Nijiati Abudureyimu, l’ex-policier chinois qui dénonce un trafic d’organes de condamnés à mort dans son pays, est de retour à Neuchâtel.
L’ex-policier chinois Nijiati Abudureyimu, qui dénonce un trafic d’organes de condamnés à mort dans son pays et dont le renvoi vers l’Italie n’a pas pu être effectué dans les délais prévus par les Accords de Dublin, a regagné vendredi le centre d’accueil pour requérants d’asile de Fontainemelon dans le canton de Neuchâtel. Si l’Office fédéral des migrations (ODM) n’obtient pas de nouveau délai de la part de l’Italie pour son renvoi, une procédure d’asile s’ouvrira. Contrairement à ce que disait le conseiller d’Etat neuchâtelois Frédéric Hainard dans nos colonnes vendredi, ce ne serait pas exceptionnel pour un Chinois ou un Ouïgour.
Selon les statistiques de l’ODM, fin 2009, 995 Chinois étaient dans le processus d’asile en Suisse; 713 d’entre eux ont obtenu une admission provisoire. Berne ne distingue pas parmi les «ethnies» chinoises. Une grande partie de ces réfugiés est toutefois d’origine tibétaine. «Le nombre d’Ouïgours en Suisse (ndlr: des musulmans du nord-ouest de la Chine) est très faible, 70 à 80 personnes, explique Manon Schick, la porte-parole d’Amnesty International qui se réfère aux chiffres donnés par le représentant de cette communauté. Cela comprend les enfants. La plupart sont des réfugiés qui ont obtenu l’asile. Ils ont fui le Xinjiang en raison de persécutions politiques.» Quant aux deux Ouïgours du Jura, ex-détenus de Guantanamo, ils ont été accueillis à titre humanitaire.
Frédéric Koller dans le Temps
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