La Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Navi Pillay a critiqué mardi l'Italie et d'autres Etats, leur reprochant de traiter les migrants qui prennent la mer pour tenter de gagner de nouveaux pays comme des "déchets dangereux" menaçant de s'échouer sur leurs côtes.
Des dizaines de milliers de clandestins traversent la Méditerranée, le golfe d'Aden et d'autres étendues maritimes dans des embarcations en mauvais état chaque année, fuyant la persécution dans leur pays ou cherchant de meilleures conditions de vie à l'étranger.
"Dans de nombreux cas, les autorités rejettent ces migrants (...) comme s'ils refoulaient des navires chargés de déchets dangereux", a dénoncé Mme Pillay dans un discours au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève. En vertu du droit international, les Etats ont l'obligation de déterminer si les migrants peuvent bénéficier du droit d'asile ou d'autres formes de protection avant de les refouler, a-t-elle précisé.
Le ministre italien des Affaires étrangères a rejeté les critiques contre son pays. "L'Italie respecte toutes les règles internationales", a assuré Franco Frattini, cité par l'agence ANSA. Rome a récemment commencé à intercepter des bateaux de migrants avant qu'ils n'atteignent les côtes italiennes dans le cadre de sa politique contre l'immigration clandestine.
Dans son discours, Mme Pillay a abordé diverses questions liées aux droits de l'homme, critiquant 47 pays, dont les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Sri Lanka et la Suède. AP
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