Douze familles ont dressé un camp dans le parc en face des bureaux de Fedasil. Ils sont là depuis plusieurs semaines, et leur nombre augmente encore. Ces réfugiés n'ont pas trouvé de place dans les centres de Fedasil, qui affichent complets. C'est donc dans la rue que ces familles ont élu domicile.
Des habitations de fortune, quelques tentes, des baraquements formés de barrières de la Ville de Bruxelles, surmontées de bâches. Le camp de fortune installé il y a quelques semaines par trois familles de réfugiés ne cesse de s'agrandir. Ils sont aujourd'hui une soixantaine, au moins, à s'être établis dans ce parc de Bruxelles, près de la gare du Nord.
Ce sont les habitants du quartier qui se sont mobilisés, scandalisés par la situation. "Il y a des rats, ils n'ont aucune douche, aucune toilette, ils ne changent jamais de vêtements, explique Samira Mouda, une voisine du camp. Ils vivent dans des situations précaires, je trouve ça inadmissible, surtout qu'il y a beaucoup d'enfants. Sur la soixantaine de personnes, la moitié est composée d'enfants. C'est inadmissible qu'on puisse accepter qu'il y ait des enfants qui dorment encore dans la rue."
Des enfants qui ne bénéficient d'aucune prise en charge. "Je joue avec les enfants, raconte la jeune Ahta. Et le matin, je reste ici."
Et pour la maman d'Ahta les conditions de vie sont difficiles : "il n'y a pas d'école, pas de maison, déclare-t-elle. Ce n'est pas possible comme ça. C'est très dur."
En face du campement, se trouvent les bureaux de l'Agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile en Belgique (Fedasil), où les réfugiés font la file tous les matins. Histoire de vérifier qu'aucune place ne s'est entre temps libérée dans les centres d'accueil.
O. Croughs, A. Gonçalves et N. Nahjari sur RTBF info
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