mardi 17 avril 2007

Réfugiés irakiens: appel à la solidarité

Lire le dossier de la RSR Réfugiés irakiens

Une aide d'urgence est nécessaire pour 8 millions d'Irakiens, selon le HCR

Lire cette dépêche de Le Monde.fr
A l'occasion de la première conférence internationale consacrée à la situation humanitaire en Irak, mardi 17 avril, l'ONU a demandé à la communauté internationale de se mobiliser concrètement en ouvrant ses portes aux réfugiés irakiens. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui préside cette rencontre de deux jours à Genève, estime que 4 millions d'Irakiens ont fui leur domicile et qu'ils sont 8 millions (sur environ 29,5 millions) à nécessiter une aide humanitaire d'urgence. La situation des réfugiés est particulièrement critique, selon le HCR. Chaque mois, 50 000 personnes doivent quitter leur foyer alors que des pays comme la Syrie et la Jordanie, qui ont accueilli une grande majorité de ce flux depuis le début de la guerre, menacent de fermer leurs frontières.

La Suisse double son aide humanitaire pour l'Irak, mais n'accepte aucun réfugié

Lire la dépêche de Bluewin Infos
La Suisse a annoncé le doublement de son aide humanitaire aux déplacés et réfugiés irakiens. Ce budget passera à quatre millions de francs. Par contre, Berne ne s'est pas engagé à accepter un contingent de réfugiés irakiens.

La location gratuite de vélos en ville redémarre pour une nouvelle saison


Lausanne Roule reprend du service pour la quatrième année. Le service gratuit de prêt de deux-roues rencontre un succès grandissant. Il resterait pourtant encore des efforts à fournir en matière d’aménagements.
Le 27 avril prochain, l’associa­tion Lausanne Roule et sa flotte de septante vélos investiront à nouveau le bitume lausannois. L’association vise à promouvoir la mobilité «douce» en milieu urbain. Poursuivant des objectifs écologiques et sociaux, Lau­sanne Roule est une machine qui fonctionne grâce au travail de requérantes et requérants d’asile de la Fareas.
Citadins, touristes ou explora­teurs de la ville pourront em­prunter gratuitement un vélo à la journée contre remise d’une caution. Une formule qui roule et qui satisfait Lucas Girardet, président: «Nous attendons, l’année prochaine, notre installa­tion sous les arches du Grand­Pont. Nous sommes ravis du succès et de l’intensification cette année de notre collabora­tion avec les requérants de la Fareas. Ces derniers suivent éga­lement une formation de méca­nique. C’est un point important, car ils sont des acteurs centraux de Lausanne Roule et nous sou­tenons leur intégration.»
Success story
Géographiquement, Lau­sanne a des allures de ville «san-franciscaine» et violente ainsi les mollets de ses arpen­teurs. Cela n’empêche pas la petite reine de vivre une vraie success story depuis quelques années, et Lausanne Roule de contribuer à cette réussite. L’as­sociation participe également à des campagnes antiracistes grâce à l’affichage apposé sur ses véhicules. L’opération, qui se déroule d’avril à octobre, aug­mente son offre cette année avec des balades touristiques le vendredi après-midi, en plus des parcours thématiques du lundi, et ceci de mi-juin à fin août. D’une manière générale, Lausanne Roule s’étend égale­ment géographiquement à Re­nens et projette de s’installer à Vevey
Encore des efforts
L’association, au même titre que de nombreux cyclistes lau­sannois, attend des efforts sup­plémentaires de la part de la Ville pour continuer l’aménage­ment de pistes cyclables. Lucas Girardet est malgré tout satisfait des résultats obtenus en cinq ans et demeure conscient qu’il est difficile d’aménager des tra­cés continus dans la ville. L’exemple du tracé isolé du pont de Chauderon montre la com­plexité des adaptations à effec­tuer.
Les socialistes lausannois ont par exemple proposé de généra­liser la partition des trottoirs, mais d’autres formes de cohabi­tation entre deux-roues, piétons et véhicules motorisés existent certainement

