Des jumelles de 16 ans peuvent rester en Suisse
L’élan de solidarité a atteint son pic en mars dernier. Presque tous les maîtres et les élèves de l’école Lavater, à Zurich, sont présents dans la salle de gym. Ils ont organisé une conférence de presse pour expliquer pourquoi les jumelles Aleksandra et Tijana Comagic, 16 ans, ne doivent pas être expulsées vers la Serbie. La future maire socialiste Corine Mauch et le municipal des Ecoles, le PDC Gerold Lauber, ont envoyé un message de soutien.
Cette mobilisation a porté ses fruits. Jeudi, le Tribunal administratif de Zurich a annoncé qu’il cassait une décision du Conseil d’Etat et autorisait les deux jeunes filles et leur mère à rester en Suisse. Une surprise, après deux ans de procédures balisées de décisions négatives. Car le canton de Zurich est parmi les plus restrictifs en matière de cas de rigueur. Il n’a transmis en quelques années qu’une poignée de demandes à l’Office fédéral des migrations.
Une décision étonnante
La décision du Tribunal administratif est d’autant plus étonnante vu le parcours de la famille Comagic. Les parents arrivent en 1995 de l’ex-Yougoslavie en guerre avec leurs jumelles d’une année et demie. Ils déposent une demande d’asile, qui est rejetée en 2000. Ils rentrent au pays, divorcent, et reviennent en Suisse après avoir épousé chacun un partenaire au passeport helvétique. Les parents continuent toutefois à habiter ensemble. Le père est expulsé en 2004 suite à divers délits.
Bonnes élèves, les jumelles Aleksandra et Tijana, qui ont les deux une place d’apprentissage en vue, ont emporté la partie. Le Tribunal administratif a estimé qu’à 16 ans, elles devaient être considérées comme indépendantes et n’avaient pas à payer pour les erreurs de leurs parents.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire