Morges accueillera des requérants uniquement pour la nuit, une première cantonale. Les migrants devraient arriver dans une dizaine de jours.
Centre de semi-détention jusqu’à très récemment, Le Tulipier ne sera pas resté longtemps inoccupé. C’est en effet dans ce bâtiment cantonal, situé sous les fenêtres de la gendarmerie, au croisement des rues des Pâquis et du Docteur-Yersin, que l’établissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) prévoit de loger une vingtaine de requérants déboutés (NEM et autres «Dublin II»). Le concept retenu étant celui du sleep-in – une première cantonale –, les migrants ne feront qu’y dormir et devront quitter les locaux la journée. Sur place, ils n’auront pas de place attitrée.
Selon nos informations, une vingtaine de requérants (des hommes célibataires) devraient investir les lieux le lundi 21 mai. Une échéance que Sylvie Makela, chargée de communication auprès de l’EVAM, ne confirme pas. «Les discussions avec la commune de Morges, notamment sur le fonctionnement de la structure et sa date d’ouverture, sont toujours en cours. Nous ne communiquerons qu’à leur terme. Mais c’est en bonne voie, ça pourrait aller assez vite.» Un souhait de voir le dossier avancer rapidement qui a son importance. En effet, pour l’EVAM, le temps presse. «Notre parc immobilier affiche un taux d’occupation de plus de 100%, d’où la solution du sleep-in. Nous ne voulons pas mettre ces gens à la rue. Il s’agit d’une première cantonale, mais ce n’est pas un projet pilote, c’est une mesure d’urgence!»
A Morges, on est évidemment au courant des projets de l’EVAM. Et on s’y résigne. «La commune n’est pas partenaire de ce projet. C’est la volonté de l’EVAM et la politique du canton qui est appliquée. Nous ne sommes que l’instance d’exécution», insiste Sylvie Podio, municipale des affaires sociales. Mais l’élue verte d’indiquer toutefois que sa commune ne restera pas les bras croisés. «Nous allons créer un groupe de suivi, où l’on retrouvera notamment des parents, des membres de l’Eglise ou de l’Espace Prévention. En présence de l’EVAM, ils prendront connaissance du projet avant de relayer l’information. Nous veillerons à ce que tout se passe bien.»
Emmanuel Borloz dans 24 Heures
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