Toujours pas d’asile pour Révérien Rurangwa, le «génocidé» rwandais

Lire l'article de Vincent Bourquin dans 24heures.
Il y a un an,le rescapé du génocide rwandais faisait la une des médias en Suisse et en France. Malgré les promesses, le jeune homme n’a toujours pas obtenu l’asile.
«La Suisse doit dire ce qu’elle veut faire de moi, je n’en peux plus d’attendre.» Le moral de Révérien Rurangwa est au plus bas. Il y a un an, ce jeune Rwan­dais de 28 ans faisait la une des médias. Pas seulement en Suisse: Patrick Poivre d’Arvor et Marc­Olivier Fogiel l’avaient convié à présenter son livre Génocidé àla télévision.
L’ouvrage s’est déjà vendu à plus de 20 000 exemplaires. Il y raconte comment les 43 mem­bres de sa famille ont été massa­crés lors du génocide rwandais. Lui a 15 ans et échappe à la mort, mais pas aux coups de machette. Son poignet est tran­ché, son nez aussi, son visage et son corps tailladés. Pris en charge par l’association Senti­nelle, il est soigné à Genève et Lausanne. Deux ans plus tard, il retourne dans la région des Grands Lacs. Face à face avec son bourreau. Menaces de mort. Retour dans le canton de Neu­châtel où il dépose une demande d’asile. Elle est rejetée
Admission à renouveler tous les six mois
Après la publication de son livre, la mobilisation s’organise pour que Révérien Rurangwa puisse rester en Suisse. Même le vice-président de l’UDC, Yvan Perrin, lui apporte son soutien. Du côté de l’Office fédéral des migrations (ODM) on lui garan­tit qu’il ne «sera pas renvoyé vers la mort». Mais un an après, il n’a toujours pas reçu le pré­cieux sésame. «Les belles pro­messes, ça ne suffit pas», dé­nonce son avocate Valérie Schweingruber.
Son dossier est toujours à la Commission de recours en ma­tière d’asile, rattachée désormais au Tribunal administratif fédé­ral. Et tous les six mois, l’homme qui vit à la Vue des Alpes, doit faire renouveler son admission provisoire. Il ne peut pas étudier, ni travailler. Mais plus grave en­core à ses yeux: «Je ne peux pas faire mon devoir de mémoire.» En effet, sa situation actuelle l’empêche de se rendre à l’étran­ger pour répondre aux nombreu­ses invitations des écoles ou uni­versités qui aimeraient entendre son témoignage
En suédois et en japonais
En Espagne, au Portugal, en Italie et aux Etats-Unis des édi­teurs souhaitent traduire son li­vre. A une condition: que Révé­rien puisse se rendre dans ces pays pour promouvoir son ouvrage. A noter que Génocidé a déjà été traduit en suédois et en japonais.
Du côté de l’ODM, Domini­que Boillat assure que son of­fice est prêt à faciliter les dépla­cements de Révérien Ruran­gwa, comme il l’a fait l’an dernier en l’autorisant à se ren­dre en France pour répondre aux nombreuses sollicitations des médias. «C’est faux, rétor­que- t-il. Il y a deux semaines, l’ODM a sèchement refusé de me laisser aller au Canada et en France.» Il cherche à comprendre: «La Suisse m’a soigné, m’a remis debout. Est-ce que c’était pour que je retourne au Rwanda me faire couper la tête?» Domini­que Boillat se veut rassurant: «Je comprends que cette at­tente soit usante pour les nerfs, mais il n’a pas de souci à se faire. Même si cela peut pren­dre encore un an ou deux avant que la décision finale soit ren­due. »

La Suisse ne fait pas grand chose pour les réfugiés Irakiens

Lire l'article d'Alain Campiotti dans le Le Temps - Suisse
Conférence internationale du HCR qui s'ouvre à Genève a notamment pour objectif d'aider les pays qui encaissent les premiers le choc de l'exode provoqué par la guerre. Berne n'a pas encore annoncé de nouvelle contribution.