps:

ASILE. Les services de Pascal Couchepin sont clairs: exclure de la LAMal les requérants déboutés qui restent en Suisse est illégal. Eveline Widmer-Schlumpf en semble moins convaincue.


Priver les requérants déboutés d'assurance maladie est illégal. Le directeur de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), Thomas Zeltner, confirme, sur mandat de Pascal Couchepin, la thèse soutenue par plusieurs ONG (LT du 6 mars). Interpellée sur le même sujet, Eveline Widmer-Schlumpf se montre plus louvoyante: le système actuel - qui limite dans de nombreux cantons l'accès à la santé des requérants déboutés aux soins d'urgence - donne satisfaction, estime-t-elle.

Les requérants ont droit à des soins
Les requérants d’asile déboutés ou frappés de non-entrée en matière doivent bénéficier de l’assurance maladie tant qu’ils séjournent en Suisse. Plus...

Dans Le Courrier
ASILE - L'Office fédéral de la santé publique s'inquiète de voir certaines catégories de demandeurs d'asile exclus de l'assurance obligatoire de soins.
Illégale et anticonstitutionnelle, l'exclusion de l'assurance-maladie des requérants déboutés et de ceux frappés d'une non-entrée en matière? Oui, répètent inlassablement les défenseurs de l'asile[1]. Ils viennent enfin de trouver une oreille attentive à leurs revendications. C'est celle de Thomas Zeltner, directeur de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), chargé par le conseiller fédéral Pascal Couchepin de se pencher sur cette affaire. Dans sa réponse à une lettre d'IGA SOS Racisme Soleure, le haut fonctionnaire affirme que la loi sur l'assurance-maladie (LAMal) prescrit l'affiliation obligatoire de toute personne résidant en Suisse, sans exception. Il promet de rappeler les cantons à leurs responsabilités.
«Les faits que vous relatez dans votre courrier me surprennent et m'inquiètent», écrit Thomas Zeltner, qui a pu consulter plusieurs documents officiels émanant de cantons ayant mis en oeuvre cette éviction. Et de rappeler qu'en 2002 déjà son office et celui des assurances sociales s'étaient fendus d'une missive aux autorités cantonales et aux assureurs pour leur indiquer le caractère obligatoire de la couverture maladie de base. Ce point de vue a ensuite été confirmé par le Conseil fédéral et le Tribunal fédéral. «Or, je ne vois aucun motif qui justifierait une pratique dérogeant aux règles de la LAMal (...)», poursuit le directeur de l'OFSP. Ainsi, son «office veillera (...) à ce que soit garantie la protection qu'offre la loi».


Marge de manoeuvre étroite

Concrètement, quelle mesure compte prendre l'OFSP pour faire plier les cantons? «Je ne peux pas vous répondre de manière concrète. Nous sommes en train d'évaluer la situation», indique son porte-parole Daniel Dauwalder. Ce qui est sûr, complète-t-il, c'est que l'Office n'a «pas de base légale» pour inciter les autorités cantonales à financer l'assurance-maladie des requérants déboutés.
A noter que, au sein même des instances fédérales, les avis divergent. Egalement interpellée, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, qui chapeaute l'Office des migrations, ne voit «pas d'opportunité à intervenir actuellement(...)» La cheffe du Département de justice et police se borne à relever que «la mise en application de l'exclusion de l'aide sociale pour les requérants d'asile déboutés fonctionne bien». Tout en se déclarant incompétente sur les questions liées à l'assurance obligatoire de soins...


SOS Racisme satisfait

«Nous sommes satisfaits de cette prise de position», commente pour sa part Françoise Kopf, coordinatrice d'IGA SOS Racisme, «et nous attendons que les cantons agissent en conséquence: ils doivent réassurer d'office toutes les personnes concernées et abandonner les systèmes de soins d'urgence». La militante suivra de près l'évolution du dossier ces prochains mois.
Dans les cantons, l'interprétation risque toutefois d'être fort différente. Vue de Genève, la missive de l'OFSP «ne change pas grand-chose» à la situation, déclare Anja Wyden, directrice générale de l'Action sociale. D'abord parce que le canton a pris la «décision politique» de payer les primes maladie des requérants d'asile déboutés tant qu'ils séjournent en Suisse (ils étaient 454 à fin mars). Une mesure rare à l'échelle du pays. Ensuite parce que certains NEM particulièrement fragilisés (les mineurs, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'une «maladie grave») bénéficient eux aussi d'une couverture en bonne et due forme. Quant aux autres, ils sont accueillis dans des structures ad hoc à l'hôpital cantonal en cas de besoin. Pour Anja Wyden, Genève ne se trouve pas en porte-à-faux avec la loi. I

Rappel : les réfugiés sont concentrés dans les pays pauvres

Réfugiés et demandeurs d’asile concentrés dans les pays pauvres


Par Philippe Rekacewicz

Les Etats en voie de développement, en premier lieu les plus démunis, accueillent 80 % des exilés. Le plus souvent, ces migrants y survivent dans des conditions précaires.

La plupart se voient refuser l’accès aux nations industrialisées ainsi que le droit d’asile.


http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/refugies0803 - mars 2008