Cinquante caravanes stationnent à nouveau aux abords du manège. Au grand dam des exploitants agricoles et du voisinage. Les gitans resteront au moins jusqu’à samedi. Un article de Sandrine Fattebert dans 24 Heures.
Quelque 50 familles gitanes ont réinvesti une nouvelle fois les abords du manège d’Yverdon. Excréments et déchets jonchent les alentours. Dans un sousbois, il reste quelques traces d’huile de vidange. De quoi fâcher les habitants du quartier. «Il y a deux semaines, s’emporte une jeune femme en termes beaucoup plus crus, ils ont hurlé comme des cinglés dans notre immeuble, à 3 h du matin.» Une colère que partagent les exploitants agricoles des terrains souillés ( 24 heures du 2 mai). Deux d’entre eux ont d’ailleurs déposé une plainte mercredi. Dénonçant l’inertie de la Municipalité, propriétaire de la parcelle occupée, ils ont saisi la préfecture.
Escortée par la police, un municipal et plusieurs services cantonaux, la préfète Pierrette Roulet- Grin s’est rendue sur place hier après-midi, afin de dresser un constat des dégâts. Selon elle, la Municipalité a utilisé la loi sur les campings pour mettre à disposition ce terrain, habituellement exploité à bien plaire par un agriculteur. «Or, celui-ci n’a pas été informé. Il y a visiblement eu un manque de communication entre les parties, explique- t-elle. On ne peut pas changer d’affectation un terrain agricole sans prendre des mesures d’accompagnement.» De surcroît dans une zone protégée. Enfin, le règlement communal interdit de déféquer sur la voie publique. A charge donc de la police municipale de faire respecter la loi via une «police privée», tel que le préconise la préfète.
Incompréhension
Au coeur du campement, la discussion s’engage avec les gitans. Une femme promet que tout sera ramassé lors de leur départ, exigé pour samedi. «Nous avons payé 40 francs par caravane et par jour. Vous n’avez qu’à mettre des toilettes à disposition et payer le paysan avec ces sous!» Pas si simple. En effet, il ne s’agit pas d’une taxe de séjour. Mais bel et bien d’une contribution à l’évacuation de la benne à ordures, mise à leur disposition.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire