Des Roumains ont affirmé au syndicat SIT être payés 10 euros de l'heure pour poser des panneaux photovoltaïques sur le toit de Palexpo.
© Patrick Gillieron Lopreno
Le syndicat SIT dénonce un nouveau cas de sous-enchère salariale à Genève. Après le chantier de la Rampe de Vésenaz fermé lundi suite aux allégations du syndicat Unia (voir l'article d'hier), place au plus grand toit solaire de Suisse à Palexpo. Les quinze ouvriers chargés de la pose de panneaux photovoltaïques ont déclaré aux syndicalistes du SIT percevoir 10 euros (environ 12 francs) de l’heure depuis le début des travaux voilà un mois, alors que les minima dans la branche oscillent entre 25 et 31 francs à Genève.
Sous-traitance en chaîne
Les Services Industriels de Genève (SIG), maîtres d’ouvrage, ont sous-traité la pose des panneaux à une société belge, Derbigum, qui a elle-même mandaté une entreprise roumaine, Zorenca. Cette dernière, qui emploie les 15 travailleurs en question pour la durée des travaux, est en charge du versement des salaires des ouvriers concernés par l’affaire.
Mais également de leur logement. Les employés ont affirmé au syndicat dormir sommairement dans des caravanes en France voisine depuis le début des travaux. «Voilà la nébuleuse de la sous-traitance. Ces ouvriers sont payés par la société roumaine, quand le répondant sur le chantier appartient à Derbigum», s’insurge Sylvain Lehmann, du SIT.
Suite au coup d’éclat du syndicat via les médias, les SIG ont riposté par un autre communiqué de presse dans la soirée. Pour l’entreprise genevoise, les informations récoltées auprès de la société belge tendent à prouver «qu’elle et ses sous-traitants respectent les conditions salariales répondant aux normes en vigueur appliquée à Genève et ont été validées par l’Office cantonal de l’inspection et les relations du travail (OCIRT).»
Une réunion entre le syndicat et les SIG est prévue jeudi après-midi. «Là, nous jugerons sur pièces, avec présentation des contrats et des salaires versés», déclare le secrétaire syndical, qui apprécie la prise au sérieux de l’affaire par les SIG.
Julien de Weck dans la Tribune de Genève
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