Le district de Nyon ne possède aucune structure d’accueil pour les requérants d’asile. Il n’est donc pas surprenant que l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) ait sollicité le chef-lieu dans l’urgence. «Nous n’allions pas demander d’ouvrir un abri ailleurs dans le canton, confirme Emmanuelle Marendaz Colle, chargée de communication. Nous aurions préféré un autre lieu d’accueil, mais face à l’afflux massif des arrivées, l’ouverture d’un abri était incontournable, et c’est celui de Nyon qui convient le mieux.» Situé au chemin d’Eysins, à proximité du brico-loisirs Migros, l’abri «En Oie» accueillera, dès mi-février, une centaine de requérants, uniquement des hommes seuls, provenant essentiellement d’Erythrée, de Somalie, du Sri Lanka, d’Irak, du Nigeria, du Kosovo et de Géorgie.
L’EVAM précise qu’il ne s’agira que de «cas Dublin», dont le séjour en Suisse ne devrait pas excéder deux à trois mois, puisque la plupart devront être renvoyés vers un autre pays européen.
L’abri «En Oie» sera ouvert 24 heures sur 24 et sera encadré par deux surveillants et un intendant. L’EVAM a également demandé à la commune de Nyon de mettre à disposition une structure de jour «pour permettre aux personnes hébergées d’avoir un endroit moins oppressant pour passer la journée». La Municipalité nyonnaise n’a pas encore déterminé où se situeraient ces locaux, mais elle affirme vouloir faire tout son possible afin d’offrir des conditions d’accueil agréables.
Avant l’ouverture de l’abri, une séance d’information publique à laquelle participera le conseiller d’Etat Philippe Leuba sera organisée.
Parallèlement à cette mesure d’urgence, provisoire, un groupe de travail conduit par le préfet Jean-Pierre Deriaz planche sur un projet de centre d’hébergement, qui devrait être réalisé dans une des communes de La Côte comprenant plus de 2000 habitants.
Lire le communiqué de presse de l'EVAM
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