vendredi 5 juin 2009

À Calais, le bureau du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a ouvert hier

jeudi 04.06.2009, 04:49 - La Voix du Nord

 Marie-Noëlle Thirode, la représentante du HCR à Calais, a rencontré dès hier des migrants sur le terrain.Marie-Noëlle Thirode, la représentante du HCR à Calais, a rencontré dès hier des migrants sur le terrain.

| MIGRANTS |

Le bureau du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a officiellement ouvert hier ses portes à Calais. Mais pour ses deux occupants du HCR et de France Terre d'asile, l'information des migrants sur les demandes d'asile débutera la semaine prochaine.

Sur la façade du bâtiment, aucune plaque ou drapeau de l'ONU. À l'intérieur, tout respire l'emménagement récent. Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, dont l'arrivée à Calais avait été annoncée il y a une semaine, a officiellement ouvert hier les portes de son bureau : le premier du genre en France.

Marie-Noëlle Thirode et Jean-François Roger, les représentants du HCR et de France Terre d'asile, se partagent le lieu. Hier, ils ont passé la journée à se présenter. Aux autorités, aux associations (ces dernières goûtent le renfort), aux migrants. Le duo débutera véritablement son travail la semaine prochaine.

La mission ? « Aller à la rencontre des migrants (ils seront accompagnés chacun d'un interprète) et les informer sur les procédures d'asile en France », indique Marie-Ange Lescure, chargée de l'information publique à l'UNHCR. Le duo distribuera aussi des brochures en anglais, français et farsi.

Déconstruire

Le HCR souhaite, en délivrant « une information impartiale », aider les migrants qui cherchent à rejoindre la Grande-Bretagne, à déposer des demandes d'asile en France. Selon Pierre Henry, directeur général de France Terre d'asile, « l'idée sera aussi de déconstruire l'image d'un possible eldorado britannique » alimentée par les passeurs qui « ont intérêt à maintenir les migrants sous leur influence et qui donnent donc souvent de fausses informations ».

Des associations britanniques seront invitées à décrire la réalité de la vie de l'autre côté de la Manche et « des jeunes Afghans, Iraniens ou Kurdes ayant demandé l'asile viendront témoigner de leur parfaite intégration en France ». •

NICOLAS FAUCON

PHOTO JEAN-PIERRE BRUNET

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