Les migrants sont les premiers à faire les frais de la récession, tonne l'Union syndicale suisse. Dans le viseur: la limitation des travailleurs immigrés évoquée dernièrement par Serge Gaillard, le chef de la Direction du travail du Secrétariat à l'économie.
Les travailleurs étrangers courent jusqu'à trois fois plus de risques d'être frappés par le chômage ou la pauvreté que leurs collègues suisses, a relevé Guglielmo Bozzolini, président de la Commission des migrations de l'Union syndicale suisse.
Vice-présidente de l'Union syndicale suisse (USS), Vania Alleva ajoute qu'à l'heure actuelle le taux de chômage chez les migrants culmine à 6,6%, contre 3,6% pour l'ensemble de la population en juin.
Pas facile en outre de trouver une place d'apprentissage quand on s'appelle Besim ou Öslem, précise la secrétaire centrale de l'USS. En avril, 72% des jeunes Suisses s'étaient vu attribuer ou promettre une place contre 44% des jeunes immigrés, souligne-t-elle.
L'USS attaque frontalement les mesures de sauvegarde évoquée en mai par Serge Gaillard, chef de la Direction du travail au SECO, qui évoquait la possibilité pour le Conseil fédéral de limiter les travailleurs immigrés en période de chômage important. Selon Vania Alleva, la discussion sur les mesures de sauvegarde est inutile.
Face aux discriminations, l'USS propose de cibler quatre points principaux: sensibiliser l'opinion publique, éliminer les discriminations salariales, abolir la discrimination à l'embauche et améliorer la situation sur le plan légal.
Dans le paquet de mesures proposées par l'USS figure une amélioration de la protection juridique des salariés immigrés. L'USS propose notamment la mise en place de candidatures anonymisées concernant l'accès aux places d'apprentissage.
(ats)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire