mercredi 30 avril 2008

Appel de Sans-Papiers français pour le 1er Mai

Tours : IMMIGRES FRANCAIS CONVERGEONS DANS LES LUTTES !

Appel pour le 1er mai


IMMIGRES FRANCAIS CONVERGEONS DANS LES LUTTES !

Près d'un an après l'élection de Sarkozy, on aurait pu s'attendre à un essoufflement des luttes de l'immigration. Le nain du jardin de l'Élysée n'a pas réussi à éteindre les mobilisations, comme ses prédécesseurs d'ailleurs !

Depuis la fin de l'année 2007, des luttes secouent les camps de rétention : refus de rentrer dans les cellules, grèves de la faim..., malgré les violences policières que subissent les sans papiers retenus. La mobilisation pour la fermeture et la destruction de ces camps ne faiblit pas. La solidarité de plus en plus de passagers se manifeste. Plusieurs sans papiers ont dû être débarqués car des personnes ont exprimé leur refus de voyager à côté de gens que l'État a décidé d'expulser en les bâillonnant, les maltraitant lorsqu'ils s'opposent aux flics qui les ''accompagnent''. Ce trafic semble bien fructueux : certaines compagnies aériennes offrent des voyages à ces fonctionnaires bien zélés !

Depuis la mi avril à Paris et en région parisienne, des travailleurs sans papiers ont entamé un mouvement de grève avec occupation des lieux de travail afin d'être régularisés.

Le mouvement s'étendra-t-il à d'autres villes, comme à Tours ? Cette lutte rend visible le fait que les sans papiers ne sont pas essentiellement des gens qui se cachent par peur du gendarme, mais au contraire des êtres humains essayant de vivre dans les conditions imposées par l'exploitation capitaliste. Cette survie est d'autant plus dure que leur statut administratif ne leur donne aucun droit, si ce n'est celui de payer des impôts, des charges sociales (sécurité sociale...), avec en plus la peur de croiser les flics à chaque coin de rue.

Depuis près de 5 ans, le Réseau d'Education Sans Frontière a montré que les sans papiers peuvent être aussi des parents d'élèves, ou même des élèves. A Tours, RESF 37 se mobilise quotidiennement pour que des enfants puissent poursuivre leur scolarité sans qu'ils vivent dans la crainte de l'expulsion de leurs parents et donc d'eux mêmes. Il en va de même pour les étudiants recevant des Obligations à Quitter le Territoire Français.

Depuis près de 4 ans, le Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers à Tours tente d'associer la lutte pour la régularisation de tous les sans papiers avec celle pour l'obtention de logements aussi bien pour des personnes en situation régulière (de nationalité française ou étrangère) qu'irrégulière (sans papiers). Cela s'est traduit par l'occupation de la fac des Tanneurs en 2005 pendant 84 jours pour que des familles demandeuses d'asile soient hébergées en Centre d'Accueil pour Demandeurs d'Asile ; ce qui fut obtenu.. En 2006 et 2007, le collectif avec l'association Droit Au Logement a réussit à imposer à la mairie que l'ensemble des familles mises à la rue par L'Entr'Aide Ouvrière (association gérant des foyers sur Tours et proclamant « ensemble contre l'exclusion ») soient hébergées. Ces familles bénéficient toujours de l'hébergement, des repas et des frais de transport, le tout payé par la mairie. Cette année, le collectif, avec des militants de RESF 37, des membres de Chrétiens Migrants et du DAL 37, s'est mobilisé pour que l'EAO trouve des solutions d'hébergement pour 7 Tchéchènes qui étaient hébergés au CHUTHE (foyer de l'EAO), alors que celle-ci voulait les jeter à la rue en raison de la fin du dispositif hivernal. Ils sont actuellement en CADA à Joué les Tours avec leurs familles. De même, le collectif, avec la participation de membres des associations suscitées, a pu empêcher la mise à la rue d'une famille tchéchène, hébergée dans un hôtel par l'EAO. Le Secours Catholique s'est engagé à payer l'hébergement jusqu'au 15 mai.

Ces quatre exemples montrent que les sans papiers sont des hommes, des femmes, des enfants essayant de vivre au sein de la société française.

Ils montrent aussi le caractère multidimensionnel des sans papiers, comme n'importe qu'elle personne ayant des papiers ou pas. La prise en compte de cette multidimensionnalité participe, d'une part, à la convergence des luttes et montre d'autre part que les problèmes que rencontrent les immigrés, et notamment les sans papiers (avec en plus le problème de la régularisation), rejoignent aussi ceux que connaissent les personnes de nationalité française. La lutte antiraciste passe inévitablement par cette prise de conscience se traduisant concrètement par la convergence des luttes.

La présence de sans papiers et de demandeurs d'asile à la manifestation du 1er mai est là pour le montrer et le vivre. A quand le vécu quotidien ? !

DES PAPIERS POUR TOUS LIBERTE DE CIRCULATION ET D'INSTALLATION FERMETURE ET DESTRUCTION DES CAMPS DE RETENTION POUR UN DROIT AU LOGEMENT NON XENOPHOBE : REQUISITION DES LOGEMENTS VIDES

Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers 0634196498 csdasp37@no-log.org

L'autre.ch

Le Forum de l'Hôtel de Ville de Lausanne propose l'exposition "L'Autre.ch", du 30 avril au 10 mai 2008.

Un voyage à la rencontre des migrants: des préjugés aux réalités.

Des migrant-e-s d'origine et d'âge différents, racontent leurs motivations à quitter leur pays, leurs parcours migratoires et leur vie en Suisse, en portant, certaines fois, un regard amusé sur les habitudes helvétiques.

Les photographies sont de Jeanne Gerster et les textes d'Anne-Romaine Favre Zuppinger, grâce aux éclairages de chercheurs de l'Université de Lausanne, coordonnées parle professeur Dario Spini.

Ouverture:

  • le lundi de 12H à 18H30
  • du mardi au vendredi de 10H à 18H30
  • le samedi de 9H à 18H
  • fermé le jeudi de l'Ascension

Aller sur le site de l'expo

Les déboutés sont mal nourris par L'Etat

Communiqué de Stop-exclusion


«Les centres pour réfugiés sont le Guantánamo suisse»

Des repas répétitifs, des locaux insalubres et la violence de certains agents de sécurité: «Un Guantánamo suisse», assure Graziella de Coulon, de la coordination Asile Vaud.

"Nous n'avons pas de vie privée", clament les réfugiés (photo Laurent Crottet)

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