mardi 22 mai 2007

L'islam ne doit pas être diabolisé à des fins électorales

Lire les réactions des lecteurs de 24heures au sondage du jour:

Une écrasante majorité désapprouve le nouveau cheval de bataille de la droite populiste.
Non, pas du tout. A mon avis, ceux qui veulent utiliser ce thème sont des malveillants qui n’ont pas de projets. Alors, ils font tout pour semer la zizanie au sein d’une commu­nauté qui vit sereinement dans une belle démocratie.
BOUCHRA CHERKAOUI
BOUDRY (NE)

L’islam m’intéresse en tant qu’il est la religion d’une mul­titude de personnes dont je ne peux ni ne veux ignorer la foi, le comportement et les souf­frances. Il m’inquiète soit par les violences que pratiquent certains groupes, soit par certaines affirmations du Coran qui nient le coeur de la foi chrétienne: la mort en croix de Jésus. Enlevez le message de la croix du Nouveau Testa­ment, il ne reste qu’une morale sans vie. Or je désire que la vie circule dans les membres et les artères de mon pays.
PIERRE MORIER-GENOUD
LES MOULINS

L’instrumentalisation de la part de l’UDC est honteuse pour notre pays et nos valeurs. J’espère que nos concitoyens ne tomberont pas dans le piège. Je compte sur les mé­dias pour sans cesse informer le public afin de remettre ce parti raciste en face de ses responsabilités. On ne peut pas (plus) se laisser manipuler sans réagir.
MICHEL FARINE
ÉCUBLENS

L’islam n’a pas sa place dans la politique de ce pays. Depuis quand le christianisme, le judaïsme, l’hindouisme font-ils de la politique ici? Ne laissez pas, sous des prétextes falla­cieux tels que la construction ou non de mosquées supplé­mentaires et de minarets, entrer l’islam en campagne pour les élections. Ne savez­vous pas que les intégristes islamistes considèrent leur religion comme «bien plus qu’une religion»? C’est aussi leur politique!
STÉPHANE COECKELENBERGH
PRILLY

Suisse, terre d’accueil et d’ignorance? La peur de cer­tains de nos dirigeants nous pousse à l’intolérance et à la crainte. Notre vieille devise est «Y en a point comme nous», alors innovons sans peur dans l’acceptation de l’autre.
ANNETTE MANZONI
MORGES

Nous sommes arrivés au point où une décision est nécessaire concernant l’attitude à avoir avec les habitants - nationaux ou non - musulmans. Il faut savoir quels sont les intermé­diaires entre eux et nous, et quelles limitations nous fixons à une ingérence religieuse dans l’Etat. Les Suisses ne peuvent pas eux-mêmes définir qui sont les intermédiaires avec les musulmans et encore moins utiliser le manque d’unicité pour les décrédibiliser. En revanche, au moment où le peuple saura les positions de la majorité des musulmans, il pourra donner son opinion.
DAMIEN HOTTELIER
ÉCUBLENS

Il y a des sujets plus impor­tants à débattre, surtout que l’islam est une carte jouée par les partis d’extrême droite pour récolter les voix de ceux qui ont des tendances xéno­phobes. Je propose à la droite de parler, par exemple, de la famille, la fiscalité, la mobilité.
ZAKARIA RAJI
NEUCHÂTEL

Je ne crois pas à un retour en arrière sous l’influence de l’islam. Ce retour que l’UDC nous présente comme un danger pour notre démocratie est impossible car tout indi­vidu, homme ou (surtout) femme, sait que nos institu­tions protègent la liberté indi­viduelle. Ma plus grande crainte est que l’UDC nous fasse tomber de Charybde en Scylla, que sous prétexte de préserver nos libertés, elle nous impose des contraintes supplémentaires.
DIDIER BAUDOIS
ATTALENS (FR
)
L’islam est une religion, il en existe beaucoup d’autres. Notre pays étant laïc, cette religion n’est en rien concernée par les élections, même s’ilyades extrémistes élus qui serviront à rééquilibrer l’extrême laxisme de tant d’autres.
ROBERT BRAND
GRANDVAUX

Le choc des civilisations passe peut-être par l’islam; mais ce n’est pas nécessaire qu’à chaque campagne électorale certaines formations politiques diabolisent cette religion.
Cette manière d’agir manque particulièrement de civisme et a l’art de compliquer l’intégration en stigmatisant ainsi une partie de la popu­lation.
JEAN-FRANÇOIS CHAPPUIS
MOUDON

L’islam a sa place en tant que sujet d’actualité, ni plus ni moins. On pourrait ajouter: «Le prophète a dit…», mais il ne faut pas mélanger sport, politique et religion!
RICHARD OTTH
BERNE

Dans un monde tolérant et ouvert, on ne poserait même pas la question.
Malheureusement, on en est encore loin.
CORINNE VUITEL
NEUCHÂTEl

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