Le tribunal administratif a annulé ce mercredi à 15 h l'arrêté d'expulsion déposé par la préfecture de Corse à l'encontre des onze Kurdes retrouvés ce week-end sur l'île de Beauté et transférés samedi à Rennes. «On est presque sauvés de la mort, nous espérons pouvoir rester en France», a déclaré Ramadan, le père de famille de six enfants, à la fin de l'audience. Un article de Ouest-France.
Dans la matinée, les onze Kurdes s'étaient rendus à la préfecture d'Ille-et-Vilaine pour déposer leurs dossiers de demande d'asile. Le ministre Eric Besson avait annoncé que l'arrêté d'expulsion serait «abrogé» par la préfecture de Corse une fois la procédure de demande d'asile engagée. Cela a bien été le cas pour les onze «Kurdes rennais». Mais l'«abrogation» est à distinguer de l'«annulation». L'abrogation considère que l'arrêté d'expulsion a existé, «l'annulation » estime qu'il n'a jamais existé. La nuance aurait pu avoir une incidence sur l'examen de la demande d'asile par l'Ofpra, l'établissement public qui examine les demandes.
Le dossier de demande d'asile sera complété demain. Les onze clandestins devront à nouveau se rendre à la préfecture. Leurs empreintes digitales seront examinées - chose qui n'a pu être faite aujourd'hui en raison d'un problème informatique - pour savoir s'ils ont déjà posé le pied dans un autre pays européen. Si c'est le cas, ils pourraient être renvoyés vers ce pays. Tous les Kurdes transferés à Rennes affirment ne jamais avoir visité l'Europe avant d'avoir été découverts en Corse vendredi.
Sur le même sujet lire cet article du Nouvel Obs puis:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire