En 2009, le mouvement suisse contre l’islamisation (MOSCI) avait demandé à pouvoir tenir un stand en ville, sans succès. Une décision abusive.
L’instance juridique suprême a déclaré que la Ville de Fribourg avait violé les libertés d’opinion et d’information du mouvement en lui interdisant d’organiser son stand, sous prétexte de risques de débordements. Dans son arrêt du sept mai, le Tribunal fédéral déclare que les risques de grabuge ne semblaient pas assez concrets, lors de la décision, et que si la Ville se faisait tant de soucis que ça, elle aurait dû poser des exigences quant aux contenus exposés sur le stand ou prévoir des forces de police pour sécuriser la zone.
Quelques mois plus tôt, à Lausanne, un stand du MOSCI avait été attaqué par des ressortissants étrangers. Selon son président, David Vaucher, une personne avait été particulièrement choquée par la présence d’un ex-musulman converti au christianisme à ses côtés.
Le Mouvement suisse contre l’islamisation souhaitait présenter sur son stand divers documents, dont un livret exposant en quoi certains comportements du prophète Mahomet, s’ils avaient lieu aujourd’hui, poseraient problèmes aux yeux de la loi. Des critiques concernant un certain aspect «anti-démocratique» de l’islam devaient aussi figurer dans des textes proposés sur le présentoir du MOSCI.
La Ville de Fribourg avait refusé la tenue du stand après consultation, par la Direction de la police locale, de la Préfecture de la Sarine et de la Police cantonale. La demande de MOSCI s’était faite dans le contexte du débat sur la présence des minarets en Suisse.
Raphaël Pomey dans le Matin
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