Avec une juste distance, le cinéaste Fernand Melgar expose la vie quotidienne des migrants dans le centre d'accueil de Vallorbe. Son film sort mercredi. Perspective.
PAR GERARD DELALOYE dans Largeur.com
Affluence record ces jours-ci pour voir «La Forteresse», le documentaire que Fernand Melgar vient de consacrer à la difficile question de l'accueil réservé par la Confédération aux requérants d'asile.
A tendre l'oreille pour saisir des bribes de conversation en attendant de passer à la caisse du cinéma, on sent que les gens sont vraiment attirés par le sujet du film. Dans l'atmosphère plane l'espoir de mieux comprendre les controverses engendrées par la politique suivie envers les requérants. Par sa présence, le spectateur accomplit un acte citoyen, sérieux, engagé. Il ne sera pas déçu.
Le film de Melgar est très fort, exemplaire dans sa volonté de témoigner d'une situation, de livrer un matériau brut à la réflexion du spectateur, de ne pas l'influencer par un commentaire interprétatif. Une belle tentative de quête d'un regard objectif, même si chacun sait (et le réalisateur en premier) que dans un documentaire ou tout autre essai, l'objectivité n'existe pas.
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