Image © Sabine Papilloud
Au bureau de Sabrina Martin, c'est le défilé. Chacun arrive avec sa feuille d'exercices, chacun boit les paroles de l'enseignante. Et quand le verdict tombe, c'est la grimace ou la banane. «Tout juste», glisse l'institutrice à Natou, 7 ans. La petite Sénégalaise en saute presque de joie.
Sur la porte d'entrée de l'école, une affiche verte, bleue et rose annonce la couleur: «Cours de français gratuits pour étrangères et étrangers». Le message s'adresse aux parents d'un quartier populaire de Lausanne, la Bourdonnette, où vivent 1700 personnes issues de plusieurs dizaines de nationalités différentes. Alors forcément, la proportion d'élèves allophones (dont la langue maternelle n'est pas le français) atteint des sommets dans l'établissement scolaire. L'une des trois classes primaires du cursus normal en compte même 77%! L'un des taux les plus élevés du canton. Dans ce contexte, comment peut-on enseigner? En plein débat politique sur les allophones (lire encadré), poussons la porte de cette classe de 18 écoliers.
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