L’histoire commence en décembre 2008 dans l’autobus 175 : «Personne ne voulait s’asseoir à côté d’eux parce qu’ils étaient sales, étrangers, différents. Les gens murmuraient ‘ah, ces assassins de Roumains’, raconte Carlotta, mais ils n’étaient pas roumains. Ils étaient Afghans. C’est facile de juger les personnes par catégories, les catégories tuent les personnes. Et le racisme se situe dans ce ‘slip of the tongue’, ‘la langue qui glisse’, comme disent les Anglais. Un lapsus. Et on est raciste d’un seul coup, sans s’en apercevoir, prenant un Roumain pour un Afghan, un mineur pour un tueur, une personne dans le besoin pour un danger. Moi, leur sourire m’a frappé. Ils étaient arrivés le soir même, à pied, la nuit. Je les ai pris avec moi, mais tout ne s’est pas passé comme je pensais …»
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