Membre fondateur de l'ODAE, François Couchepin, a quitté l'organisation mi-juillet. Selon lui, l'ODAE Suisse "n'est plus crédible".
François Couchepin, membre fondateur de l’Observatoire suisse du droit d’asile et des étrangers (ODAE), a claqué à mi-juillet la porte de l’organisation à laquelle il reproche son militantisme. L’ancien chancelier de la Confédération reste membre de l’Observatoire romand. Selon François Couchepin, le rôle de l’ODAE Suisse est de constater et de publier les problèmes concrets posés par la révision de la loi sur l’asile. Or avec «son lobbying actuel, l’ODAE Suisse n’est plus crédible car elle devient juge et partie», a-t-il déclaré, confirmant une information parue vendredi dans La Liberté.
Le démissionnaire déplore que l’ODAE Suisse s’implique dans le travail politique de défense des demandeurs d’asile et des étrangers en devenant co-auteur d’initiatives comme celle lancée par Amnesty International en 2011 sur le sort des étrangers limités à la seule aide d’urgence. Avec ce type d’action militante, l’ODAE n’est plus conforme avec ses statuts d’observatoire et devient même «concurrent» des organismes d’entraide, a-t-il ajouté. François Couchepin reste toutefois membre de l’Observatoire romand qui «s’en tient à son rôle».
Reproches injustifiés
La présidente de l’ODAE Suisse, Ruth-Gaby Vermot-Mangold, a déclaré que les reproches de François Couchepin étaient complètement «injustifiés». «On est pas des agitateurs. C’est faux de nous accuser de faire de la politique», a-t-elle ajouté. Selon l’ancienne conseillère nationale socialiste bernoise, «nous agissons conformément à nos statuts. Nous observons et publions des cas concrets et nous informons les parlementaires des problèmes créés par le durcissement de la loi».
L’ODAE Suisse a été créée en 2007 à la suite de la révision de la loi sur l’asile et l’introduction d’une nouvelle loi sur les étrangers.
Le Matin
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