Comme elle l'a fait pendant 45 ans, la Suisse doit à nouveau accueillir des groupes de réfugiés, estime la Commission fédérale pour les questions de migration (CFM). Devant l'afflux de réfugiés provenant des Balkans, Berne avait suspendu cette mesure dans les années 90.
Sous l'étiquette «politique des contingents», la Suisse a régulièrement accueilli des réfugiés en groupe dans le cadre de programme de réinstallation entre 1950 et 1995. C'est en 1991 et pour quatre ans que, pour la dernière fois, 500 réfugiés ont bénéficié de cette mesure coordonnée par le Haut commissariat pour les réfugiés.
«La Suisse doit se montrer solidaire avec les Etats davantage concernés qu'elle par l'afflux de réfugiés», a défendu lundi devant les médias à Berne le président de la CFM Francis Matthey. Et le socialiste neuchâtelois de mettre en avant la tradition humanitaire de la Suisse.
En automne, la CFM a remis un rapport sur la «politique de contingents» au gouvernement. Elle recommande que Berne accueille 200 à 300 réfugiés par an dans le cadre de programmes de réinstallation. D'après ses calculs, le coût de cette «opération humanitaire» reviendrait à 20 ou 30 millions de francs par an.
Pour Francis Matthey, les bases légales pour accueillir ces personnes existent. Il souligne qu'une telle politique permettrait d'aider ceux qui en ont le plus besoin: des réfugiés qui ne peuvent retourner dans leur pays et vivent souvent de manière précaire dans un premier pays d'accueil
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