En marge des discussions du plénum sur la proposition lausannoise d’ouvrir ses places d’apprentissage aux sans-papiers, les jeunes UDC et de nombreux représentants de l’extrême gauche se sont opposés sur la place de la Palud.
Sifflets, banderoles, lancers d’œufs, fumigène, policiers anti-émeute. Avant que le sujet ne soit empoigné par les conseillers communaux (lire ci-dessus), c’est dans la rue que la proposition lausannoise d’ouvrir ses places d’apprentissage aux sans-papiers a fait grand bruit.
Une demi-heure avant les débats, les jeunes UDC se sont en effet rassemblés devant l’Hôtel de Ville afin de marquer leur désaccord avec la décision municipale.
En réaction, des représentants d’extrême gauche – une soixantaine selon les estimations – se sont rassemblés sur la place de la Palud. Sans compter une dizaine de policiers.
Si la jeunesse UDC lausannoise n’a pu mobiliser qu’une dizaine de membres, selon sa présidente, Elodie Leviat, de nombreux élus du parti agrarien ont fait le déplacement, à l’instar du conseiller national neuchâtelois Yvan Perrin. «Pour marquer mon désaccord avec la proposition de la ville de Lausanne, mais aussi mon soutien envers cette toute jeune section jeunesse de notre parti.» Parmi les pancartes brandies de ce côté de la place: «Contrôler l’immigration = régler le problème» ou «Virer la Muni pour l’avenir de Lausanne».
Dès que Kevin Grangier, président des jeunes UDC, tente de parler dans le mégaphone, des sifflets et des cris couvrent ses propos. Seul un «Tosato, démission» est audible malgré le brouhaha. En face, les «antifa» (pour antifascistes) lancent quatre œufs sur les «jeunes» UDC, puis un fumigène.
En réaction, la police anti-émeute débarque rapidement et en force sur la place. Trente-cinq minutes après le début du rassemblement, les jeunes UDC lèvent le camp. De l’autre côté, une partie des contre-manifestants se déplacent sur la place Pépinet, avant de se disperser.
JULIEN PIDOUX dans 24 Heures
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