Le parcours du meurtrier requérant et le problème de la légitime défense inspirent deux interpellations.
Le brutal assassinat de Christian de Kaenel, roué de coups le 29 décembre à son domicile d’Epalinges par deux cambrioleurs, aura des répercussions au Grand Conseil. Deux députés UDC ont annoncé des interpellations liées à cet acte.
François Brélaz demandera des éclaircissements sur le parcours, dans les structures vaudoises de l’asile, du prévenu d’origine serbe. Savoir comment ce requérant débouté a pu rester en Suisse depuis 2002 intéresse en particulier le député. Surtout compte tenu des démêlés qui ont été les siens avec la justice de notre pays.
Punir vite
Eric Bonjour reviendra de son côté sur la polémique qui s’est développée à propos du droit de légitime défense. Il demande notamment si le Conseil d’Etat peut renforcer les bases légales qui permettent aux citoyens d’intervenir pour maîtriser un suspect. Il lui paraît à ce propos «incompréhensible» que la maîtrise d’un cambrioleur puisse faire de quelqu’un un délinquant. Le député revient aussi sur les réflexions en matière de flagrants délits. Proscrit par l’organisation judiciaire actuelle, un tribunal spécial ne peut pas voir le jour, mais la question de la modification des procédures est néanmoins soulevée. Pas de «loi du talion» précise l’élu, mais des mesures «dissuasives». Les auteurs des deux interpellations ne prévoient pas de les développer, ce qui signifie qu’aucune intervention au micro n’est prévue mardi. Ensuite, le règlement du Grand Conseil donne trois mois au Conseil d’Etat pour répondre.
L. BU. dans 24 Heures
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