Les circonstances du décès étant éclaircies, les renvois vont reprendre dès juillet.
Le Nigérian décédé le 17 mars lors de son renvoi forcé à l’aéroport de Zurich est mort d’un arrêt cardiaque: c’est la conclusion du rapport d’autopsie publié hier par le Ministère public du canton de Zurich. Agé de 29 ans, cet homme souffrait d’une maladie grave du cœur qui n’avait pas été diagnostiquée. Elle n’est «pratiquement pas» détectable lorsque le patient est vivant, précise le rapport.
L’arrêt cardiaque est à mettre en lien avec la grève de la faim que le Nigérian avait observée et à son agitation au moment de son renvoi. L’homme avait été ligoté de force. Ces conclusions ont été transmises à sa famille. Interrompus en mars à la suite de ce décès, les vols spéciaux pour exécuter les renvois forcés vont reprendre: le premier, vers l’Afrique, est prévu en juillet, a indiqué l’Office fédéral des migrations (ODM).
Durant ce délai, l’ODM a analysé la situation avec les cantons et pris des dispositions afin d’améliorer la sécurité. Ainsi, une équipe médicale sera du voyage et les cantons devront transmettre les données de santé des personnes à renvoyer.
Mesures insuffisantes
Pour Augenauf, ces dispositions ne donnent aucune garantie que des décès ne se reproduiront plus. L’association alémanique de défense des droits humains exige l’arrêt des renvois forcés. L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) demande depuis longtemps non seulement une équipe médicale dans les vols spéciaux, mais aussi des observateurs indépendants, a déclaré le porte-parole Adrian Hauser.
Pour Amnesty International, des méthodes de ligotage dangereuses pour la santé et la vie ont été appliquées le 17 mars, selon les témoignages de certains passagers de l’avion. Cette pratique doit être examinée par une instance indépendante.
ATS
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