José Chidlovski avait en conscience hébergé des sans-papiers.
L'affaire a été classée sans suite par le procureur de la République il y a trois mois, en catimini. Celle pour laquelle le réalisateur José Chidlovski avait été placé en garde à vue le 5 octobre dernier pour « délit de solidarité » avec des étrangers sans papiers. Un classement sans suite « compte tenu des circonstances », notifie le procureur de la République sans expliciter quelles circonstances.
En conscience, José Chidlovski avait hébergé des sans-papiers sous la menace d'une expulsion.
Le réalisateur dit d'abord « constater que les mobilisations peuvent faire reculer la justice et le gouvernement ». Mais il reconnaît avoir « très mal accueilli cette décision de justice. J'ai toujours voulu être reconnu coupable de délit de solidarité », explique José Chidlovski qui souhaitait un procès-tribune que le procureur lui a donc refusé. « Ce n'est pas un simple classement, ajoute le réalisateur, mais un rappel à la loi impliquant qu'en cas de récidive cette première décision serait requalifiée. Cette menace plane sur moi ad vitam æternam ».
José Chidlovski avait clairement et publiquement affirmé en sortant de garde à vue son choix de venir en aide aux étrangers en situation irrégulière « chaque fois que l'humanité le lui commanderait ». Avec la Ligue des Droits de l'homme dont il est membre, il réaffirme aujourd'hui que « les poursuites engagées contre les militants de la solidarité ne les dissuaderont pas de poursuivre leur combat en faveur des étrangers en situation irrégulière et pour la modification de l'article 622-1 du Ceseda, seuls pouvant être poursuivis ceux qui tirent profit de la détresse humaine à des fins lucratives et non ceux qui n'ont pour objectif que d'y mettre un terme. »
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