2000 personnes ont répondu à l’appel lancé par le Conseil central islamique.
Quelque 2000 personnes ont manifesté samedi sur la place Fédérale pour dénoncer ce que le Conseil central islamique (IZRS) appelle «les discriminations croissantes envers les musulmans». D’autres organisations musulmanes avaient au préalable pris leurs distances avec cette manifestation.
Parmi les orateurs, le président du Conseil central islamique, Nicolas Blancho, a harangué l’assemblée depuis l’estrade où derrière lui figurait en grandes lettres jaunes le mot «islamophobie». Lettres qui ont été renversées une à une lorsque la foule a clamé plusieurs fois «non» à sa question: «Voulez-vous que l’interdiction des minarets soit maintenue?» Les musulmans ne doivent pas être traités comme des citoyens de deuxième classe, a également déclaré Nicolas Blancho. «Nous sommes une partie de la société comme les autres.»
En Suisse, l’interdiction des minarets votée par le peuple ne serait que la pointe de l’iceberg, selon un communiqué de l’IZRS. Ce document évoque des discriminations en hausse dans le monde du travail ou en matière de logement, par exemple. Quant aux agressions verbales, elles sont «quotidiennes», avec une tendance «en forte hausse», écrit le Conseil, qui dit documenter les cas d’islamophobie systématiquement depuis cette année. Le Conseil central islamique appelle la Confédération à prendre des mesures.
La manifestation s’est déroulée sans heurt. Bon nombre de participants portaient une étoile jaune où figurait l’appellation «musulman», rappelant la persécution des juifs par les nazis. Certains se sont agenouillés pour prier entre les discours. Un geste qui ne faisait pas partie de l’autorisation de manifester, a fait savoir la police, qui a contacté les organisateurs. Les autorités municipales qui ont délivré l’autorisation seront averties.
24 Heures et ATS
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