Un règlement interne interdisait le port de tout couvre-chef à l’école de Bad Ragaz. Une élève a fait recours et obtenu gain de cause auprès de la première instance. La commission scolaire de la commune saint-galloise, pour le bien des élèves, a renoncé à porter le conflit devant une instance supérieure et renonce à l’interdiction.
L’élève musulmane qui a mis en émoi l’école de Bad Ragaz pourra continuer à venir aux cours avec son foulard. Désavouée, la commission scolaire de la commune saint-galloise, qui avait dans un premier temps interdit le port de tout couvre-chef à l’école, a annoncé lundi qu’elle renonçait à faire recours contre la décision du Conseil régional de surveillance des écoles. Celui-ci a donné raison à la jeune fille la semaine dernière.
L’adolescente, âgée de 15 ans, avait décidé en mai dernier de venir à l’école désormais la tête recouverte d’un hidjab. Alors même que son père lui avait demandé d’attendre ses 18 ans pour porter le foulard, que portent également sa mère et sa sœur aînée.
Car, à Bad Ragaz, un règlement scolaire interne interdit le port de tout couvre-chef à l’école. La commission scolaire, l’instance élue par la population et seule compétente pour les questions scolaires au niveau communal, a écrit par deux fois à la famille pour le lui rappeler.
Soutenus par un membre du Conseil central islamique de Suisse habitant dans les Grisons, les parents ont alors fait recours contre l’interdiction faite à leur fille de porter le voile islamique à l’école.
A contre-pied du canton
La semaine dernière, le Conseil régional de surveillance a tranché en faveur de l’élève et déclaré que l’interdiction était disproportionnée et contraire à la liberté de religion garantie par la Constitution. Une décision qui prend le contre-pied de l’autorité cantonale suprême en matière scolaire, qui, au début août, a recommandé aux communes d’édicter des règlements soumis à référendum interdisant le foulard à l’école.
Dans un communiqué diffusé lundi, la commission scolaire de Bad Ragaz explique qu’elle renonce à poursuivre l’affaire «car il n’est pas du devoir de l’école de servir de plate-forme pour éclaircir des questions de fond touchant toute la société, ni de permettre à des groupes d’intérêts polarisants de se mettre en avant. Pour le bien de tous les élèves, l’école va se concentrer sur sa tâche première: l’enseignement.»
Hansjörg Hürlimann, président de la commission scolaire et membre de la municipalité, n’a pas voulu faire d’autres commentaires sur cette décision.
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