Depuis hier et pendant trois mois, huit migrants encadrés par l’EVAM participent à un programme d’occupation de la ville de Lausanne.
Lausanne compte deux forêts, trois rivières et 1382 requérants d’asile. Encadrés par l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM), huit d’entre eux videront les forêts de Sauvabelin et du Bois-Mermet de leurs déchets, et dégageront le lit du Flon, de la Louve et de la Vuachère durant trois mois. Employés vingt heures par semaine, soit à mi-temps, les requérants toucheront une indemnité de 300 francs versées par la ville.
«Nous organisons beaucoup de programmes d’occupation plus courts à Lausanne et dans d’autres communes, indique Emmanuelle Marendaz Colle, chargée de communication de l’EVAM. L’intérêt de celui-ci est sa durée et la possibilité qu’il se pérennise.» C’est le cas à Moudon et à Payerne, où des migrants ont pu travailler jusqu’à une année entière auprès des employés communaux. A Payerne, un migrant s’est même vu proposer un remplacement de durée déterminée à l’issue de cette année, atteignant ainsi un des buts visés par ces programmes d’occupation.
Autres objectifs des travaux d’utilité publique: favoriser l’intégration des requérants au sein de la population locale et les sensibiliser à la question du développement durable. «Beaucoup de migrants viennent de pays où la notion de tri n’existe pas», conclut Emmanuelle Marendaz Colle.
Cécile Collet dans 24 Heures
1 commentaire:
Désolé, mais qu'est-ce qu'il faut être idiot pour dire "ils viennent de pays où la notion de tri n'existe pas" - parce que si tout se récupérait en Suisse comme cela se fait en Afrique, on pourrait fermer les trois quarts des incinérateurs... Notre assiduité à faire passer les requérants pour des sauvages nous fait vraiment atteindre une bassesse intellectuelle affligeante.
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