Alors que les violences s’intensifient en Syrie, les réfugiés sont de plus en plus nombreux à affluer au Liban. Selon le dernier rapport de Caritas Liban, ils seront 120 000 d’ici la fin de l’année 2012.
Depuis plusieurs mois, le Liban fait face à l’afflux de dizaines de milliers de personnes fuyant le conflit en Syrie, toujours en proie à des violences sanglantes : en 18 mois d’une révolte contre le président Bachar al-Assad qui a tourné à la guerre civile, au moins 29.000 personnes ont péri dont près de 21.000 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
A la différence de la Turquie, de la Jordanie et de l’Irak, les réfugiés syriens sont disséminés parmi les Libanais plutôt que regroupés dans des camps, bien que certains réfugiés commencent à investir des campements en dur, témoigne Alexis Adam, responsable du Moyen-Orient au Secours Catholique.
Jusqu’à présent, le soutien conjugué des communautés d’accueil, du gouvernement et des ONG a évité une crise sanitaire. Mais l’afflux de réfugiés complique la tâche des humanitaires sur place.
Dans la Bekaa, région frontalière avec la Syrie, les membres de Caritas Liban sont bien souvent les premiers contacts des populations tout juste réfugiées. Ils prennent en charge l’ensemble des besoins, de la distribution alimentaire aux premiers soins, le temps que les réfugiés aillent s’enregistrer au HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), ce qui peut prendre un à trois mois.
Le Liban lui-même est de plus en plus instable en raison de la crise syrienne, comme en témoignent les dernières tensions violentes à Tripoli, la deuxième ville du pays.
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