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Le point le plus controversé est la criminalisation des étrangers vivant en Italie sans permis de séjour. Pris en flagrant délit, ils pourront être condamnés à des peines allant de 6mois à 4ans de prison. Vu que leur nombre est au moins estimé à un demi-million, un vrai casse-tête s'annonce pour la justice et l'administration pénitentiaire. Suivant la même ligne dure contre les clandestins, un délinquant en situation irrégulière risquera une peine aggravée d'un tiers par rapport à un Italien ou un étranger en règle. Les expulsions seront également facilitées, y compris pour les citoyens de pays membres de l'UE, dans le cas de condamnations à au mois 2ans de prison, contre 10ans à l'heure actuelle.
«La sécurité - et le droit - de tous les Italiens de ne pas avoir peur est un droit primordial que l'Etat doit garantir», a déclaré Silvio Berlusconi lors de la longue conférence de presse qui a suivi le conseil des ministres. «D'ici à deux mois, les nouvelles normes entreront en vigueur et auront des résultats très positifs.»
Les mesures sont pourtant très critiquées par l'opposition de gauche. «Ce délit d'immigration clandestine aurait un effet boomerang», prédit Marco Minniti, en chargé de l'Intérieur, dans le cabinet fantôme de Walter Veltroni. «Il produira l'effet opposé à celui de garantir sécurité et ordre social.» Perplexité également de la part de la puissante Eglise catholique. «Il n'y a pas besoin de règles spéciales, celles qui existent déjà suffisent», a affirmé cette semaine le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical pour la justice et la paix....
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