Début juin, au no 5 de la rue de Vicq, à deux pas de l'hôtel de ville, le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR) et l'association France Terre d'asile (FTDA) ont ouvert un bureau... presque incognito : à la demande de la mairie de Calais, soucieuse d'éviter que des groupes de migrants se forment dans la rue, il n'y a ni nom ni sigle sur la porte. On y travaille, mais on n'y reçoit pas.
L'arrivée du HCR coïncide avec la promesse faite, le 23 avril, par le ministre de l'immigration, Eric Besson, de "démanteler" et "faire disparaître", d'ici à la fin de l'année, ce vaste campement informel - que les migrants appellent la "jungle" - où s'entassent, à la lisière de la ville, entre six cents et huit cents migrants - originaires d'Afghanistan pour l'essentiel.
D'autres "jungles" de plus petite taille, et parfois des squats, existent autour de Calais comme sur toute la côte française et belge, où l'on rencontre aussi des Erythréens, des Irakiens, des Soudanais et des Iraniens... toutes personnes susceptibles de demander l'asile, mais confrontées "à un manque notoire d'informations sur la procédure en France" : c'est ce que relevait, il y a un an, la Coordination française pour le droit d'asile, dans une étude de référence, La Loi des "jungles".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire