Le directeur de l’Office fédéral des migrations, Alard du Bois-Reymond, reconnaît que les efforts nécessaires à la réorganisation de l’office ont été sous-estimés, notamment dans le contexte du printemps arabe.
Alard du Bois-Reymond, directeur en partance de l’Office fédéral des migrations (ODM), reconnaît que les efforts nécessaires à la réorganisation de l’office ont été sous-estimés. De plus, le printemps arabe a surpris l’ODM «au pire moment». A moyen terme, les procédures vont s’améliorer et les affaires en suspens vont se stabiliser, a déclaré Alard du Bois-Reymond dans une interview parue dans la «NZZ am Sonntag». Le directeur de l’ODM reste convaincu de la justesse de la réorganisation introduite en 2010. M. du Bois-Reymond n’a pas voulu dévoiler les raisons de son licenciement pour fin octobre, décidé par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. «Je peux seulement affirmer qu’il n’existe aucun scandale, ni éclat derrière cette séparation». Il est toutefois inévitable de faire des erreurs dans un tel office, a-t-il ajouté.
Propos «imprudents»
Le directeur de l’ODM reconnaît que ses propos sur les demandeurs d’asile nigérians avaient été «imprudents». Alard du Bois-Reymond avait déclaré en avril 2010 que plus de 99% des ressortissants de ce pays ne venaient pas en tant que réfugiés mais pour faire des affaires et qu’une grande partie était impliquée dans des trafics de drogue. Ces déclarations avaient froissé les autorités nigérianes avec lesquelles la Suisse était en négociation au sujet de renvois de réfugiés. M. du Bois-Reymond note qu’un partenariat a finalement pu être conclu avec le Nigeria, qui fait office de modèle international. Alard du Bois-Reymond est déçu et très touché par les violentes critiques des cantons contre l’ODM. Avec la baisse de la durée de traitement des cas de 30%, l’ODM a nettement dépassé ses objectifs.
Le Matin
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