L’association vaudoise Appartenances, qui aide à l’intégration des migrants, fête ses 15 ans. Pour assurer ses projets futurs, elle devrait recevoir 400 000 francs supplémentaires de l’Etat de Vaud.
Alors que les cantons et les communes redéfinissent leurs compétences en matière de politique d’intégration, l’association Appartenances souffle sa quinzième bougie.
C’est à l’espace Mozaïk, au Flon, que l’association Appartenances dispense des cours de français aux migrants.
Pour sa présidente ad interim, Anne-Catherine Menétrey Savary, c’est l’occasion de rappeler les activités de cette organisation d’aide aux migrants, tout en soulignant qu’il reste encore beaucoup à développer: «Depuis 1993, nous sommes passés d’une simple structure militante pour devenir une plate-forme interdisciplinaire. » Aujourd’hui, Appartenances Vaud compte 40 collaborateurs. Elle dispense un soutien psychothérapeutique et social, mais intervient également dans de vastes programmes de formation destinés aux jeunes migrants et à leurs parents.
En avril dernier, l’association lance le projet pilote MigrAction qui vise à l’insertion des jeunes migrants dans le monde professionnel. Certes le projet est séduisant et porte ses fruits, mais il manque toujours de financement pour assurer sa pérennité, tout comme les autres activités d’Appartenances. «Nous avons besoin de sécurité et de confiance, rappelle Anne-Catherine Menétrey. Nos activités restent financièrement extrêmement précaires.» Le budget de ces dernières se monte à 6 millions de francs par an, dont 1 million alloué par la ville et 600 000 par le canton. Pas suffisant, selon la présidente.
Un financement cantonal supplémentaire en 2009
Un appel qui vient à point nommé, puisque le conseiller d’Etat Philippe Leuba, présent pour l’occasion, a promis une aide financière supplémentaire de 400 000 francs pour 2009. Une nouvelle qu’Anne-Catherine Menétrey relativise. «Ce crédit doit encore être voté, ajoute-t-elle. La balle est donc dans le camp de M. Leuba.» Quant à l’affectation de cette somme, le conseiller d’Etat reste pour le moment évasif: «Le financement viendra compléter les projets d’intégration, mais nous devons toujours répartir les budgets en fonction des programmes que nous finançons. » Ceux-ci devraient permettre, entre autres, d’améliorer les cours de français dispensés aux migrants.
Mehdi Atmani dans 24 Heures.
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